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“Το μυθιστόρημα αμφισβήτησης και η ρήξη του λογοτεχνικού ιστού”, Δωρικός 1999
POUR UNE SOCIOCRITIQUE DU ROMAN CONTESTATAIRE GREC
L’ ECART SOCIO-STRUCTUREL DANS CERTAINS TEXTES
Σημείωση σημερινή Wednesday, December 06, 2017 : Η μελέτη μου αυτή υποβλήθηκε το 1994 στη Γραμματεία του Πανεπιστημίου της Λιέγης και παρότι ήταν πολύ υποδεέστερη από την διατριβή που υπεβλήθη το 1996 είχε πάρει το okey του κ. Jacques Dubois, παρακολουθούντα καθηγητή, η τελική μορφή που παρουσίασα το 1997 απερρίφθη!!!
DISSERTATION SOUMISE A
LA FACULTE DE LA LITTERATURE
CANDIDAT POUR THESE DE DOCTORAT
DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE DE LA LITTERATURE
Professeur:Mr.Jacques Dubois
PAR
Michaelides Charalambos
docteur es lettres:diplôme de l’Ecole Philosophique de l’Université d’Athènes
JUILLET 1994
UNIVERSITE DE LIEGE
L’ ECART SOCIO-STRUCTUREL DANS CERTAINS TEXTES
NARRATIFS GRECS 1971-1993 ET ECART SOCIAL
I
CHAPITRE PREMIER
LES OBJECTIFS DE CETTE ETUDE
Après un long examen des choses littéraires pendant la pé-riode après la junte de la Grèce on constate qu’on ne peut pas rapporter directement les oeuvres littéraires aux caractéristi-ques sociales ,ni les auteurs ou les lecteurs aux classes socia-les.C’est à dire le sens des oeuvres n’exprime pas la conception du monde qui est propre à une classe sociale d’une manière di-recte.
L’objet d’une étude scientifique de la production litté-raire étant très complexe nous pose la question,s’il est régi par des relations causales . Lorsqu’on examine un champ telle-ment complexe comme le champ littéraire,on doit se demander: 1) s’il y a une sorte de causalité multiple ,2)si tout ce qui se passe dans ce domaine obéit à une nécessité absolue et directe ou 3)s’il s’agit d’un processus spontané et autonome. Après avoir examiner les données dont nous disposons,nous sommes con-duits vers la première suggestion d’une causalité multiple,qui agit sur des phénomènes d’ordres différents.Unne telle causalité n’agit pas directement. D’abord on observe l’action isolée de chacune des causes simples agissant sur la production littéraire ,comme l’état du public,l’évolution de la situation des intel-lectuels et la défaite de l’idéologie fasciste-nationaliste d’une partie des classes dominantes en Grèce pendant la période donnée (1971-1990) et ensuite on construit un concept qui les compose.L’action réciproque entre les divers domaines qui sont impliqués au processus d’une production littéraire ne peut pas être conçue,si l’on n’opère pas une composition intellec-tuelle,par laquelle on considère d’abord séparement et ensuite ensemble les facteurs qui coagissent.
On constate d’abord le flux des phénomènes qui sont les données immédiates:une production des oeuvres littéraires diver-ses.Il s’agit d’un ensemble confus.L’exigence théorique consiste à atteindre des concepts susceptibles de définir cette diver-sité,découper les données,discerner les contenus et les formes et diviser les traits trouvés. Nous précisons nos objectifs.
b. Le rôle du public à la création
En ce qui concerne notre étude,on peut dire que le problème principal était de chercher pour repérer les conditions qui do-minent la lecture des textes choisis pour notre enquête,car c’est justement le facteur du public qui s’est avéré le plus im-portant au moins dès 1971 jusqu’ à 1982.
On a rejeté l’aspect que cette littérature commence et finit exclusivement par l’évolution du marché du livre littéraire en Grèce pendant la période 1971-1992,puisque l’enquête nous a mené à la conclusion qu il s’agit aussi bien de la vie et de l’atti-tude du public et des jeunes écrivains grecs envers l’irration-nalisme de la vie quotidienne en Grèce.Mais cela ne doit pas être compris dans le sens que le public concret d’un écrivain pris comme commanditaire ou destinataire est la cause directe ou la fin qui détermine l’élaboration de l’oeuvre,puisqu’il y a aussi une série de médiations qui interviennent.Ces médiations définissent le rôle spécifique du champ littéraire avec son his-toire et sa logique. En tout cas, ce que nous avons constaté est que les livres ne traduisent pas immédiatement l’état du champ littéraire,car les livres ne sont pas écrits par eux-mêmes,mais ils sont écrits par des écrivains qui voulaient dire leurs pro-blèmes, affectifs,sociaux dans certains cas,personnels dans d’autres.
Mais excepté les côtés affectifs et institutionnels de la production littéraire donnée,nous avons aussi constaté qu’un écrivain de la période examinée avait aussi à s’occuper de l’élaboration de la forme de ce qu’il voulait dire.Car la forme est le moyen matériel sans lequel rien ne peut se faire. Par conséquent l’observation historique,la psychologie et la science de la littérature font partie d’une étude intérdisciplinaire de la production littéraire.Pour accomplir cette tâche on fait des coupes synchroniques pour montrer les phases succécives d’une littérature donnée,de la littérature grecque après la junte et par ce moyen on fait apparaître le rôle du temps en tant qu’in-variante,qui détermine les changements de la structure de la littérature examinée.
c. Pourquoi étudier dix textes et les classer en deux pha-ses:
A phase 1971-1982 et B phase 1983-1990
Nous avons choisi dix textes qui présent entre eux de dif-férences de forme et de contenu ,parce que notre premier souci est d’éviter le réductionnisme et la prise de parti.Toutes les différences et tous les défauts éventuels des études sur la lit-térature sont dus à la prise de parti ou à l’inertie doctri-nale.Je crois que même celui ,qui défend une cause en étudiant n’importe quel secteur des sciences humaines,devrait choisir son point de départ sans présupposés.Si la cause qu’il défend est vraie,il n’est pas besoin d’opérer un choix partiel à la manière de l’historisme nationaliste comme l’avait fait l’ Allemand Heinrich von Treitschke et le Grec K.Paparigopoulos. Chacun de ces textes propose sa propre image du champ social.
On a distingué aussi trois types d’écriture.
1.Le premier affirme que la littérature représente un do-maine plus large,qui est la culture.C’est le cas de la produc-tion littéraire basée sur l’ethnologie et l’anthropologie,comme l’a fait E.Sotiropoulou.
2.Le deuxième propose l’oeuvre pure.Le formalisme de Chatzidaki appartient ici.
3.Le troisième présente une oeuvre distincte mais comme un agglomérat peu homogène sans un tissu serré .Geronymaki répète une version du naturalisme “faustien” ,basé sur le style du mo-nologue intérieur libre .
On a essayé de ne pas commencer par un corpus défini a prio-ri,et pour ce faire on a cherché parmi les textes de la prose narrative publiés après la chute de la junte ceux, qui se sont signalés comme modernes par des critiques,des éditeurs et de la presse,qui font partie de ce qu’on appelle institution de la littérature. On a constaté simplement le fait que ces oeuvres sont présentées comme littéraires.Donc le champ (Ci-dessous nous définissons tous les termes appliqués à ce travail) litté-raire n’est pas à constituer mais à constater.
On a considéré comme point de départ suffisant cette dési-gnation des oeuvres. Aussi on a trouvé que la désignation des oeuvres comme modernes appartient au champ de la littérature avant-gardiste et est le résultat d’une série des procédures:
1.du fait d’être publiées dans une maison éditoriale
2.du fait d’être citées
3.du fait d’être mentionnées,signalées et discutées.
La constatation de tous ces phénomènes suggère qu’il existe un domaine des productions littéraires.C’est un domaine de fait
S’il falait rester à l’intérieur de chaque texte,le ré-sultat serait contestable,car on serait obligé de parler de questions formelles: cohérence ou incohérence,originalité ou imitation. Ce serait ignorer que les discours des littérateurs vivant dans le marché de produits symboliques inclu dans les ca-dres de l’institution littéraire,des éditions et des critiques sont bien sûr conditionnés par des situations sociales.
Notre étude serait correcte,si nous rapportions les textes aux condi-tions.A partir de cette argumentation notre critique s’est jus-tifiée comme une critique de l’optique sociologique des oeuvres examinées.
Nous avons constaté que les écrivains de ces textes situent leurs sujets dans leur contexte social et historique et présen-tent leurs oeuvres comme des armes ymboliques contre d’autres armes utilisés par des écrivains conventionnels et conformistes et par ce fait ils font apparaître leur regard sociologique,qui fait la critique de sa manière,plus ou moins consciente, contre les valeurs fondatrices de la culture et des institutions.
d. La nature des oeuvres choisies
La catégorie de l’optique interactionniste que nous avons construite cherche à dépasser le contenu manifeste et à atteindre le sens implicite,non immédiatement donné à la lec-ture.Par une telle analyse nous avons compris que les textes narratifs étudiés possèdent une auréole des sens multi-ples,provenant du retentissement de leurs thèmes,symboles et formes dans la sensibilité la plus profonde de la conscience de leurs créateurs et de leurs lecteurs.
Cela veut dire que nous n’avons pas constaté que les textes de Deliolanis,de Chatzidaki et de Vagenas ont été déter-minés directement par des facteurs idéologiques-le vide spirituel et l’épuisement de l’idéologie bourgeoise issue du bouleversement des valeurs de la junte des colonnels représentant la culture chrétienne-nationaliste et autoritaire de la majorité silen-cieuse de la Grèce- et économiques – la crise qui,en Grèce,comme ailleurs ménace le statut des intellectuels.
Une telle explication aurait laissé dans l’ombre beau-coup de niveaux intermédiaires entre les textes littéraires et l’économie capitaliste:
1.le statut social des jeunes écrivains grecs,qui ont des relations opaques avec la société grecque et sont plus près des cercles conservateurs traditionnels ou des marginaux que de la classe bourgeoise.
2.Le contenu d’une part de l’idéologie conservatrice tradi-tionnelle et d’autre part de l’idéologie des strats marginalisés et leurs relations avec l’ensemble de la société de cette pé-riode.
3.La forme et le langage des ces textes, qui ont fait un choix radical parmi les formes et les modes disponibles dans le champ littéraire donné.
4.Les conditions sociales de cette époque favorables au foi-sonnement de certaines formes de penser ,d’où les oeuvres tirent certains traits.
5.Les cercles de certaines élites cultivées et contestatai-res qui éditaient à l’époque de petites revues littéraires ac-cessibles aux jeunes écrivains.
6.Un public nouveau ,qui était enclin de suivre le change-ment de l’écriture.
7.Les relations des textes narratifs avec les théories es-thétiques.
8.La surdétermination en dernière instance de ces aspects par le rapport à la relation entre la base et la supra-struc-ture.Il est sous-entendu que ces facteurs sont relativement in-dépendants.
Vu de l’intérieur un texte n’a pas connaissance qu’il est le produit de la crise sociale.
Plusieurs des textes choisis saisissent la crise en ter-mes universels comme partie de la condition humaine commune et non en termes historiques.Un exemple va nous montrer ce que nous avons répéré pendant notre enquête de la littéture prosaïque grècque:supposons qu’un récit représente l’histoire d’un culti-vateur de la terre.Supposons encore que ce cultivateur rêve pen-dant sa sieste qu’il fait l’amour à la terre-mère.Vu de l’inté-rieur un tel récit concerne la psychologie individuelle ou so-ciale (cela dépend de la répétition du rêve dans plusieurs ré-cits de la même époque et du même groupe social).Jusqu’ici le phénomène n’obéit pas aux lois objectives de la société.Vu de l’extérieur,le récit répond à un besoin objectif de la société et obéit aux lois objectives.Dans le deuxième cas nous suggérons que le rêve du cultivateur est idéologique,car il cache la vé-rité de son existence.
Or,comme les textes examinés englobent l’ensemble de leurs aspects,nous avons abordé leur création comme une relation médiatisée entre les grandes régions de sens.
Ces oeuvres,donc, ont une nature complexe,car elles sont à la fois des marchandises,des significations relativement indé-pendantes, destinées à l’appropriation symboli-que(Bourdieu,p.202,Dubois,p.28 ) et des faits esthétiques.
A la question si l’on peut établir une socio-critique de la littérature narrative on peut répondre que la tâche n’est pas facile.
Le problème méthodologique réside dans les procédures qui visent à expliquer la variation des textes littéraires dans un pays et une période donnés.On y doit ajouter la question sur ce que signifient les différences établies par notre enquête.
Répérer et souligner les différences entre les thèmes et les techniques appliquées par certains écrivains n’est pas suf-fisant.Car il reste de répondre comment comprendre cette liste des différences.
Le fait qu’il y a plusieurs doctrines qui étudient la littérature,signifie qu’il y a des problèmes.Chaque doctrine dé-termine un champ d’analyse et avance à sa propre éduction.Nous devons donc dialoguer avec ses prémisses et ses principes.
L’explication formaliste est bien mais elle n’est pas suffisante.Le formalisme dans certains de nos textes narratifs provoque l’émotion et l’intérêt et par ce fait implique le sen-timent ou la connaissance.
L’étude biographique est loin de l’objet-même de la lit-térature, puisqu’elle cherche à comprendre le créateur dans sa substance par le moyen d’une intuition.Il y a bien d’objections à l’affirmation que l’essence de la personnalité de l’artiste est identique dans sa vie et dans son oeuvre.Par conséquent on ne pourrait accepter aucun psychologisme de la sorte:ni la ca-ractérologie de La Senne(voir Séminaire de caractérologie),ni l’explication basée sur la race, doctrine qui cherche pour trou-ver les traits communs des personnalités différentes aux ancê-tres communs(famille),ou aux ancêtres semblables (question de race prise comme unité irréductible ). L’étude des genres lit-téraires est plus près à la “vérité” littéraire mais elle opère une réduction de la notion du genre biologique pour expliquer les lois d’une causalité interne qui est due à l’influence des oeuvres les unes aux autres positivement(imitation)ou négative-ment ce qui n’est qu’une simple analogie.Il faut souligner que la structure de chaque genre est de nature psychologique plutôt que de nature biologique.
Seule l’étude sociologique paraît la méthode la plus jus-tifiée.Pourtant dans ce domaine il existe toute une gamme des tendances.Des tendances matérialistes inspirées par Marx,des tendances anti-matérialistes (Max Weber).Des sociologues de l’art et en particulier de la littérature ont montré la détermi-nation des phénomènes spirituels par les changements sociaux et économiques.La production littéraire affiche les changements so-ciaux,dont elle est le précurseur.Les groupes et les classes so-ciales découvrent dans telle ou telle forme l’expression des ses désirs,ses sentiments,ses idées et leur “sentiment de vie”,dont l’expression est le goût.Selon eux chaque artiste crée son oeu-vre en prenant en considération non seulement des critères ar-tistiques purs,mais aussi le niveau du public,les conditions de succès et de gloire,les conditions du marché du livre,les idées de la critique,les influences de l’éditeur et la mode.
L’explication sociologique de la littérature en tant qu’étude extérieure est au fond étude historique.Si l’on s’inté-resse simplement au changement de la littérature narrative dans le temps,on construit son cadre social et les antécedants tempo-rels.Ce serait une explication causale.De telles études sont seulement auxiliaires,car cause et effet sont des entités asymè-triques.C’est de même avec les doctrines qui isolent certaines séries spéciales de facteurs et les montrent comme des facteurs génétiques des oeuvres littéraires.D’autres chercheurs se réfè-rent seulement à la psychologie des écrivains.D’autres renvoient surtout aux institutions sans s’occuper de ce que les oeuvres littéraires disent.D’autres études réduisent le champ à la théo-logie et d’autres renvoient au Zeitgeist(Dilthey), à un esprit indéfini qui caractérise toutes les oeuvres d’une époque.
En ce qui concerne la méthode d’analyse de la littéra-ture romanesque de Bourdieu on a constaté qu’elle ne pourrait pas être utile à notre enquête. Dans les textes narratifs grecs des années ’70 et ’80 on ne retrouve pas la classe des personna-ges au niveau de la représentation,comme c’était le cas dans le roman réaliste étudié par P.Bourdieu,ni l’attitude des personna-ges par rapport avec les idéaux bourgeois et petits-bourgeois.Ni la mise en scène d’un héros qui de sa place peut voir des pou-voirs et des possibles qui lui sont ouverts et dont l’ existence s’organise autour de deux ou plusieurs pôles.On ne trouve non plus de romans où les personnes fonctionnent comme de symboles marquants de positions de l’espace social et du champ du pou-voir.En un mot dans les textes narratifs contestataires, qui sont produits en Grèce après 1970 il n’y pas cette mise en scène décrite par Bourdieu par rapport au roman naturaliste du 19ème siècle.(Bourdieu,p44) Il n’est pas vrai qu’en Grèce de 1970-1990″L’écriture abolit les déterminations,les contraintes et les limites de l’existence sociale”,ce qui était la position de Flaubert il y a un siècle.(Bourdieu,p55)
Pour éviter la confusion nous avons opté pour l’exa-men d’ une sorte de relations spécifiques qui dominent la pro-duction d’un genre concret dans une période donnée.C’est une so-lution préférable,car on ne quitte pas les problèmes d’évalua-tion et d’analyse critique.Par ailleurs une explication de l’oeuvre par son milieu global est plus raisonnable.En tout cas l’étude doit être centrée à des oeuvres concrètes et être d’abord littéraire.
Il est très important qu’on analyse plusieures oeuvres du même genre, qui présentent entre eux des différence considé-rables dans une période donnée,car cette démarche nous fait évi-ter tout réductionnisme idéologique. D’autre part les oeuvres choisies pour notre enquête sont lues et ont influencé le monde extérieur.
En ce qui concerne les études philologiques tradition-nelles,qui suivent l’évolution d’un genre,d’une forme ou d’un schéma on peut répondre qu’on n’a pas la conscience d’une évolu-tion historique,si l’on suit simplement un fil qui connecte les textes examinés avec des oeuvres qui en étaient les prototy-pes.La difficulté résulte du fait, qu’il faut faire d’abord une analyse systématique des oeuvres basée sur des critères jus-tes.On vise surtout d’avoir une image d’ensemble de la produc-tion littéraire donnée.
Le mieux serait de concevoir la littérature comme un ensemble d’oeuvres,un système qui change ses relations inter-nes,lorsque des oeuvres nouvelles apparaissent.
Il faut lier le processus historique avec une valeur,une rè-gle,car le processus historique ne produit pas d’oeuvres parti-culiers,mais des valeurs et des styles.Pour répondre à cette exigence,nous avons construit la catégorie de l’optique interac-tionniste ou contestataire ,ce qui ne veut pas dire que notre étude est examen phénoménologique de la production en ques-tion.Cette catégorie est socio-structurelle,car elle représente à la fois le trait commun dans les textes analysés consistant au conflit apparent ou latent qui les traverse et le conflit qui caractérise les rapports sociaux de la société dans laquelle ces oeuvres sont nées.Cette notion est féconde,puisqu’elle nous a permis de faire des comparaisons entre les oeuvres pour les ré-férer au système construit, qui nous a servi de critère. La va-leur commune donc , que nous avons repérée est celle de l’opti-que interactionniste.
Ce n’est pas une entité ni une simple étiquette.Souvent les étiquettes sont fautives et illusoires.On tient le terme mais on le conçoit différement,que la sociologie phénoménologi-que,qui porte ce nom.Etant donné que la sociologie interactionniste commence et finit son analyse de la société au niveau des relations individuelles ,nous avons trouvé qu’il existe une analogie entre cette type sociologique et l’optique qui domine les oeuvres contestataires de la production littéraire donnée.Pourtant ,c’est le fonctionnement de ces oeuvres dans la société donnée,qui nous informe que ces textes sont de réponses vis à vis le dysfonctionnement de la société grecque. Au dernier chapitre de cet ouvrage nous envisageons ce problème à fond.
Sous le titre de l’optique interactionniste on fait la distinction entre deux phases:1ére 1971(au cours de cette année sont publiés les “18 Textes “qui ont fait date) jusque à 1982 et 2ème de 1983 à 1990.
Comme on a dit plus haut, à l’intérieur de chaque phase on distingue des tendances différentes:Il y avait environ jusqu’en 1982 la “contestation” qui concernait la totalité de la société ou des institutions fondementales de la société et après 1982 la contestation concerne plutôt la réaction individuelle contre ce qui se présente comme vie quotidienne.Comme “littérature de la vision privée” a caractérisé la littérature grecque de la décen-nie de ’80 un jeune critique,Pantelis Boukalas la production après 1980,mais le terme de la vision privée nous semble idéolo-gique,car il cache une prise de parti .Par ailleurs cette dési-gnation élimine les différences entre les oeuvres narratives,que notre analyse a pu identifier.Le professeur Dimitris Maronitis a aussi réjeté cette définition.On a aussi réjeté la notion du mé-ta-modernisme pour caractériser la production littéraire de cette période .La plupart des écrivains ne se prennent pas pour des méta-modernistes.Il nous a paru par ailleurs nécessaire de faire sortir notre système des valeurs littéraires et des con-ventions de l’analyse des oeuvres-mêmes et de l’institution lit-téraire grec.
“Le roman contestataire” ,comme nous l’avons déjà dit, n’est pas simplement une étiquette mais une catégorie historique ,ou une construction dégagée par l’examen des faits littéraires existants .Il ne s’agit pas d’un type psychologique ni d’une étiquette taxinomique.
On constate les changements du système de valeurs de l’une phase au système des valeurs de l’autre.On établit une sorte d’unité qui ne peut être que relative.
e. Les causes du changement
Le changement de la littérature prosaïque selon notre ana-lyse est dû au fait que: a)Le public,les lecteurs sont rassa-siés du style des romans de la période précédante et sont à la recherche du nouveau .On va montrer quelles formes a pris le re-nouvellement de la littérature b)La cause spécifique est l’appa-rition d’un public nouveau des étudiants,des intellectuels mar-ginaux ou prolétaloïdes .L’émergence d’un publique nouveau en-traîne une série des changements en ce qui concerne la criti-que,l’édition,le processus des prix,en un mot l’institution lit-téraire(On va revenir sur ce terme introduit à la science par J.Dubois).
On va discuter par ailleurs les opinions sur ce point qui diffèrent de notre thèse(Par exemple l’apparition d’une nou-velle génération etc).En tout cas ce que nous pouvons affirmer ici concerne la production concrète et les présuppositions de notre enquête.Une telle littérature a été possible en Grèce après la chute de la junte, mais on ne peut pas générali-ser,puisque dans le futur ou chez d’autres cultures d’autres facteurs peuvent agir dans l’intérieur du champ littéraire,ce qui changerait toute l’image.
Ainsi,la variante du temps,après l’analyse concrète que nous avons opéré sur l’objet de cette étude , nous a paru être parmi l’autres facteurs du champ littéraire le plus important.Par la comparaison des traits des textes écrits pendant la période 1971-1990 nous avons considéré les différences entre les textes écrits avant 1982 ( on doit noter que le passage d’un gouvernement libéral à un gouvernement socialiste est indicatif sur ce point ) et ceux qui ont apparu après 1982 sont beaucoup plus importantes que les différences entre les textes publiés pendant la même période.Nous considérons donc le facteur de temps comme variante relativement indépendante .L’influence des autres facteurs se modifiait selon les étapes de l’évolution sociale.
f. La catégorie socio-structurelle
Nous avons constaté que dans tous les textes examinés il y a seulement un dénominateur commun:une optique sociologique que nous appelons interactionniste ou contestataire.Nous avons choisi des textes narratifs qui sont caractérisés par un écart par rapport aux textes narratifs de la période anté-rieure.L’écart concerne les contenus et les formes des oeu-vres.Il n’est pas détachée de sa conjoncture historique.
g. Qu’est-ce que le glissement des textes narratifs vers l’écla-tement des règles nous apprend de l’institution littéraire et de la société grecque
On doit aussi définir la lecture de ces textes par le fait d’être lus par tels jeunes intellectuels,dans telle condition etc.Ainsi nous pouvons renoncer à un examen strictement idéolo-gique et prendre une définition institutionnelle du type:Ces textes prosaïques qui sont désignés comme modernes par tel cri-tique dans telle revue sous telles conditions qui sont lus par tels lecteurs. Dès lors le problème de la littéralité des textes examinés change et il s’énonce ainsi:qu’est-ce que nous apprend les textes modernistes des instances de l’institution littéraire et de la société grecque?
Alors les textes sont analysés comme des produits de l’in-teraction sociale ou comme le résultat d’actions socialement prédeterminées et concertées. Ainsi le problème de la littéra-lité se transforme en problème de l’appareil littéraire.Car les textes qui utilisent l’écart ne sont pas ceux qui brisent l’or-dre littéraire,mais les produits rendus possibles par les ac-tions de divers facteurs de la production littéraire. C’est à partir de cette opération seulement que la légitimité de la dé-marche sociologique est fondée.Après quoi on peut étudier:1.le rôle du public 2.des éditions 3.de la presse et de la télé 4.des choix philologiques des écrivains grecs.
Pour faire cela on a besoin d’une double analyse qui soit à la fois interne et externe. Nous avons envisagé dans ce cas les méthodes littéraires dans leur façon de présenter les choses .Nous avons aussi trouvé le sens des différences entre les oeuvres.
Notre hypothèse générale peut s’énoncer ainsi :pour par-ler de différentes formes de roman de contestation en Grèce de-puis le debut des annés 70 et pour constituer une comparaison dans le temps,il falait faire apparaître un système fixe de ré-férence des formes de construction des textes narratifs spécifi-que à la littérature grecque.
Nous avons répondu à ce besoin par la construction de la ca-tégorie interactionniste.
h. Classement des textes narratifs de notre échantillon
Suivant les prémisses de notre examen Il nous falait une classification basée sur le trait so-ciostructurel.On purrait se contenter d’un classement artifi-ciel des textes,mais ce serait mieux de trouver les critères conformes aux exigences épistémologiques de notre étude.
On réunit les textes en types d’application de l’optique interactionniste en bannissant toutes les notes discordantes.On opère donc une réduction.Ce caractère fonde l’unité des textes qui est la partie commune aux descriptions des textes qui le composent. Il s’agit pas des types taxinomiques de rang supé-rieur aux textes particuliers,unités qui ont aussi un caractère réel,car ce n’est pas un mode de groupement arbitraire,qui porte sur un seul trait de ces textes.L’optique interactionniste est un ensemble des traits systématiques.
A la fin du compte il y a le trait de l’optique qui est commun à tous les textes.Après quoi on dispose d’une doctrine qui nous permet des synthèses non arbitraires.Ainsi nous pour-rions parler de l’influence de la société à une littérature et de la littérature à la société.
CHAPITRE DEUXIEME
TEXTES NARRATIFS GRECS PUBLIES PENDANT LES DEUX DERNIERES DECENNIES (1971-1991) PRESENTANT UN ECART SOIT A LA FORME, SOIT AU CONTENU
1. PREMIERE PHASE
A.Natasa Chatzidaki
1979, éd.Mikri Egnatia ,”Rencontre-elle le soir”,1979
Au début du récit on lit une phrase qui contient une contradiction:”La rouge blanche-neige était toujours rouge”. C’est un signe-précurseur de tout ce qui va suivre.L’écrivain met en scène un couple qui se réunit tous les week-ends en at-tendant jusqu’à ce que Mairie prépare le mousaka.
Mais le paragraphe suivant fait allusion d’un personnage inconnu,un jeune homme blond qui porte des chaussures aux talons hauts et se promène à Hyde Parc de Londres .Dans la même unité du récit sont décrits un jardin public,une chambre à coucher dans un appartement et des écriteaux affichés partout avec de messages publicitaires. La narratrice se souvient beaucoup de choses à la fois et ces images se succèdent dans les pages sui-vantes:un homme mort dans la morgue, couvert avec un drap blanc.Il s’agit probablement du père de la narratrice.Un jeune homme ,blond,qui fait de tours avec sa voiture quelque part en Crète rencontre par hasard la narratrice.Un passage pris dans la page 12 est représentatif des intentions de l’écrivain:”J’ai dit qu’il ne pouvait pas compter sur moi CETTE TOUX ME TOURMENTE TOUT LE TEMPS..A ce moment-là on a sonné à la porte.C’était un garçon qui portait des lunettes,on l’appelait en effet Thomas.A la cuisine nous nous sommes disputés.Il m’a attrapée par les cheveux et il m’a frappée la tête contre le mur.Elle me bat avec son pied-tu dois enfin prendre ta décision et par son ongle elle m’a coupé la joue jusqu’aux gencives,Thomas l’a aidé de ramasser le sang avec un morceau de coton.Ensuite sous la lumière de la lampe iIs l’ont partagé petit à petit et l’ont mangé.. JE DIS ALORS suivez l’esprit et n’obéissez pas au désir de la peau et pendant que je le regarde avec stupeur,étant allongée sur le plancher ,IL EST TOMBE sur moi.”
Tout le texte est composé par de petits récits comme ce que nous avons cité.
Maintenant il s’agit d’une relation d’amour de la nara-trice-héroine avec Ybert,qui,lui aussi,demeure inconnu .Elle partait de son appartement les matins accompagnée par lui.Ils voyageaient ensemble dans le métro de Paris jusqu’à l’Odéon et après qu’il partait pour aller au travail,elle se proménait dans les rues de Paris jusqu’à son hôtel situé près de la Gare du Nord de Paris.
A la page 17 la narratrice décide d’appliquer le temps his-torique pour mettre ses pensées en ordre mais sa tâche aboutit à une caricature de la narration,parce qu’elle donne à la narra-tion la forme de liste.
Tout le texte est composé par de petits récits comme ce que nous avons cité.Maintenant il s’agit d’une relation d’amour de la naratrice-héroine avec Ybert,qui,lui aussi,demeure inconnu .Elle partait de son appartement les matins accompagnée par lui.Ils voyageaient ensemble dans le métro de Paris jusqu’à l’Odéon et après qu’il partait pour aller au travail,elle se proménait dans les rues de Paris jusqu’à son hôtel situé près de la Gare du Nord de Paris.
A la page 17 la narratrice décide d’appliquer le temps his-torique pour mettre ses pensées en ordre mais sa tâche aboutit à une caricature de la narration,parce qu’elle donne à la narra-tion la forme de liste.
A la page 38 on lit: “Je suis arrivé à douze heures ,comme il se passe dans tous les romans bourgeois stupides”.
Ecriture par champs.un petit dialogue de l’héroïne avec un collocuteur,qui est son amant.Un champ consacré à une tirade ly-rique Un champ Un passage de l’évangile :des démoniaques qui s’approchent de Jesus Un champ Annonces de disparition :de la presse avec le style de journaux.Un champ Une allusion de l’en-droit:London,Norfolk Square Un champUne dédicace:”A notre père:Mitsos,Voula,Athènes 5-6-31.Son oncle,Mitsos,mort en ’31 l’attend au cimztière.Un champ Une note biographique d’une per-sonne toujours mediocre:tantôt d’une groupie Canadaise,dégradée,tantôt des émigrants grecs en Angleterre.
Tout à coup la solitude a ravivé mille souvenirs.Bien sou-vent elle fait des réflexions délicates et elle les exprime.Déjà nous avons pu le remarquer.Après avoir décrit le tableau d’une scène du petit monde de l’hôtel.Ses pensées acquièrent une grande vivacité.Elle aborde ce sujet.Elle narre admirable-ment.Avec un style qui convient à la conversation.Nous avons vu quelques exemples au chapitre précédant.Ce trait se rapporte à la junte.Dans sa rencontre,La femme ne voulant pas quitter la chambre ,le propriétaire Il fallut l’arracher de force.Il criait,il était hors de lui même.La pauvre femme se relève et après avoir quitté son manteau au propriétaire s’enfuit.
L’écriture se fait conformement aux règles de la syntaxe.à l’aide d’un dictionnaire:des noms,des messages.
Il y a de blancs insérés.L’écrivain ne tient pas compte de séparations de paragraphe.
B. Antonis Sourounis:”Les joueurs”
1979 ,édi.Mikri Egnatia
Dans ce récit il n’y a pas de plages et de soleil,mais tout est sombre et étrange.L’écrivain ne nous emmène pas aux îles,aux paradis.Pas d’ensoleillement,pas d’élargissement des perspectives.Même si tout appartient à la réalité ,l’ensemble s’organise comme une aventure hors du monde.Le héros-narrateur qui est la conscience du texte,est pessimiste et sarcastique.Le récit prend une forme indéfinie:ni roman ni poème.Une vision trouble,angoissée.La forme n’appartient à aucun genre.Elle ex-prime le désarroi des tous les personnages qui circulent dans le texte.Un monologue intérieur tourne en rond .Le “héros”,Nousis, ouvrier immigrant en Alemagne,vit dans la boue,dans le noir.Il rampe dans un espace limité entre les bords de l’ usine ,du bis-trot et du cimetière.Il a des relations avec des gens humbles comme lui et drague une femme qui se donne à chaque personne qui se plaint de sa vie.Pas d’intrigue.Seulement les déplacements de Nousis sans horizons.Nousis a des visions de cette femme ronde et facile.Il n’y a rien d’autre dans la vie que la rencontre de types banals,qui sont soumis à la même condition.Le héros com-prend qu’il est un numéro d’une file infinie,il comprend qu’il va mourir et il décrit sa pompe funèbre.Des chiens dont il con-naît les noms,puisqu’il a vécu toujours parmi eux,conduisent son cercueil .Cette scène rappelle Job qui disait qu’il était devenu le frère des chacals.Il y a le sarcasme pour tout mais cela à peine couvre une lamentation pour le malheur de cette sous- hu-manité.L’existence est réduite à un soupir provoqué par la dé-tresse.On pourrait dire qu’on a déjà une allégorie,si l’écrivain avait des intentions maniéristes.Mais Sourounis a bien ses pieds à terre,qu’on puisse y trouver autre chose que la description pure d’une vie réelle.
C. Nasos Vagenas ,”Patroclos Giatras soit Les traductions hellé-niques de”Pays Dévasté”, 1980, éd.Kedros ,Athènes
Le langage du texte joint le style scientifique de l’es-sai:”Parmi les traductions du Pays Dévasté celle de Giorgos Seferis est naturellement la meilleure…”. On pourrait croire que Vagenas,professeur universitaire analyse vraiment les tra-ductions du fameux poème d’Eliot.Effectivement on lit les remar-ques du narrateur-critique
avec attention,lorsqu’il soutient que la traduction est au fond le plus difficile des genres de la critique littéraire. “..La traduction de Sarantis n’est pas forr ambitieuse.
Sarantis traduit une oeuvre ,sans être certain s’il l’ac-cepte ou s’il la rejette.Ce doute est exprimé dans sa traduc-tion:The meal es ended,she is bored and tired.. Sarantis traduit ce passage ainsi:”Le diner a fini et elle semble être fati-guée”,tandis que Seferis est plus proche à la temperature du prototype:”Elle mangea,elle est fatiguée et elle en a marre”. Seferis a reussi pour une série des causes. Mais le narrateur vient de nous dire qu’il existe une tâche de plus qui doit être annoncée .Si elle serait accomplie ,elle pourrait s’averer très importante pour l’évolution de la poésie et de la traduction hellénique.Elle appartient à Patroclos Giatras(On doit noter que ce personnage est fictif) ,qui a traduit à peine 60 vers,perdus dans les pages d’une revue peu impor-tante.Ces vers en eux-mêmes ne seraient pas suffisants,pour met-tre à jour la valeur de son travail.Le narrateur ajoute qu’il a lu certaines pages des notes écrites par Giatras et qu’il a re-cueilli des informations
biographiques qui concernaient la vie de Giatras. Ces faits ont obligé le narrateur d’apprécier le mérite de cette tenta-tive,qui à son avis vaut être caracterisée épique. Les besoins de la vie quotidienne ont absorbé Giatras qui à peine a fini l’école secondaire(qui s’appellait Gymnase avant 1976).Autodidacte,il a travaillé aux imprimeries et il a fait la mise en page de centaines des livres.Il a appris d’éviter le superflu dans la prison,où il a passé plusieurs ans.Il a appris petit à pétit la langue anglaise en s’efforçant de traduire Milton,Byron etc.Quand il est tombé sur le Pays Dévasté ,il a vu émerger le sens de la poésie d’une façon for-midable.Cet événement fut décisif pour lui.Il a cru que les poè-tes ne sont que des instruments d’un pouvoir souverain et im-personnel,qui est la poésie. Il a abouti à considérer les chefs d’oeuvres comme des grandes annonces de la Poésie adressées en-vers l’humanité.Le Pays Dévasté était pour lui une telle annonce ,mais Eliot l’a falsifiée.Et Giatras a cru que c’était lui le nouveau porteur de la grande annonce.Le héros pour réussir son but a signé la déclaration exigée par le gouvernement,par la-quelle les ex-soldats et les partisans du PC après leur défaite pendant la guerre civile se prononçaient contre le commu-nisme,pour sortir de la prison et il a commencé à travailler jour et nuit sur le poème de Eliot.
Le narrateur énumère les différences entre les deux:Théophilos Giatras et Thomas Eliot.L’un était riche,réussi, royaliste et amateur du Moyen Age,tandis que l’autre était un rebelle raté.Lorsque Eliot passait son temps en voyageant en Europe, Giatras travaillait dans une taverne à Langada,près de Thessalonique.En 1935 Giatras lisait la Mère de Gorki et la Critique de l’Economie Civile de Karl Marx,tandis que Eliot pu-bliait le Meurtre dans la Cathédrale.Et en 1948 Eliot voyage à Stokcholm,pour l’attribution du prix nobel,lorsque Giatras est transporté de la prison de Makronisos à la prison d’Egina.C’est à cause de tout ça que Giatras était convaincu que Eliot a dé-libérément échoué de créer une “oeuvre vraie” et a choisi ce style obscur,pour empêcher le peuple de s’approcher de la vraie poésie.
D. Nana Issaïa ,”La stratégique de la passion”,
1981,éd.Aigokeros
La narratrice s’idendifie avec le personnage essentiel de ce récit.Elle commence sa narration en disant qu’il ne s’agit pas d’une narration des événements mais des pensées.C’est une étude de son moi avant une relation d’amour et après sa fin.La nature-même de cette relation ne l’intéresse pas.Elle se sou-vient du moment où elle et son amant se sont rencontrés et de la longue discussion qu’ils ont fait.
Il s’agit d’une femme déterminée.La décision l’engage ,même si cela la fait plonger dans l’angoisse.Elle ne fuit pas cette angoisse en évitant ce que tout le monde fait: s’identi-fier à l’image que les autres forment pour nous. Cela la jette dans l’existence personnelle.C’est une introversion marquée,qui lui donne une conscience de soi aiguë.Au lieu de sortir de son soi,s’adapter à un réel personnifié par un amant et réaliser ce qu’elle cherche avant tout:l’intimité.Peut-être une étroitesse du champ de conscience la porte à privilegier tout détail in-quiétant.Elle est déçue par lui,qui est si différent de ce qu’elle avait voulu.Etant mal à l’aise devant son amant,et c’est pouquoi elle est dis-tante et réservée,pourtant elle ne paraît pas troublée car elle est capable de penser et demeurer fermée.Elle est mécontente de la fausse opinion qu’il prendrait pour elle.Un mot malheureux pourrait être une blessure à jamais in-guérissable.De sa part ,elle est formelle et délibérée,mais à cause d’une émoti-vité forte elle devient intransigeante et raide.Son amant ne parvient pas à l’apprivoiser,la rendre plus sociable. Livrée à ses ruminations mentales,elle veut trouver l’oc-casion d’extérioriser ses pensées et de franchir le barrage de ses inhibitions,ayant pour but de provoquer l’avénement à l’esprit,car elle est une femme penchée sur soi elle se donne une singularité. Tout isolée qu’elle soit dans la recherche de la spiritualité qui provoque une fuite du niveau de la vie quotidienne,elle ne s’abandonne jamais au naturel.Elle retrouve sa propre image dans le fond au risque d’être étrangère parmi les gens.La narration est in-compatible avec sa vocation de poète.C’est pourquoi la deuxième partie du texte est écrite en vers. Elle veut trouver des points stables dans les profondeurs inextricables de la vie .La médita-tion de la mort.La lutte contre la quotidienneté.
E. P.Géronymaki ,”ça ne va pas”,1980,éd.Exandas
Une petite bourgeoise,la narratrice du texte, dans le ca-dre d’une famille moderne d’Athènes après la période de la dic-tature s’en veut de son époux.Elle n’a pas un amant, mais elle est amoureuse d’une image d’un homme brillant et “supérieur”.C’est pourquoi elle écrit un “roman”,qui n’est pas destiné à être publié,mais qui sert à sublimer son état de vie. Le récit se déroule autour de cette intrigue simple en nous pré-sentant tous les personnages par leurs coutumes langagières.
La figure centrale de cette image statique,qui est la narra-trice,se laisse entraîner par ses sentiments,mais elle ne dé-passe pas les limites et elle n’arrive pas au divorce. Son mari ne se présente pas comme l’axe de référence de la bavure et des plaintes de sa femme.Il ne dit que peu de choses. Il ne s’agit pas d’une histoire de séparation.Au contraire tout se passe dans l’esprit de l’héroine qui vit dans l’imaginaire une autre vie “idéale”,comme si elle était amoureuse d’une star.
Sur le champ de la vie réelle il n’est pas question d’abandonner son mari ou ses enfants.Mais sur le champ imagi-naire elle abandonne son mari pour suivre à l'”étranger” son “amant”.On ne peut pas décider où se trouve la fausseté de la situation:dans son ménage réel ou dans le “ménage” imaginaire. Elle a conscience de la fausseté,mais elle ne va pas plus loin aux causes déterminantes.La double vie,réelle et imagi-naire.Femme nerveuse,elle répugne au marriage,mais elle ne pousse pas les choses,car elle a un niveau élévé de culture.Elle a une tendance au dramatisme par besoin d’émotions, puisqu’elle a marre d’une activité monotone.Elle a des tendances narcissi-ques et négatives.Son attitude à l’égard de son époux est ambi-valente.Tout en l’aimant elle éprouve le besoin de le dominer ou le rabaisser pour s’affirmer elle-même repoussante toute attache et même sa responsabilité maternelle.On pourrait dans ce temps rencontrer souvent une telle femme dans les milieux de théâ-tre.Elle a un désir pour des plaisirs nouveaux.Bien qu’elle a réçu peu de choses de sa part sa fille est une ancre et sa pré-sence est un remède dans les phases d’ennui.EIle la sécurise. Lorsqu’elle accepte de visites des amis notoires,cela lui donne le sentiment d’être approuvée.Elle a besoin de politicailler sans envergure.Faute d’une vie préstigieuse la femme voyage dans des pays intérieurs.
Pendant ces voyages la moindre inadvertance de son mari l’énerve et son imprudence l’embête.Elle trouve toujours des mo-tifs pour se plaindre et s’y prend mal. A cause de cette situa-tion la femme dénonce à la vie de couple au nom de son monde imaginaire.En fin elle fait une dépression.Elle a tout ra-té.Parce que son irritation n’aboutit nullepart.Rien ne met fin à l’équivoque de son existence perdue.
2. DEUXIEME PHASE 1982-1992
F. Giorgos Sarantopoulos,”La nuit” , 1983, éd.Yakinthos
L’écrivain met en scène un chef de bande et trois au-tre motards .Types représentatifs de toute la société.Les “hé-ros”sont des personnages brutaux, primitifs:Caesar,le chef,Loris,le rival,Lucia et Denise.L’écrivain semble sympathiser avec eux.Le chef de la bande est le narrateur de cette histoire .Lorsqu’il passe de la troisième personne de la narration de la persécution par les quatre motards d’un couple faisant un tour en voiture sur l’autorout à la première personne pour faire des commentaires sur tout ce qui passe ,ne fait aucun effort pour embelir l’image sauvage de ses pairs et de lui-même .Après avoir pris de la drogue , Ils sont sortis pour faire un tour avec leurs motos et se sont mêlés malgré eux à une aventure. Devant eux roulait l’Alfa,symbole de la réussite sociale, qui au début n’a pas perçu les quatre truands ,qui faisaient des signaux à la jolie femme ,assise à la place du co-équipier. Le conducteur n’a pas tenu compte de la Kawasaki ,qui roulait juste à côté et essayait de dépasser à droite.Mais lorsu’il a perçu le motard ,il déboîte vers la droite de façon de le faire heurter.
Ensuite le conducteur échappe aux persécuteurs qui se sont lancés à sa trousse.Enfin ils atteignent l’Alfa.Le conducteur de l’Alfa,un type aisé et aggres-sif grâce à un sentiment de supériorité,s’arrêta et donna une claque au motard en le coincant hors de l’autoroute,ce qui l’a mis en colère.Ces garçons,qui ont la tête pleine d’alcool et de hashish et ne connaissent autre chose de la société qu’une dichoto-mie absolue effectuant le clivage entre les possédants et les déshérités sont mis à la persécution de ce type qui représentait à ce moment l’adversaire.
A la fin ils se sont approchés de nouveau et commencent à battre la voiture avec des chaînes ainsi qu’elle soit dérapée .Le conducteur éclata tout de suite,tandis que l’un des motards s’est coincé au creux ,qui se trouvait au bord de la route. Ces jeunes malfrats acceptaient les déchets de toute la société et ils ne pouvaient pas sortir de leur ghetto.Sauf le chef,Caesar,les autres n’avaient pas pris une bonne éduca-tion.Leur tenue était négligée affichant tous les symboles de la dérive.L’un d’eux ,Lucia ,qui portait une barbe,commença à rigoler et à draguer la femme abasourdie par l’accident,alors que le conducteur de la voiture en panne était mort .L’un d’eux es-saie de cresser la femme en rigolant.Il l’entraîne par la main,pendant qu’elle pleure,prête à s’écrouler.Il lui répond par un éclat de rire et la touche,ce qui l’embête. Le chef de la bande des motards fait le plus d’impression,car il prend son sérieux et dit aux autres d’obéir à ses ordres pour pouvoir se débrouiller de cette situation à laquelle ils s’étaient mêlés malgré eux .Mais Loris commence à cresser la femme en rigolant.Il l’entraîne par la main,pendant qu’elle pleure,prête à s’écrou-ler.Tous les motards à la fois font des gestes de la main,les cheveux emmêlés, enchevêtrés de façon inextricable.
Après l’avoir violée ,ils sont prêts à partir
G. Ersi Sotiropoulou
Congé de trois jours à Jannina”, 1982 , éd.Nefeli,1982
Un couple temporaire arrive à Giannina,une ville provin-ciale de la Crèce,la veille de la fête nationale de 28 Octobre.Le 28 Octobre en tant qu’anniversaire de la victoire grecque contre l’armée de Moussolini devrait évoquer normalement l’unanimité du peuple grec vis à vis de l’envahisseur.Par contre il n’y a pas de valeur qui atttire un intérêt quelconque à ce couple.La protagoniste-narratrice se réfère à l’homme utilisant de mots communs ou de pronoms. “J’ai fait de réservation d’une chambre”dit l’ami à côté de moi.Elle l’appelle aussi Robinson malgrè son objection.
L’entourage est moche aussi,vu que l’absence de tout luxe et la pluie font un cadre bien triste. La femme s’auto-pré-sente,dans un monologue,comme une employée dans un restaurant médiocre situé à trente kilomètres de Giannina.
De camionneurs sont les seuls clients de ce restau-rant.Mais un jour la narratrice a vu la Renault 5 s’arrêter et le conducteur sans beaucoup de céremonies lui a proposé un voyage de trois jours à Giannina. Il n’y a aucun attachement dans cette relation.L’homme veut sortir pour conclure une af-faire. Tout à coup la solitude lui provoque la pulsion de sortir pour faire un tour.A la place centrale un soldat lui propose de lui offrir un riz-au-lait mais ensuite il lui a demandé de faire l’amour dans un batiment en construction. Après son retour à l’hotel,l’autre l’a battu et l’a mise à dormir dans la toilette.
Le lendemain elle s’éveille dans le lit et l’ambiance est tout à fait différente,car l’homme lui a apporté de nouveaux vê-tements et s’apprête pour l’accompagner au défilé du 28 Octobre.
H. D. Deliolanis,”Pusher,le pas du renard”
1983,éd.Stochastis ,Athènes
Baboulés,le narrateur de ce récit,vend des drogues aux étudiants,qui participent aux manifestations violentes à Rome.Il vient d’arriver de Perugia et dans l’appartement de Stefanos rencontre Foxtrot,élève d’une école de Rome ,qui lui demande une petite quantité d’héroïne.Le narrateur a une nouvelle ren-contre avec elle,qui lui confie son dégoût pour un autre trafi-quant de drogue,le Chat Sauvage,car,lui,il ne s’intéresse pas si ses clients sont morts à cause de la drogue,qu’il vend.Baboulés cherchant Foxtrot visite succéssivement les amphithéâtres de l’Université, occupée par les étudiants et des appartements où les copains font des piqûres d’héroïne.
Foxtrot déclare qu’elle a chez-elle une grande quantité d’héroïne.Dans la perspective du personnage central ce paquet d’héroine est considéré comme une cible accessible.Mais l’an-nonce de l’occupation des écoles universitaires de Rome le con-duit à repenser à ses buts.Pendant sa visite à l’Université,des personnes connues par lui depuis les mouvements universitaires de ’68 et de ’73 passent devant lui comme un défilé triste.Des séquences des”partys”et des drogues succèdent aux séquences qui décrivent des émeutes,des ensemblées et des discours politiques.
Le” pusher” prend ses distances par rapport avec l’idéolo-gie et l’ action des” brigades rouges” . Alexandra,une étudiante belle et riche,lui demande de l’héroïne pour elle et pour son amie.Ce serait pour la première fois.Mais lors de l’initiation l’une des filles s’évanouit.Ensuite Baboulés trouve le paquet de l’héroïne et part pour Bologna.Il y rencontre Minou,un ancien ami,militant des mouvements sociaux,à l’université de cette ville.Minou croyait jadis à l’importance centrale de la classe ouvrière ,mais maintenant réduit ses buts et dirige un groupe qui agit pour les droits de ceux,qui ne possèdent pas de toit.Pendant l’ensemblée des étudiants Minou après avoir plaider sur la signification des mouvements estudiantins aux grandes villes de l’Italie passe le microphone au protagoniste en lui donnant la parole.
Babulés ,devant un auditoire révolté,expose ses idées qu’il ne faut pas chercher les causes de l’émeute estudiantine aux défauts de l’état social-démocrate,mais aux besoins des mas-ses marginalisées qu’elles sont au niveau de la production.Il s’agit donc d’une question de pouvoir.C’est pourquoi les masses ne doivent pas rejeter la possibilité du renversement et de la destruction du système capitaliste.
Plus tard dans l’appartement de Minou ses amis toxicomanes se droguaient.Une femme dérobe à Baboulés, pendand la nuit,le paquet de l’héroïne qu’il avait en sa possession et Baboulés la cherche dans l’appartement d’un fasciste,qui était le “dealer” du quartier et qui procurait des drogues même à Minou.
Le “pusher” vend presque toute sa marchandise aux membres des bandes contestataires,qui avaient occupé un bâtiment au cen-tre de la ville. Une jeune femme parlait de la classe des agri-culteurs et de leur culture,qui à son avis est une culture fond-ée sur la magie,qui est une vision du monde plus riche que la vision fondée sur la raison de la civilisation industrielle.Les initiés à l’usage des drogues sont le plus capables de compren-dre le sens de la culture magique des agriculteurs, ajou-ta-t-elle.
Lors de l’occupation de l’immeuble,des groupes contesta-taires font des plans de dévaster les magasins,tandis que d’au-tres étudiants proposent de faire une manifestation au centre de la ville.
Le narrateur tient ses distances des extremistes.Il ne veut pas s’infiltrer dans la foule.La description qu’il fait des manifestations et des événements a un ton de critique et d’iro-nie.
L’occupation de l’Ecole de médecine de l’Université par une organisation chrétienne provoque la réaction des extremistes et le combat aboutit à des atrocités.
Enfin Baboules,Minou et une femme,s’évadent en voiture vers Rome.Pendant qu’ils roulaient vers l’autoroute,des poli-ciers ont tiré contre eux.Le narrateur entend les coups de feu et voit ses deux compagnons s’écrouler,tandis que les ambulances arrivent sur place.
I. Dimitris Papachristos,”Tout va bien,si le monastère va bien” ,1983 , éd.Théoria
Chez Papachristos une philosophie libertine critique l’église mais en même temps sa pensée cherche une valeur vraie et mystique parmi les moines des monastères d’Athos.
Cette vague de démythisation ne s’inscrit pas à la recher-che des grands sentiments.
Pour la plupart des écrivains de la littérature non offi-cielle il ne sied de raisonner seulement.
K. Kostis Gimosoulis , “L ‘ Angelos de la moto ” , 1990 ,éd. Kedros
Païris est roulé par la prostituée et par sa femme.
Pour se renflouer il va au match.
Comme un dervis il entre en transe, très excité ,il perd conscience.Il est prêt à mourir.J
CHAPITRE TROISIEME
L’ OPTIQUE INTERACTIONNISTE OU CONTESTATAIRE COMME LE DENOMINATEUR COMMUN DE TOUS LES TEXTES EXAMINES
1.L’argumentation
Les ressemblences entre les textes examinés constituent un système des traits qui appartiennent à la fois à la structure des textes et à la société,dans laquelle ils sont créés et sont lus.Dans ce cas on possède un système des traits socio-structu-rels.L’optique interactionniste en tant que négativité par rap-port au discours quotidien employé dans les pratiques quotidien-nes par les Grecs montre les écarts par rapports aux discours des autres.
Cette optique sous-jacente dans les textes examinés af-fiche à la fois les écarts de l’héros ou du narrateur par rap-port aux discours des autres personnages fictifs et du même coup l’écart de l’écrivains examinés par rapport au langage de la vie quotidienne.
En tant que stratégique la catégorie interactionniste est catégorie de la rhétorique,selon Klinkenberg(tandis qu’en tant que praxis est catégorie sociologique. (voir Klinkenberg,52-54,143-148).La rhétoricité repose au discours dans la société.Les écarts éventuels dépendent des circonstan-ces,de la distance par rapport aux discours des autres.Le locu-teur-écrivain se trouve dans un processus de jeu,où confrontant son adversaire adopte une stratégique en essayant de disposer de ses ressources et ses indformations.
Or,il fait certaines manipulations sémantiques,c’est à dire il fait certaines choix des mots de manière qu’il formule la meilleure interprétation de la situation.En ce qui concerne les matières de son discours,il transforme les formes et les sens des mots et des phrases par une série des manipulations.Ainsi,il provoque des changements de signification et de forme par rapport à l’axe du sens commun et de la syntaxe con-ventionnelle.
On s’est demandé si dans les narrations on peut retrouver les op-positions de valeurs,donc des idéologies du monde translinguisti-que.Si dans les récits les objets-valeurs reconnus par la société grecque sont liés avec des rôles sociaux.
En particulier nous avons examiné si:
1)les objets-valeurs établis par la so-ciété grecque sont reconnus comme tels par les personnages prin-cipaux
2)Si les objets-valeurs passent des sujets indignes aux su-jets dignes.
3)Si les objets-valeurs passent des sujets dignes au sujets indignes.
4)S’il n’existe pas d’objets-valeurs.
Dans tous les textes analysés on constate le refus de rôle.Les personnages et les narrateurs refusent le rôle que la société actuelle leur accorde et cherchent à échapper à l’impo-sition des rôles dégradants.La disjonction observée dans la plu-part des textes entre le personnage central ou le narrateur et les autres correspond à une sociologie qui considère l’émergence de l’individu dans la vie sociale comme le résultat d’un proces-sus de consécration. Equilibre il y aurait si les diverses par-ties co-agissantes se mettaient d’accord sur un nombre de va-leurs.Mais si les rôles imposés par la société dans une société donnée dégradent l’individu,cela conduit au dissensus.
2.Les formes de cette réaction.
La forme et le contenu de cette attitude:les écrivains met-tent en place un personnage ou le narrateur-même et le font par-ticiper aux diverses manifestations de la vie.
*ls semblent négliger le fait que les conduites décrites sont régies par des règles.
Ils se comportent commes si les modèles ordinnaires de la vie sociale sont d’interprétations des membres de la micro-so-ciété,où ils appartiennent, qui est mise en place dans ses tex-tes.On peut supposer que ces interprétations sont les rôles so-ciaux comme ensemble des instructions qui règlent les conduites.
a)Ainsi les êtres qui vont et viennent dans les pages de Chatzidaki, Géronymaki, Deliolanis, Sourounis ne paraissent pas communiquer entre eux,car ils n’utilisent pas la même langue.
La “rationnalité”,par contre,et le “langage” courant sont en cause.Le modèle de vie imposé par les interlocuteurs du per-sonnage central,qui est pour la plupart des cas le narra-teur,est,selon les écrivains cités , leur interprétation des circonstances.
Dans le “récit” de Chatzidaki,le propriétaire du petit hôtel à Londres n’a pas d’autres principes que l’argent.Il se comporte comme un salaud.Les employées de l’hôtel de se différencient pas.Pourtant le langage leur sert comme alibi de toute mechan-ceté.
Les écrivains abordent les scènes de la vie comme produites par des procédures d’exclusion opérées par des gens ordinnai-res,qui utilisent le langage ordinnaire.Celui qui résiste est exclu de la communauté.
Ainsi,chez Géronymaki,Vagenas,Chatzidaki,Sourounis,Deliolanis,Sarantopoulos,Gimosoulis,le personnage principal ,qui s’identifie avec le narrateur,pour de raisons diverses rénonce l’opinion établie dans le milieu comme une opinion superficielle et étroite .
Le monde,la vie est question de la manière dont les mem-bres des “sociétés” fictives expliquent le monde,où ils vivent.
3.L’essentiel est une telle représentation du rôle dont les personnages fictifs sont porteurs,que le “soi” ne soit pas tra-hi.
C’est comme ce qui se passe ,si l’acteur qui joue au théâtre est bien dans son personnage ainsi qu’on on admire son naturel investi dans le rôle.Ce qui intéresse dans les textes cités est le problème du dépassement de la situation prévue.Ici nous abor-dons la notion de “soi”.
Ce modèle interprétatif employé par le sociologue Erving Goffman dans “La présentation du soi dans la vie quoti-dienne”.Le soi n’est pas la permanence du moi qu’on retrouve in-tact à travers les situations de la vie personnelle,car il se dégage de l’action entre les protagonistes,les acteurs et leur public.Donc au coeur de l’individualisation il y a la collécti-vité. ( Herpin,71)
4.Refus de rôle et déviance
On peut prendre la notion de la déviance dans un sens plus large que son sens strictement sociologique.Déviant est ce-lui qui est obligé de prendre ses distances par rapport aux va-leurs du langage quotidien,ainsi que l’on a présenté dans ce travail.(Goffman,E. Asiles) Le refus de rôle concentre l’inté-rêt des écrivains .Entre les personnages campés dans les récits une interaction présente ou antérieure entre les partis est sous-entendue,qui peut être muette.Lorsque entre le protagoniste et son compagnon ou le groupe où il appartient aucun accord n’est possible ,un processus d’exclusion se met en marche.C’est cela qui se passe dans les textes de Géronymaki, Déliolanis,Sarantopoulos,Chatzidaki,Gimosoulis,Issaïa,Douka.Alors c’est la déviance.La déviance est aussi une catégorie sémantique à partir de laquelle le narrateur est iden-tifié.C’est alors un schème qui refuse d’entrer dans les règles, les choix et les images que les autres ont élaborés .
Il est très intéressant d’observer que la déviance n’est pas un fait instantané accompli le moment où le personnage transgresse une règle ,mais un processus au cours duquel l’indi-vidu vient à être désigné comme déviant.Des phases intermédiai-res interviennent où des conditions doivent être remplies.Ce n’est pas la première confrontation du sujet avec les autres qui est déterminante,mais le déclenchement des mécanismes so-ciaux de désignation.
Elle se produit dans des contextes sociaux fictifs. Le phénomène central devient les réactions de la société qui tendent à désapprouver,dégrader et isoler l’individu.L’individu ainsi désigné se défend.Les narrateurs et les personnages prin-cipaux constituent un monde à part,par lequel ils échappent au monde de la vie quotidienne:La narratrice dans la “Stratégique de la passion “se sépare de son amant, qui représente un homme de la société ordinnaire,parce qu’il ne voit pas le lien amou-reux aux termes d’une authenticité et cohérence dans son compor-tement,comme le souhaiterait sa compagnon….
La “logique interactionniste” de cette littérature est valable aussi dans les cas des monologues intérieurs où le narrateur mène une interaction avec soi-même en faisant des in-dications à soi même.Papachristos fait cela,lorsqu’il met en scène son personnage central de rêver ce qu’on lui a raconté au Saint Mont
L’action des personnages narratifs consiste à la forme de la participation aux “idées-valeurs” qui sont émergées par le mécanisme de la langue.Dans tous les cas étudiés le soi du pro-tagoniste émerge lors son refus d’accepter les idées-valeurs is-sues de son entourage à travers le mécanisme de la langue.
Leur comportement commence par la définition des situa-tions,dans lesquelles ils agissent.Dans les cas de Vagenas, Géronymaki, Chatzidaki, Sarantopoulos ,Issaïa et Gimosoulis le narrateur entre dans une interaction qui conduit loin des définitions du groupe.L’interactionnisme n’a pas de ré-ponse sur ce que ce sont les valeurs,mais apprécie les défini-tions de valeurs des gens.
5. L’optique interactionniste comme réponse à l’appauvrisse-ment de la vie
C’est pourquoi les écrivains ne souhaitent pas dissimuler l’hétérogéneïté.
Parce que les écrivains contestataires n’acceptent pas être expliqués aux termes de règles des institutions existantes.
Dans la société le but est de s’élever dans l’hiérar-chie.Le moyen est de faire la démonstration de ses for-ces.L’individu doit pouvoir faire la preuve du sens dont il pré-tend être investi.S’il perd,si sa démonstration échoue,le repré-sentants de la collectivité le met hors de la course.
Tandis que dans le jeu les conduites suivent le principe de minimax(le minimum de risque pour le maximum de gain)selon les notions moyen-fin,au contraire dans les sociétés modernes l’action ne se fait pas selon les notions gains-risques,ce qui réduit toute valeur de la culture en valeur économique..
Les valeurs sont réduites surtout dans le groupe.Le nombre des lectures possibles est diminué.Cela veut dire que maintenant la stratégie de minimax dépend de l’appréciation concertée entre les membres de l’équipe.Le caractère de la réalité change radi-calement dans l’espace social.
Ici c’est le point le plus décisif,car lorsque le critère qu’on va choisir est l’attitude raisonnée,il n’y a pas une riche définition de la situation,mais la réalité est réduite à la li-gne étroite du parti.
Mais la vie n’est pas ça selon les écrivains de contesta-tion.Dans la vie quotidienne l’information est incomplète,donc il n’y a pas de situation privilégiée mais chacun censure diffé-remment l’information qu’il donne de lui-même selon la situa-tion.Cela pourrait dire que la réalité sociale n’est pas fixée de l’extérieur.Elle est objet d’appréciation de la part des in-dividus et des groupes.Les comportements rationnels visent à maximiser les gains.Mais le comportement rationnel n’est qu’un cas possible.(voir K.Filinis,membre à l’époque du comité central du Parti Communiste esoterikoy, 1973,Théorie de jeux et straté-gique politique, Ed.Keimena,Athènes)
6.L’optique interactionniste conduit à la fin du compte le per-sonnage à la déviance
La déviance est l’appellation que certains membres du groupe donnent à certains autres.La désignation de déviants part des situations.Le choix de Chatzidaki,de Vagenas etc ne vise pas à l’éclaircissement des causes des phénomènes sociaux, mais à la réaction sociale par rapport à un phénomène comme la dé-viance.Par exemple,la police imposant l’ordre d’une manière im-placable sur les quatre voyoux de la “Nuit” tranforme ces en-fants en loups chassés;tous ces “amants” sans séduction,sans plaisir et sans foi qui entourent la narratrice dans “Rencontre-elle ce soir” conduisent cette femme soit à la dépersonnalisa-tion totale,soit à l’autisme;
la formation des étiquettes de la part des parents et du ma-ri peuvent pousser une femme ambitieuse,comme Vipsania du texte de Géronymaki,soit vers le rôle de la femme-objet,soit à la fu-guê vers le monde imaginaire des hallucinations;et la société entière,hypcrite et intransigeable,pousse ses enfants,étudiants des universités à la marginalisation et à la toxicomanie .
Si l’on accepte l’optique interactionniste comme la logi-que profonde dans les textes examiné,alors le problème de cette littérature peut être posé ifféremment.Au lieu de décrire la délinquence,la déviance,la marginalisation et l’outopie de per-sonnages,qui émergent des pages romanesques,on peut les voir comme un réquisitoire sur ce que c’est l’institution sociale dans la société moderne.Mais nous reviendrons sur ce sujet.Pour le moment on va établir la correspondance,négative biensûr,entre les textes analysés ici et le langage quotidien.Ce qui se passe dans les transactions et les communications de tout individu dans sa vie en société est un regroupement de divers événements disparates opéré par tout groupe et toute instance à son in-su.C’est par des tels regroupements interprétés d’une façon ar-bitraire que la réalité est composée.Tel est le sens donné à la réalité par les jeunes écrivains grecs.Et,comme la génèse de la rumeur est effectuée par les membres d’une communauté,qui ré-cueillent des morceaux discontinus d’information en une histoire ordonnée,on peut comprendre l’idéologisme par lequel les auteurs de textes modernistes confrontent l’existant dans une période de crise.
7.L’optique interactionniste en face le langage
et l’idéologie quotidienne
Le langage quotidien de la société néohellenique compose la logique interne de la société grecque pendant cette pé-riode,qui est une société qui présente certains traits anomiques dans le sens assigné au terme R.Merton.
L’andministration normalement doit garantir l’exécution des lois.Pourtant en Grèce les gens croient qu’il n’y a pas de règles qui déterminent les modalités de la concurrence entre les individus pour les hautes places dans tous les domaines de la vie.Un système oligarchique et donc élitaire empêche la circula-tion sociale (Exemples fournies par la professeur Delivani ).Car autour le chef dans n’importe quel niveau de l’administration et des services se déchaîne une concurrence pour les places et pour les faveurs,qui n’est pas organisée selon la Constitution.Il n’y a pas de règles.Il y a des gens qui con-naissent plein de choses,mais qui sont exclus des places impor-tantes.
Au contraire à l’intérieur des partis européens ,la con-currence pour atteindre aux postes supérieures est organisée ainsi que les nominations soient faites selon une constitu-tion(Aron,Démocratie et totalitarisme,Gallimard,1965).
Tout le monde en Grèce affirme que le régime est corrom-pu.Quotidiennement les journaux affirment la même chose,que le régime en est arrivé au dernier point de la décomposition. Il y a des oppositions entre les partis,mais aussi à l’intérieur de la droite et à l’intérieur de la gauche. Aussi bien à droite qu’à gauche on conserve le souvenir des péripeties turbulentes de l’histoire grècque.Aucun régime n’a été accepté longtemps par l’ensemble du pays.Des querelles historiques soulèvent souvent des passions:au debut de la décennie de ’80 on voit l’éclatement de grands débats a)sur la langue et notamment sur l’enseignement du grec ancien à toutes les classes de la secondaire.
b)sur l’opposition entre l’église et le laïcisme
c)sur l’émancipation du marriage de l’église
d)sur la différence entre la gauche traditionnelle et la gauche moderniste.Dans ce cadre je vais présenter le champ de l’expérience de méfiance dans la vie quotidienne:pour donner les preuves de ce phénomène de la vie en Grèce 1972-1990 il nous faut des témoignages précis.
Sauf des rémarques générales sur la situation des pro-fessions des intellectuels en Grèce on peut utiliser l’étude de Tsougiopoulos ( La Citè Grecque,ed EKKE Athènes 1981,p110-112).Dans le sous-chapitre intitulé “l’intérêt politique de la population” il aborde le sujet de la physionomie de deux catégo-ries de citoyens:a)les membres des partis politiques b)les ex-membres des partis politiques.Les différences entre les membres des partis et de ceux qui ne participent pas aux activités poli-tiques se focalisent sur le fait que les membres des partis sont dotés d’une éducation moyenne et supérieure.Les professions les plus privilégiés sont ceux de scientistes de professions libéra-les de commerçants et de directeurs.La plupart d’entre eux ont un revenu haut , ils lisent beaucoup plus que le reste de la po-pulation et ses préférences en ce qui concerne la lecture des périodiques sont opposées aux préférences du reste de la popula-tion.
Le champ culturel en Grèce pendant les deux dernières dé-cennies se tranforme:commercalisation de la cul-ture,déteriorisation du langage quotidien mais aussi politisa-tion de la vie quotidienne.Les pratiques dominantes dans la com-munication quotidienne révèlent une logique positiviste.Pour le moment on peut noter que le sens dans les pratiques langagières de la vie quotidienne tend à se réduire à une interaction prati-que entre les membres de la société. En Grèce depuis les années ’70 la culture devient petit à petit identique à travers tous les phénomènes culturels: TV,Radio, Press.Même les manifesta-tions artistiques des opposés sur le champ politique aboutissent par s’intégrer à la culture massive.Tout apparaît comme preuve d’une identité fausse entre le tout et la part(Adorno,1944,170). Une grande partie des biens symboliques deviennent de valeurs d’échange.La vie devient un moyen pour la circulation de mar-chandises.La culture transforme les valeurs en marchandises cul-turelles.(voir Dubois ,passim)
8.On s’appuie sur Spillner pour établir théorétiquement la diffé-rence entre langage quotidien et langage contestataire des oeu-vres choisies pour notre étude
D’abord on doit utiliser une méthode scientifique qui nous permette de comparer le langage ordinnaire de la quotidienneté avec les “idiolectes”.Nous acceptons sur ce niveau ce que pro-pose Spillner(12,14)
1.Les analyses intuitives traditionnelles du style ne sont pas suffisantes.
2.Seuls les résultats des analyses mathématiques peuvent nous rassurer sur l’objectivité.
3.En ce qui concerne l’interprétation
Les résultats quantificatifs de ces méthodes n’offrent pas de démonstration.Cette méthode peut faire de déclarations concer-nant le texte global.Donc une homogénéité du texte est présuppo-sée.
4.Les corpus de comparaison
Il est assez difficile de les déterminer.Les choix de l’écri-vain et la prise du lecteur ne se sont pas pris en compte.
Spillner propose que les méthodes statistiques contiennent plus d’objets syntactiques et sémantiques.D’observations de tel type pourraient être modélées.
5.Tests qui peuvent être introduits.
Le test de suppression des unités pas nécessaires pour la com-préhension du texte.Il est possible par après que ce texte soit développé par l’ajout des adjectifs,des propositions subordon-nées.
Spillner ne prend pas en considération la réaction du lecteur.
On peut aussi comparer deux ou plusieurs versions de l’auteur
sur le même texte.
6.Les motifs extra-linguistiques pourraient être éclairés par ces tests.
Ainsi on passe à l’interpétation stylistique et litté-raire.Spillner prend un passage de Proust pour afficher les éta-pes de son analyse.”De loin je l’apercevais m’attendant et qui m’avait vu..” La compréhension du style comme choix est une com-posante seulement d’une théorie stylistique.Dans ce cas c’est au lecteur qu’est préservé le travail décisif de réconstruire le style.A partir de telles opérations on peut ouvrir le secteur des intentions de l’écrivain et des manières,par lesquelles le choix stylistique est déterminé par la tradition littéraire,par les influences historiques et sociologiques.
Le lecteur est invité de réconstruire le style basé sur des ac-cords ou des désaccords textuels et extra-textuels.(Sur ce point la science de la littérature s’approche de la linguistique et la théorie des communications).Il s’agit d’une esthétique de la prise par le lecteur. Car c’est le lecteur qui va procurer la définition décisive sur ce qui est susceptible d’être intéressant du point de vue stylistique dans un texte. Des groupes de lecteurs différents par rapport au groupe so-cial,à l’âge,aux coutumes,aux connaissances littéraires.(Spillner,8).
9.Le langage quotidien parlé dans une société consommatrice
Une société consommatrice utilise la langue comme quel-que chose de positif.La signification est un fait sensible,pas un objet.
Ainsi ils abolissent le référant d’une manière qui nous conduit au nominalisme.Le silence se retire aux marges.La signification existe chez eux par les différences,donc elle est relative. D’autre part la langue n’a pas de substance,donc elle est forme pure.
10 Codes langagiers de la quotidienneté
La communauté de codes de la société grecque moderne n’est qu’une communauté apparente,artificielle,régie qu’elle est par le profit, la publicité et la propagande.Les grands réseaux pro-duisent une communauté linguistique fictive.
La tendance de privilégier l’aspect syntantique du langage ac-croît petit à petit.Une idéologie technocratique s’y adjoint avec un culte de la technicité.Comme ensemble la langue est un flatus vocis.Il s’agit d’un nominalisme de la vie quotidienne.
L’image et le mot se mêlent.Ainsi le glissement perpetuel de l’image vers le langage et vice- versa privent la société néo-hellénique de son code idéologique unitaire,car la langue ne peut pas déterminer l’image.
Les gens vivent dans l’imaginaire social,car ils sont pris dans les systèmes de communications,qui leur sont extérieurs.
Pourtant,comme Athènes concentre des populations issues de la province,l’être ensemble existe dans les cadres de la famill-e,qui est fermée de plus en plus davantage.Et donc hostile aux autres.Il n’existe pas de code unitaire.(voir Kiourtsakis;La rupture de la tradition orale du peuple.).Les membres des groupes particuliers perdent conscience d’appar-tenance à une classe,ou à la nation. A sa place il y a des codes partiels qui correspondent à des groupes partiels.Comme il n’y a pas un métalangage commun,les réseaux partiels peuvent exercer leur pouvoir idéologique sur n’importe quel individu.
Cette situation autorise une série des tricheries,des menson-ges,des manipulations. Les mots:temps,espace,loi, état,monde,vérité, démocratie, capital, énergie deviennent non-réalité.Le prédicat ne s’accorde pas avec le sujet,puisque l’idéologie du positivisme,qui est en train de s’imposer dans la société grecque,prétent que le prédicat des catégories générales n’ est pas inhérent au sujet.
Les héros révoltés ,Païris ( L’ange /Agelos du moteur),la narratrice du récit de Chatzidaki , Baboules ( Pusher,le pas du renard ) ,Caesar ( La nuit ) s’éloignent des valeurs sociales ,morales et religieuses ,parce que la société l’avait fait plus tôt.
La publicité,en outre, diffuse le message que la société est consom-matrice,ce qui n’est pas vrai,puisque une grande partie de la population est démunie et ne consomme que peu de choses.Le discours de la presse et de la TV cachent la vérité. Car les propos de la fameuse liberté propagent le respect des droits mais ils ne disent rien sur les réseaux eux-mêmes.
13. Les réformes aux domaines de l’éducation
et de la lan-gue(1977,1982).
L’état grec a promu la variété formalisée de la “koiné néa elliniki ” dans l’enseignement et dans l’administration.Dès lors la “koiné néa elliniki est employée par le mécanisme administra-tif,par les universités et par les autres institutions.La nou-velle langue officielle satisfait les besoins communicatifs de la populations.Elle diffère considérablement de la katharévousa surtout au niveau de la grammaire et de la syntaxe.Il va de soi que les variétés du répertoire de la langue grècque sont réje-tées.La normalisation n’étant pas une propriété de la langue en soi,puisqu’il s’agit d’un traitement social,il a falu qu’ un énorme volume de types d’énoncés fût changé.La codification du nouveau langage officiel est appuyé sur la grammaire de Manolis Triantafillidis publiée pendant la troisième décennie du 20ème siècle et sur les travaux de Em.Kriaras et G.Babiniotis.Il est vrai que du même coup une partie importante de la littérature grecque ne serait plus accessible par les jeunes gens.
La question de la langue était toujours un problème majeur en Grèce,puisque elle relevait du conflit entre le peuple et la classe dominante qui repose sur une idéologie libérale nationa-liste.Deux courants langagiers sont développés pendant les der-niers siècles:celui de la langue savante(surtout à l’écrit)et celui de la langue populaire(démotique). La langue grecque mo-derne actuelle est la langue officielle (en tant que lingua franca,que tous utilisent)à la place de Katharévoussa depuis 1976 .Elle emprunte à toutes les phases antérieures de son his-toire linguistique.La langue classique,la koinè hellénistique,la koinè byzantine tardive,la katharévoussa.En même temps on ob-serve un abandon progressif des dialectes géographiques.Il y a des écrivains qui introduisent des éléments archaïques dans la langue parlée.Ils n’hésitent pas à revigorer un terme désuet qu’ils tiennent pour expressif.Chatzidaki aime à faire ça. D’autres facteurs aussi aggravissent la situation de la langue dans la société grecque .Un phénomène qui ne concerne pas seule-ment la Grèce.
Cette démarche,la formalisation de la langue koiné néa elliniki ,est conçue par nombre des littérateurs comme un fac-teur en plus qui aboutirait à abolir tout particularisme du lan-gage( il s’agit notamment de l’ E.G.O ).La perfection en la ma-tière s’identifierait avec l’ indifférenciation.La langue de la communication va apparaître comme un filtre purificateur, mais,comme cette tâche coïncide avec un appauvrissement du lan-gage parlé dû à des causes plus générales,elle sera un modèle de neutralisation de tout écart stylistique propre aux autres usa-ges du langage.
Les gens aujourd’hui ne philosophent pas,mais ils prennent le monde prêt.Ils se trouvent hors de la parole,ils parlent une langue préfabriquée,qui leur est imposée.Ils ne parlent pas,seulement ils communiquent sans penser. Le langage est sum-mis au principe de l’individualisme ,du libéralisme,dans un monde formaliste,où les mots sont les choses.Il est employé comme système des signes qui exprime des idées et peut par conséquent être conçu comme outil.C’est le côté de code qui est privilégié par le nouveau mode de vie, et les gens utilisent ce code sans s’intéresser s’il y a de place pour la métaphore et la “non grammaticalité”,qui caractérise les phrases poétiques. C’est un point de vue fonctionnel qui domine dans les communica-tions. La fonction de communiquer est prioritaire dans la lan-gue.
Au niveau syntactique,comme au niveau sémantique et pragma-tique l’agencement des mots et des phrases est reglé par des règles et des normes formelles et ne dépend pas de la nature des éléments qui entrent dans les combinaisons de toute sorte con-formement au principe de Jacobson (Jacobson ,207 ):De l’axe de selection s’accomplissent des projections sur l’axe de combinai-sons.Grâce à un code et une situation communicative les interlo-cuteurs communiquent entre eux.
Mais il n’y a pas d’intérêt pour la profondeur des choses qui sont à la base du code communicatif.Mais cette profondeur est masquée par la communauté de codes de notre société,qui est l’ idéologie régie par la division du travail.Au moins sur ce point la réaction interactionniste des écrivains étudiés est justicieuse,car la communeauté langagière n’est qu’une commu-nauté apparente,artificielle,issue de la culture des mas-ses,régie par le profit, la publicité et la propagande.Les grands monopoles produisent une communauté linguistique fic-tive.Le contenu est réduit à la forme.Le nom est l’arbitraire.Au contraire la signification ,l’ensemble de la langue,la fonction référentielle et symbolique de la langue ne pèsent pas.La vie pragmatique n’entre pas dans le langage.Le niveau de l’ensemble de la langue n’est pas en référence avec l’ensemble des choses.
Il est de même avec le le langage administratif.Au préalable ,bien sûr ,nous devons avouer que cette réforme a établi un champ de communication entre l’état et le citoyen,qui transforme la violence inhérente dans toute formation administrative en violence symbolique.Mais de l’autre côté les décisions de l’ad-ministration sont manifestées par le langage,qui,pourtant, après la junte le langage administratif se présente comme neutre,bien qu’aucune pratique institutionnelle n’est neutre du point de vue de la production de significations.Il se présente comme un simple instrument de communication,bien que les activités admi-nistratives revêtent le statut des pratiques signifiantes. Au fond le langage administratif est un système de contrôle des si-gnifications et en tant tel il est lié à la formation du dis-cours idéologique.Il fonctionne sur les deux niveaux,sur le ni-veau de la communication et sur le niveau de la production des significations,car l’administration produit des textes qui ins-taurent des obligations.Ainsi la plupart des énoncés officiels sont conçus par le peuple comme des actes illocutoires,qui di-sent autre chose que ce qui est dit explicitement.Si les normes d’origine administrative n’étaient pas de formes illocutoi-res,les énoncés administratifs seraient des simples informa-tions.Mais le langage officiel ne sert pas seulement à informer un public.Un système latent fonctionne comme mécanisme métalin-guistique qui cache la signification des énoncés offi-ciels.Pourtant la plupart des gens ne pensent pas à chercher l’explication des valeurs particulières du langage administra-tif.Le régime du fonctionnement normal exclut le recours direct à la force.Il y a ici une ambivalence:D’un côté une autori-té.D’un autre côté il fait apparaître ce langage comme autre chose que le langage du pouvoir. Le corps des fonctionnaires es-saie de sécreter son propre mode d’expression surtout après les réformes de 1977,1982 par la réglementation de la terminologie officielle.L’administration ainsi est modernisée par la simpli-fication de son langage.
Pourtant à partir la législation -juste bien sûr -imposant un seul accent sur chaque mot à plus de deux syllabes, des bagga-res sont déclenchés parmi les cercles des intellectuels,qui pour une fois de plus sont idéologiques.Dans ce sens va la création d’un comité qui est appelé E.G.O pour la défense de la langue grecque.Des débats sont fréquement organisés partout et des ar-ticles pour ou contre la loi sont publiés dans les journeaux et les revues littéraires(voir l’annexe de la bibliographi dédié aux conflits langa-giers )
En définissant le langage administratif comme un style,le gouvernement a produit une réduction idéologique.D’abord cette position apporte une preuve du caractère démocratique des insti-tutions,mais elle autorise le camouflage de la portée politique. L’état se présente comme neutre par rapport aux classifications sociales.Pourtant il y a de distance entre la langue populaire et la langue officielle qui est réservée à la classe dominante (voir l’essai ,influencé par les conclusions du linguiste Bernsein, de Ioanidou sur ce sujet). La langue officielle de-vient un moyen ,qui tend à renforcer les divisions hiérarchiques du corps social.Car le problème est la place de la langue de l’état par rapport à la diversité sociale des usages linguisti-ques.Le souci de cacher la spécificité du discours administratif conduit à une apparence de neutralité politique et à un mythe du langage sans marque. A propos par exemple d’un plan,la recherche administrative pose des questions de contenu des programmes éco-nomiques.Si l’on s’interroge sur la nature exacte de l’état qui produit ces programmes et sur le statut des décisions,les répon-ses du premier type sont recherchées d’abord au niveau des énon-cés,tandis que les réponses de la seconde catégorie sont re-cueillies en dehors du message.On devrait démystifier tous les énoncés qui sont quotidiennement annoncés pour saisir la réalité des pouvoirs.
Des effets symboliques de sens sont produits par tels tex-tes,qui donnent à l’état-émetteur une certaine image et le si-tuent dans un cadre de représentations du système politique. On a alors deux niveaux de signification:a) le système des valeurs sous-jacentes au discours manifeste et b) l’instauration d’une force contraignante au niveau même discursif.Lles ambiguïtés du langage administratif ,qui est la plus importante composante du langage quotidien ,sont souvent l’objet de l’ironie dans les textes de Chatzidaki,Geronymaki,Tachsis,Ioànou, Koumantareas,Mitropoulou et d’autre.La pièce théâtrale “Ta Egainia ” de G.Chrisoulis fait apparaître des petits entrepreneurs grecs pendant la fête de l’inauguration de leur entreprise .Parmi eux celui qui emploi un quiproquo semblable au langage administratif parvient à s’impo-ser aux autres pour les manipuler.
Un message a deux niveaux d’organisation.En premier lieu il y a les contraintes grammaticales.En second lieu il y a la mise en place d’une position d’énonciation.L’énonciation fonc-tionne implicitement à l’intérieur même du discours administra-tif.Cette composante discursive ne s’identifie pas avec l’admi-nistration réelle.
Comme dans un roman le narrateur qui est sujet implicite ou explicite de l’énonciation,ne se confond pas avec l’au-teur,qui est émetteur réel du discours.Les énoncés de l’adminis-tration sont le lieu de formations de certains effets de sens dans le cas du discours administratif.Les conditions favorisent la production des mythes qui sont pourtant masqués.la forme du mythe de l’administration est du même coup le produit idéologi-que du discours administratif.Tout se passe comme si l’adminis-tration réelle ne déterminait pas directement la forme des énon-cés officiels.Admettant une pluralité de figures l’administra-tion on rend possible un jeu de substitution des langages.On a affaire à un fonctionnement idéologique qui cache la vraie source qui est l’autorité.L’administration parle au nom d’un pouvoir, ou en raison d’un savoir.
Le langage officiel de la legalité fait place à celui de la vraisemblance.La valeur des énoncés tient le dernier temps à la capacité du pouvoir de produire des énoncés “vrais”.
On passe en revue certains caractéristiques de la langue administrative.La phrase administrative est une phrase lon-gue,elle respecte l’accord des temps,elle se plaît aux tournures présises,complexes et hypothétiques et s’identifie avec le lan-gage de la petite et moyenne bourgeoisie,qui est enseignée dans l’éducation nationale.(voir Ioannidou et Fragoudaki) .Mais le langage administratif n’est pas simplement un jargon ou un so-ciolecte.Il est un langage dont la spécificité tient essentiel-lement à une différence de statut par rapport à d’autres langa-ges.C’est cette caractéristique représentative qui est critiquée par une partie de la littérature grecque moderne.Une seconde ca-ractéristique majeure tient à sa dimension normative.Plus parti-culièrement on peut y repérer la fixité de quelques stéréotypes de phrases,la technicité du vocabulaire,un caractère obscuran-tiste.Il y a aussi une rhétorique polémique qui s’adresse aux camps de l’opposition.C’est un phénomène typiquement grec qui caractérise le langage des dernières décennies en Grèce.Il s’agit de “vrais” combats rhétoriques projetés sur les écrans de la TV.Les jeux langagiers ont envahi le temps quotidien et ont remplacé la vérité. La dénonciation des arguments du camp adver-saire est devenue un mode de vie.(voir Le Grec Rhétorique de G.Gizelis). Il y a aussi un scientisme d’allure savante dans les debats organisés et souvent chiqués.On ne va pas omettre le ca-ractère majestueux de la phraséologie. La langue distincte comme trait commun de l’administration et des intellectuels de l’élite politique,culturelle et idéologique.(voir Fragoudaki, Kapsomenos).
Le langage n’est pas un simple instrument de communica-tion,(Adorno, Horkheimer,Dialektik der Audklärung,1944,éd.grècque Y*****,Athènes,1986). Dans la vie pu-blique la pensée est transformée en marchandise et la langue en moyen de promotion de cette marchandise.Ce que ne fait pas la langue amoindrie,ce sont les mécanismes sociaux qui l’achè-vent.
Le principe de l’équivalence pour la société bourgeoise transforme toute qualité dissemblable en quantité sembla-ble.L’être se divise en deux.La raison,qui se réduit en unité,en simple signe de référence.De l’autre côté il y a la masse de toutes les choses extérieures.La nature devient objectivité pure.
CHAPITRE QUATREME
LA PRESENTATION DES TRAITS GENERAUX DANS LES TEXTES
. Les preuves qui fondent notre tâche d’analyser les textes mêmes -à l’opposé de la sociologie de tous les facteurs qui se relient avec le texte,mais ne pénètrent pas sa forme et son sens- en rapportant ses traits spécifiques à l’ensemble des ter-mes qui sont connectés avec lui sont prises dans la linguistique même.
On rémarque ici que ,comme nous l’avons déjà annoncé ,toutes ces formes d’écart sur la forme et sur le contenu renvoient aux contextes hors les limites de la littérature et de la langue car:
a) Ces textes,choisis par la convention que nous avons fait au début de ce travail, véhiculent des sentiments de contestation de leurs écrivains,encore qu’ils sont latents et cachés sous de formes symboliques .La littérature que nous analysons ici est effectivement question des émotions provoquées par les grands problèmes sociaux, politiques et culturels,qui traversent le champ littéraire et social en Grèce dès 1971 jusqu’à 1990 . Une fois qu’on a fondé l’argument que dans le texte et sa lecture il y a aussi une compétence extra-linguistique et qu’il y a en plus des rapports affectueux entre le texte littéraire et les lecteurs, on peut soutenir qu’une sociologie du texte est possi-ble.
Malgré que nous ne partageons pas l’aspect phénoménologique d’ A.Cohen (Le haut langage,243) ,nous adaptons à notre analyse son constat que dans le roman et particuliérement dans le roman policier à énigme il existe un point de vue sentimental, puisque l’identification procédant du sujet au prédicat établit la sus-picion sur tous les personnages ,qui s’égalisent entre eux , quelles que soient leurs différences.Tout ce qu’ils disent,tout ce qu’ils font devient équivoque dans une atmosphère de mystère et de charme.L’absorption de tout par la suspicion montre une altération de la dimension logique ,où chacun perd sa propre identité pour devenir suspect et cela fait la loi de la réa-lité,la loi de la contradiction se neutralise jusqu’au dénoue-ment de l’ intrigue.
b) En outre les textes examinés nous ont conduit à la con-clusion qu’ils fonctionnent comme de stragégiques ,puisque ses déviances stylistiques se sont avérées comme de manipulations sémantiques
La conclusion est que les énoncés nous renvoient aux traits non linguistiques qui préexistent (Klinkenberg,p. 60).On a ,donc, constitué le niveau conçu des figures et des motifs qui s’écartent du langage ordinaire ,ce qui nous a renvoyé au monde extra-linguistique,au monde donné,qui est la “culture” .Klinkenberg suggère qu’ on ne peut pas interpréter tous ces schémas en termes strictement linguistiques.Chaque schéma doit être confrontée avec un savoir préexistant.On doit faire des ré-férences aux codes collectifs et aux mythes .
L’optique contestataire sous-jacente aux textes étudiés et les formes diverses qu’elle prend sont des traitn non linguis-tiques et on les a cherchés dans d’autres domaines,notament dans la sociologie.Il était nécessaire d’aller à une interprétation d’abord culturelle et en fin sociologique des traits déviants du style et du contenu,puisqu’eux-mêmes nous ont conduits aux champs non linguistiques. Surtout dans les textes de Chatzidaki , Geronymaki et Sotiropoulou, les isotopies discordantes au ni-veau syntagmatique par rapport à l’isotopie principale de leurs récits . Natasa Chatzidaki , par exemple , commence son écriture d’une manière qui rappelle bricolage dadaïste et établit une ” isotopie hétéloclite “.Ensuite à mainte réprises , elle intro-duit brutalement une autre isotopie qui dissimule l’écriture stricte du point de vue syntactique des énoncés de la police ou du tribunal et en plus elle fait des commentaires ironiques à propos de sa tâche : ” NARRATION EXPERIMENTALE EN EQUILIBRE DE TEMPS HISTORIQUE ” (p.17)et plus loin : “Manière de
narra-tion à la première personne inacceptable ” et ailleurs : ” Rassemblement narratif d’événements…c’est à dire exploitation du temps historique” (p.18) . Nous n’avons pu renvoyer cette discordance à un niveau conçu qu’en nous déplaçant dans les cou-rants à l’intérieur du champ littéraire ,où en effet on a cons-taté l’influence de Robbe-Grillet et de la sémiologie (voir Klinkenberg ,p.89 ) et du Brecht , qui avait mis en place ce schéma de mise en abîme. Ainsi on donne une preuve de plus que la lecture doit être confrontée avec un savoir préexistant et qu’on doit faire des références aux codes collectifs .
La démonstration des thèses ci-dessus est présentée par J.M.Klinkenberg : Lorsqu’on dit ” Je lis Greimas “,le verbe nous conduit à chercher un objet écrit.Au degré perçu il n’y a pas ce sens ,d’un objet écrit et il est un allotope au niveau perçu.Il doit,donc, être réévalué à l’aide de l’objet,lequel doit être interprété. Des manipulations sont opérées sur l’axe de sélection et l’axe de combinaison.Pour trouver Greimas on doit aller au niveau conçu.C’est l’être Greimas et pas un mot vide qui a la propriété qui est coïnclue dans l’univers Greimas.Ce niveau conçu se trouve dans le monde donné.Donc il faut faire interprétation,car je ne peux pas l’interpréter en termes stictement sémantiques. (Klinkenberg ,p.153 ).Car il ren-voie aux choses préexistantes,non-linguistiques,
aux champs culturels .Les figures, donc, demandent la prag-matique.
La linguistique donne le genre propre, la rhétorique donne la différence spécifique.Aller à l’anthropologie et à la sociologie (p 62 )
c. La réévaluation de la perception se pose au premier plan par l’optique interactionniste
La psychologie enseigne que la perception donne l’impres-sion de la stabilité du monde.De l’avion on voit les construc-tions sur la terre comme d’images habituels,car intervient la connaissance acquise jadis.La loi de la meilleure selection dans le contexte:dans la vie quotidienne,on choisit les schémas qui ont la plus grande cohé-rence.Les slogans traduisent ce mécanisme de la perception.Nous donnons souvent une valeur symbolique à ce que nous voyons.C’est question de la psychologie sociale.
Nous sommes devant le noeud crucial de la littérature contestataire,c’est à dire la dénonciation ,selon eux,des slogans “faux”de la communauté,qui autorisent l’injustice de ceux,qui possèdent le pouvoir ,au nom de la “vérité”.On va revenir sur ce sujet dans le chapitre qui analyse le fonctionnement des écrivains dans la société grecque contemporaine.
A. PREMIERE PHASE
A la première phase de la littérature prosaïque moder-niste grecque appartiennent parmi d’autres les oeuvres de Chatzidaki, Vagenas,Douka,Sourounis.Les différences entre ces textes publiés avant 1982 et les textes publiés après 1982 sont assez mportantes pour qu’on les distingue.Ici,malgré la contes-tation radicale des valeurs sociales et littéraires ,on constate que tout ce passe comme si la société pourrait devenir un tout,même si cela nécessite un fondement sur une autre concep-tion que sur le Sujet bourgeois qui est à la base de l’échec de la vie basée sur les lumières.
1.Le formalisme de Natasa Chatzidaki
A l’opposé de l’abstractionnisme phénoménologique de Issaïa le texte Chatzidaki semble jouir de l’abondance des signes étalés sur ses pages comme les objets ,qui s’étalent chez une brocanterie.Son écriture met en place de blocs de discours parlés dans de milieux ,les plus différents.C’est une iconolâtrie sas dieu.Un jeu langagier continuel ,qui ne vise pas le plaisir, mais le renversement de toutes les valeurs petites-bourgeoises et surtout la passibilité de la majorité silencieuse en face du régime riducule de la junte (Chatzidaki,p.82-84).
Les pages 69-70 sont la clé de toute son oeuvre et justifient notre hypothèse que ces textes sont des actes symboliques se dressant contre les symboles de la réalité quotidienne grecque: “le propriétaire minable de l’hôtel (où habite la narratrice ) a compris que je suis dangereuse pour l’ordre publique”. Au niveau de la forme ,les lignes du textes forment un coin de mur et une allure disparate ,alors que la narratrice écroulée par une dépression se réfère au propriétaire chypriot de l’hôtel et à la drogue ,dont se sert poussée par son dégoût pour la vie. Comme l’écrivain, en raison de son effort d’être sincère, tend à effectuer dans les cent pages de son texte le rassemblement global de toutes ses expériences de la vie,elle n’aboutit qu’à un bricolage ,comme l’avait fait jadis Stern dans l’extrait que nous citons ici.
“Tristam Shandy”
“Ma mère,vous devez savoir-mais d’abord je dois vous dire cinquante choses plus urgentes-j’ai une centaine de problèmes et j’ai donné ma parole de les résoudre.De milliers des mésaventu-res et des malchances chez moi qui me préoccupent.Ils sont tous mêlés l’un sur l’autre-une vache est entrée (demain matin) dans le château de mon oncle Toby et elle a mangé trois kilos de paille
en arrachant l’herbe dans la cour-Trim insiste à se présen-ter devant le tribunal militaire-que la vache soit fusillée-que Slop soit crucifié-Pauvres et malheureux esclaves que nous som-mes-mais nous n’avons pas le temps pour des cris.J’ai laissé mon père allongé sur son lit et mon oncle Toby s’asseoir à côté de lui sur la vieille chaise et je leur ai donné ma parole que dans une demi-heure je vais rentrer et cinq heures ont déjà passé.Des moments horribles qu’a jamais vécu un écrivain celui-ci est sû-rement le pire-pourquoi monsieur dois-je achever les manuscrits de Hafen Slawkenbergius-un dialogue entre mon père et mon oncle Toby,de raconter le dénouement de Prignitz et de Grangousier-de traduire un conte de Slawkenbergius et tout cela en moins que cinq minutes;-mais quelle tête-si jamais,mon dieu,auraient vu mes ennemis qu’est-ce qu’il cache.”
Chatzidaki puise ses matériaux de la vie même et c’est pourquoi M.Meraclis de la gauche traditionnelle et A.Ziras ,du centre-gauche ,ont apprécié son oeuvre (Problèmes de style dans la prose moderne ,revue ANTI,no 159,29-8-1980).
a.La distaxie
On observe les faits qui ne sont pas liés au fil de l’in-trigue La linéarité est troublée,donc la logique.Ici les par-ties d’un même signe sont séparées par d’autres signes le long de l’histoire.Le signe est fractionné.Son signifié est réparti sous plusieurs signifiants distants.Chaque signifiant pris à part ne peut être compris.
Dans une séquence au niveau fonctionnel ses unités peuvent être séparées par l’insertion des autres unités d’autres séquen-ces.
b.L’isotopie est catalysée
Dans les récits normaux la qualité de l’intégration fa-cilite la compréhension d’éléments disconti-nus,hétérogènes.L’isotopie est l’unité de signification . L’intégration est facteur d’isotopie,d’assimilation.Chaque ni-veau supérieur donne l’isotopie au niveau inférieur
Mais cette hiérachie des niveaux est répudiée par Chatzidaki,dont le texte dans son ensemble est ce que J.Klinkenberg appelle poly-isotopie et polysémie (Klinkenberg ,p.114-116) .
c.Le temps
Souvent dans certains textes narratifs modernes le temps prend une stature verticale de superposition ,où le plus ancien va de paire avec le plus proche.Le temps se super-pose et fait apparaître des analogies,qui sont des figures du même. Dans le récit de Chatzidaki on a un défilé circulaire du corps du père à Crète,de la figure du jeune homme aux talons hauts ,des figures des femmes marginales rencontrées dans d’hô-tels minables.Se déploient d’événements imaginaires comme s’ils étaient réels.Les événements virtuels ont la même densité avec les événements réels. Les différences entre réel et virtuel, perception et songe,passé et fantasme n’ont pas d’importance .Elle ne s’attarde pas sur ses images mais elle fait paraître continuellement l’autre côté.Toujours l’intermédiaire.Mais il y a des répétitions de champs.L’héroine se trouve toujours dans un état intermédiaire.On a ici un réseau .On peut noter ici la res-semblance de ce réseau avec les réseaux de la cybernétique.
Comme un enfant s’absorbant par ses impressions du moment et plongeant dans le successif,la narratrice est inapte à saisir la succession.Si l’on n’a rien de fixe à quoi opposer le “maintenant”,on y vit perpetuellement.Le changement n’est pas reconnu. Ainsi la narratrice apparaît comme se elle ne savait pas assembler entre eux les divers moments.
1)Le temps grammatical
Comme l’emploi d’avant et après lui échappent-et ça aussi l’écrivain le fait exprès- elle ne les représente pas ni dans la langue.Ce n’est pas simple affaire de vocables.Pour ce faire,il falait donner l’hier,l’aujourd’hui et le demain sur la même période.Elle montre le geste,puis raconte et à la fin elle explique.Car le geste précède le mot.C’est pourquoi elle évoque quelque chose et en même temps elle évoque les circonstances concrètes.Sous leur poids le fil du récit rompt.(Tristam Sandy).C’est la prépondérance du champ de gestes sur le champ de concepts.Il n’y a pas une différenciation suffisante entre le plan pragmatique et conceptuel.
Il en résulte une image vacillante des choses.Les phrases sont impératives et optatives,faites souvent d’un seul mot.Leur sens est variante suivant le situations.Elles sont elliptiques et polyvalentes.Ce sont les circonstances qui les éfinis-sent.Elles traduisent davantage l’état affectif du sujet que la nature de l’objet.Pourtant,comme elles sont l’effet d’un travail prodigieux ,les phrases de la Rencontre pénètrent le sens d’une manière extraordinaire.Chatzidaki rend enfin concevable au su-jet l’intuition dynamique des situations.Alors qu’au debut du récit tout était fusion de l’espace et des choses ,à la suite tout prend sa place dans ce tableau de la vie contemporaine, qui est privée du changement,comme chez les Eléates,auxquels l’image de chaque position successivement occupée masque le mouvement.Ce texte par les moyens de sa méthode littéraire parvient à dessi-ner une perception globale du monde.Son récit porte sur des unités successives et au niveau apparent indépendantes,opérant une sorte d” énumération dans une structure délibérément amor-phe.
2. Ce qui disparaît est l’historicité ,La métaphore défilée.
La représentation a comme fondements le temps l’espace et le personnage unitaire.Cela est subverti si la prestance du per-sonnage est mise en cause. L’écrivain prend deux objets diffé-rents et il pose leur rapport et les enferme dans un anneau.Elle rapproche une qualité commune à deux sensations.C’est une intri-cation de deux couples distincts.L’un pose l’exercice cinémato-graphique de la description qui rend compte de l’objet par une voie directe et l’ emploi de la métaphore qui rend compte de l’objet par une voie indirecte. Une heure est un vase rempli de parfums.On a une représentation et expression qui est homo-gène.L’évocation de tel élément le tranforme en fictif par le recours à la métaphore.Le premier terme est évoqué par un terme différent qui ne se situe pas au niveau de la représentation.Le premier terme se rapproche du second terme,qui abolit l’effica-cité du temps en mettant ainsi en cause l’une de bases de la re-présentation.L’emploi de la métaphore soustrait l’énoncé de la contigence du temps.Cette procédure réduit la représentation à un simple cas.Tout cela est autorisé par l’évocation.Les deux aspects majeurs de la production sont l’ordination et la confi-guration,c’est à dire la forme générale,l’aspect d’ensemble.Si le déplacement se fait sur la voie expressive on a une pratique de l’exotisme.Elle fait intervenir un ailleurs.
La fonction de tel emploi des métaphores s’oriente vers la même direction que la fonction des autres schémas et thèmes utilisés par l’auteur :en présentant la conventionnalité du lan-gage,et surtout des clichés du langage quotidien ,elle rend in-tenable le nominalisme vulgaire et les attitudes apprises du monsieur tout le monde.
La métaphore ainsi peut être conçue comme la rencontre de deux espaces, la coïncidence qui s’appuie sur un point com-mun.L’ici de la fiction,le comparé (le Hyde Parc) subit l’ag-gression d’un ailleurs(Gare du Nord à Paris)qui est le compa-rant.Si le comparant est soumis au comparé rien ne change dans la représentation.C’est un voyage provisoire qui s’estompe puis-que l’héroine reste à Londres.Mais il ne se passe aucunement ainsi.On dirait que Chatzidaki opère une affectation inverse à la mystification opérée par la réligion,en dépouillant tout ob-jet et toute coutume de la vie de sa valeur ajoutée par l’acti-vité fétichiste des communautés humaines sur la réalité.Ce que le texte propose c’est un véritable télescopage métaphorique qu’il accomplit.Il arrive une disparition de l’ici de la fiction et la venue de l’ailleurs(tantôt la Crète et les sensations ou-bliées,tantôt des figures issues de l’histoire,comme par exemple l’apparition de Kaliroé Paren,la première femme grecque qui a lutté pour le féminisme ).
Chatzidaki faisant tel geste retrouve ce qu’elle avait senti en faisant ce geste autrefois(voir Bergson “L’évolution créa-trice” et la technique de Marcel Proust).Mais la vision de l’hé-roine ne la conduit pas à un lieu de bonheur.Les instantanés pris par sa mémoire et les sensations qu’elle avait jadis res-senties sont privés de tout idéalisme.Ainsi la fiction saute à l’improviste et la métaphore assume un rôle décisif d’organisa-tion de l’univers du texte.Son exercice vient à dissoudre la ca-tégorie du temps et de l’espace et à subvertir la représenta-tion.Le fonctionnement de son texte narratif contredit le fonc-tionnement des textes consacrés par les cercles dominants. La disposition de la narratrice n’est pas la disposition d’un sur-réaliste qui cherche le plaisir dans le jeu des signi-fiants.C’est un mépris contre tout ce qui est gênant pour tous.La réminiscence de Paris ou d’Athènes de la Rencontre va avec de sentiments de douleur.Les images qui se réunissent à partir de leurs éléments communs font jaillir les problèmes in-solubles de l’humanité:la discordance entre la vie dans les vi-trine et la solitude de l’homme qui réflechit.Même la beuverie de la narratrice et de ses amis conduit toujours aux souvenirs moches.La narratrice construit une série d’images qui sont de variations d’un même thème.Chaque réminiscence de la figure de l’homme dans le mortuaire est accompagnée de l’évocation du jeune aux cheveux blonds. On constate une suite de champs ou de cellules qui forment les exemples d’un thème donné comme si l’on a une lecture paradigmatique.De fragments du texte en représen-tent d’autres fragments analogues. Ce qui s’effectue ainsi est la mise en contiguïté de côtés de la vie qui passent pour dis-tinctes.Le parcours des endroits et des situations éloignés dans un niveau apparent est représenté par un parcours métonymique dans le texte.La métaphore joue sur l’analogie des signifiés.Le raccourci de son récit ,que la narratrice présent ironiquement sour le titre: “narration suivant le temps historique” est es-sentiel pour comprendre le fonctionnement de ce mécanisme de mé-taphores dans la Rencontre,dont nous avons donné les caractéris-tiques.
Le texte s’offre ainsi à deux lectures.La deuxième est l’op-tique interactionniste,que nous avons mentionné plus haut.On di-rait que la signification ne tente pas occulter le sens.Le texte lu dispense à relire,à lire autrement et trouver un autre sens.
Au fond ce qui occupe son attention est le fait que la re-présentation souvent trahie l’expérience.Les clichés sont res-ponsables pour cela .Ici,au contraire ,l’objet de la pensée s’impose à la perception.Mais dans le mécanisme de la représen-tation les choses sont évoquées et sont confrontées avec ce qui est maintenant senti de manière que la pensée réintègre l’absent dans le présent et permet d’exprimer ,de fixer le présent.La re-présentation superpose aux moments de l’expérience vécue les signes,les répères de la pensée.
Chatzidaki ,à l’opposé de la réduction phénoménologique opérée par Issaïa,disjoint ce qui est uni et présente comme si-multané ce qui est séparé.
Chez Chatzidaki la substitution du signe à la chose ne va pas sans difficultés.Car en individualisant ce qui est confon-du,en éternisant ce qui est transitif,elle risque de rester aux détails,tandis qu’elle veut donner le tout ,l’image globale de la vie actuelle.Pour ce faire elle aurait besoin de la représen-tation qui soulève l’opposition entre le même et l’autre,le sem-blable et le divers,l’un et le multiple,le permanent et l’éphé-mère,l’identique et le changeant,la position et le mouve-ment,l’être et le devenir. D’habitude le langage fait franchir ce chaos des notions contradictoire à la pensée en en risquant à s’abolir.
Pour écrase les habitudes de la pensée quotidienne ,l’écrivain groupe des objets-signes aussi hétéroclites que pos-sible,comme s’il s’agissait d’un malade mental, un aphasi-que,pour lequel mettre ensemble un parapluie avec un livre ne fait pas contradiction.Ils peuvent aller ensemble dans l’expé-rience,parce qu’ils sont des objets qu’on compte emporter avec nous en voyage.Mais ainsi l’existence des choses perd son indé-pendance.Les choses sont appréhendées dans leur rapport avec le moi.A la fin il n’y a pas d’ajustement entre mots et choses.
e. Phrases du texte arbitraires et Isotopie.
Normalement l’isotopie d’un texte est l’univers du dis-cours ou l’ensemble des éléments du discours qui évoquent un type de réalité,à laquelle renvoient les mots qui sont inserés dans le texte.C’est l’homogénéité du référent du texte.Si dans le texte il y a une vraie isotopie,qui rend la lecture intelli-gible,alors on constate l’homogénéité entre les termes qui en-trent sur l’axe syntagmatique comme une équivalence (Cohen,p.47,201).Dans les textes de Chatzidaki,de Géronymaki et de Sotiropoulou on retrouve bien de passages où l’équivalence qui devrait régir les isotopies du texte ne repose pas à la lo-gique,mais au niveau sentimental.
Beaucoup de phrases de ces textes sont arbitraires.Cette remarque devient apparente,lorsqu’on applique le critère de substitualité:”La Neige-Blanche était toujours rouge”(Chatzidaki.p.9)Si on substitue à chaque terme son opposé,à la Blanche-Neige la Noire-Neige,l’isotopie ne change pas,puisque en scrutant le terme Blanche-Neige,on ne trouve pas l’être rouge comme néces-saire. L’isotopie donc ici règle la possibilité,non la néces-sité.
f. Comportement “sociolinguistique” des personnages dans cer-tains textes
On remarque une liaison étroite entre le langage employé dans des situations concrètes par les personnages fictifs et le comportement y correspondant:plusieurs exemples sont offerts par les textes de Chatzidaki,Géronymaki,Douka, Gimosoulis.Par contre la langue n’est pas adaptée dans les situations décrites par les textes de Sotiropoulou,Issaïa,Papachristos,Vagenas.La linguisti-que suggère que la plus petite unité sociolinguistique est un acte de parole.(Fishman,55)Une blague,une interjection,une re-marque introductive,qui se présente à plusieurs reprises et est identifié dans la vie sociale.Ainsi chez les écrivains cités On remarque qu’une variété est employée,alors qu’une autre variété le sera dans un autre cas. C’est une linguistique au micro-ni-veau,qui s’appelle ethnométhodologie.
Exemple:chez Chatzidaki,Géronymaki,Deliolanis,,Gimosoulis le héros-narrateur et les personnages passent d’une langue à l’au-tre.La transition se fait dans des moments caractéristiques,où un contrast important est introduit.La narratrice par exemple de Chatzidaki passant du sarcasme à la prière lyrique se différen-cie selon les situations évoquées.Ceci est dû aux rôles sociale-ment déterminés qu’elle évoque chaque fois.Lorsqu’ellle se ré-fère aux groupes des femmes mariées,aux couples modernes,aux conduites sur le plan sexuel,elle choisit la variation qu’utili-sent les membres de chaque groupe pour se par-ler.Géronymaki,Chatzidaki,Douka jouent souvent avec la diffé-rence entre la katharévousa et la démotiki.La démotiki s’emploie dans les contacts personnels,tandis que lorsque sont évoquées des relations transactionnelles la katharévousa donne aux énon-cés une allure ironique.L’accent se met alors sur les devoirs formels d’une manière qu’ils soient dépourvus de leur sens.Les contacts représentés dans leurs récits entre les personnes dé-terminent la variation langagière va être utilisé:de contacts d’amis,d’amants,de membres de parti.On a observé que les situa-tions décrites,qui sont données par le langage qui leur est pro-pre sont: Endroit:ville,hôtel,rue. Rôle:ami, compagnon, amante, maîtresse.Temps:jour,nuit,moment de la rencontre, moment après la rencontre, moment du re-pas,habituellement,exceptionnellement
Ambiance:dans un groupe,seul,dans une relation amou-reuse.Culture: participation ou non à la culture de son pays,application ou non de normes de la culture.
On peut avoir un changement,si une inopportunité initiale est installée.Dans ce cas l’un des locuteurs intervient dans la situation de contact et réinterprète de telle façon qu’ une si-tuation opportune naît.Dans le texte de Chatzidaki en particu-lier le contact devient chaotique.Les contrastes de situation sont divergeants.Il se passe comme deux amis au cours d’une ren-contre s’aperçoivent qu’ils sont étrangers l’un à l’autre.
g. Les domaines où les héros emploient
1. le langage administratif
L’école,l’église,la sphère professionnelle,l’autorité ci-vile:correspondent à une variété linguistique,le langage offi-ciel.Dans leur style indirect libre les narratrices des textes de Chatzidaki et de Geronymaki évoquent de scènes de la vie ,où l’on parle le langage de transactions sérieusement et le plus souvent ironiquement.
2.) Le langage familier.
De même on a des domaines comme la famille,le voisinage,la sphère du travail de rang inférieur qui correspondent à une va-riété linguistique.Une communauté linguistique comprend des va-riétés diverses et superposées.On a macro-niveau,lorsqu’on parle de la communauté entière.Les variétés linguistiques correspon-dent aux hautes valeurs culturelles.
h.La figure de la substitution
Chatzidaki ,Géronymaki etc remplacent certains mots par de mots inverses ou étonnants dans de formules attendues,dans de clichés,dans de phrases (syntagmes) figés,dans de prover-bes:Quand la raison n’est pas là,les souris dansent.
La substitution de la “description dans le temps histori-que” de Chatzidaki vient de la présence dans l’esprit des lec-teurs d’une “définition figée du récit” semblabe en sorte qu’on leur donne à la fois du connu et de l’inconnu..
Chatzidaki,Géronymaki etc
Ils remplacent certains mots par de mots inverses ou éton-nants dans de formules attendues,dans de clichés,dans de phra-ses(syntagmes)figés,dans de proverbes:Tout ce qui brille n’est pas merde.Quand la raison n’est pas là,les souris dansent.
La substitution de la “description dans le temps histori-que” de Chatzidaki vient de la présence dans l’esprit des lec-teurs d’une “définition figée du récit” semblabe en sorte qu’on leur donne à la fois du connu et de l’inconnu..
Indication du temps
On constate souvent dans ces textes que les conventions de l’emploi des formes grammaticales et des marques concomitantes pour indiquer le temps du récit sont négligées au profit des marques qui indiquent une temporalité confuse de la narration.
Par exemple dans la Rencontre à maint reprises au lieu du passé ou du présent historique allocentrique nous trouvons le présent à indications munégocentriques. ..
Aussi des descriptions et des explications suppriment momen-tanénent le temps du récit: dans le cas de Issaïa.
Le discours indirect est toujours un récit.
Mais s’il est libéré du verbe introducteur,il devient dis-cours indirect libre qui l’apparente au discours direct,où les temps grammaticaux des propositions subordonnées indiquent le temps “absolu” hors des relations temporelles.
i. L’ ironie
1 Aristote ,Ethika Nikomachia,1108,a “La simulation qui est dirigée vers le moindre et le pire est appelée ironie”.
2 Ironie est aussi la surestimation fausse de quelqu’un,qui tourne
contre lui.
Ironie macabre est l’ironie de Sourounis
Car il parle de ses funerailles.
Géronymaki
p.142 “Il y a dix ans que Vipsania(le personnage central)est morte.
Les années sont passées normalement,les étés après les au-tomnes,Vipsania n’existe plus pour les dérégler,elle a pris son arme avec elle
j. La parodie
C’est l’emploi inattandu d’un modèle harmonieux dans un contexte banal et ridicule.Il se fait un déplacement du ton of-ficiel et solennel vers le haut ou vers le bas.
A Parodie dure
Parodie d’un genre est le “Rencontre-elle ce soir”
Parodie des prières:Chatzidaki
Parodie de l’ambiance familiale:Chatzidaki,Géronymaki
Parodie de la langue “katharevousa”:Chatzidaki,Géronymaki
Parodie de statues-symboles nationaux:Chatzidaki parodie la statue de Nelson à Londres.
Parodie de la vie sociale de toute une nation:Chatzidaki
Parodie du style officiel (Il s’agit d’une imitation d’un style ce qui évoque les paratragodia, Dionysios, Le haut langage )
On a repéré dans les textes de Geronymaki ,Chatzidaki l’em-ploi d’un mot honteux au lieu d’un mot ordinnaire.En outre Chatzidaki et Geronymaki introduisent dans leurs textes des synthèses importantes d’unités qui intègrent de phrases et de paragraphes entiers en fonction de parodie d’un style officiel du langage administratif.(Chatzidaki:)
Transfert du style officiel au style fami-lier.(Chatzidaki,Géronymaki)
L’inverse.
Emploi d’un langage prodigieux pour de cas d'”immoralité” (Chatzidaki )
Parodie des hommes d’état:Chatzidaki parodie les colonels de la junte.
B Parodie humoristique:Changement brusque d’une anticipa-tion à résultat nul.Aussi commencement lyrique mais fin péjora-tive.
Géronymaki ,Papachristos
Parodie impudique,langage indécent .Elle fait partie de l’idéologie et de l’économie des textes de Chatzidaki,Géronymaki,Sotiropoulou, Sourounis, Deliolanis.
Mention du sexe: Chatzidaki,Sotiropoulou,Deliolanis,Géronymaki, Sourounis
Description de l’acte sexuel:Sotiropoulou,Chatzidaki,Deliolanis,
Mention d’autres fonctions de l’organisme humain.Excrément.
excréption des matières de l’organisme:urine,sueur,pet.
Cet usage exerce un impact libérateur.Il s’agit des rétor-sions,car il se fait allusion à des arguments hostiles,lesquels sont retournés contre ceux qui s’en servissent. On montre ainsi que l’adversaire ne met pas ses principes en application dans sa conduite.Aussi on sollicite par cette manière l’intention contre lui.
B. Les formes de l’optique interactionniste dans les textes de la deuxième phase
I. La contestation anthropologique
1.. Le cas de Sotiropoulou
a: Le fantastique de la scène où l’héroïne mange son amant
Il s’agit d’une hyperbole du sens, des instincts fonde-mentaux.L’image ici est marquée par des descriptions augmentati-ves.Au fond dans son style simple ces hyperboles “il mange mon sexe” ne sont que d’hyperboles endormies de la langue cou-rante.Le vocabulaire de l’argot grec foisonne en hyberboles.
b. Le mythe,
Dans le Congé se passe ce que dit Eliade (Mythes,Rêves et Mystères ) : l’histoire linéaire est interrompue par des phases de projection des archétypes.Donc l’anhistoricité se fonde exactement sur cet aspect . L’anthropologie enseigne que le primitif pendant la fête viole les institutions pour monter le courant du temps.Le temps n’a pas de présent, passé et futur ,car l’aspect du sujet manque. Il est le produit et le stimuli de l’émotion.
Il y a la relation hiérarchique des personnes qui est une relation de domination et subordinnation. Zéraffa dit (95) sur ce sujet que la littérature mythique est ensemble organique et anhistorique et donne comme exemple le mythe de trois ères d’ Hésiode :la temporalité commence à l’époque du fer.chaque époque est soumise à deux forces a)de l’ordre et b)du désordre, qui revendi-quent l’existence humaine.
c. Le symbole comme réalisation de l’apparence
Pourquoi le Congé est structuré comme un mythe d’ engloutissement de l’homme par la femme ? Il ne suffit pas de l’expliquer par la structure qui l’englobe .Pourtant ,pour aller plus loin ,nous devons commencer d’ici. De première vue le récit semble répéter le mythe anchestral du retour symbolique à la modalité germinale,qui précède toute existence temporelle , comme prétend l’anthropologie de Mircea Eliade ( voir Mythes ..,p.273) . Cependant ,le fait que de tels récits sont présentés fréquement dans la littérature occidentale pendant les dernières décennies ,dont un exemple est le “Bivouac sur la lune ” ,écrit en 1971 par Norman Mailer,et que l’écrivain est diprômée en Anthropologie conduisent à considérer l’oeuvre comme délibérement construite ,pour donner la preuve de la suspension du temps et du rationalisme .
Il reste de comprendre la logique de l’écrivain même. Et tout d’abord on constate un glissement chez l’écrivain de la prose à la poésie ,qui par définition laisse libre cours à l’imagination . Par ce recul l’écrivain peut exprimer sa pensée globale sur le monde ,au lieu de s’occuper de la lutte de classes sociales. La poésie lui offre la possibilité d’opérer de synthèses sur les grandes catégories de la vie ,qui sont par ailleurs interclasse : l’amour,le monde,les rapports de deux sexes .
Le récit de Sotiropoulou présuppose une conception volontariste du monde ,car c’est la volonté,qui sépare le monde ,qui jusqu’à maintenant englobait tout ,les hommes ,les animaux ,la nature ,en sujet et objet,ce qui fait naître les représentations ,par lesquels les uns conduisent les autres à la soumission. Le monde étant séparé ,les opposés ,le sujet et l’objet demandent leur unité dans la réalité. Tel est le sujet de romans ,au moins des textes que nous étudions . La sémantique de nos jours l’a codifié dans l’analyse des actants du récit ,selon laquelle dans chaque récit on trouve le sujet (le philosophe selon Greimas),le destinateur (dieu ou société ),l’objet souhaité (la nature),le destinataire (l’humanité ),’adversaire(la matière). Klinkenberg essaie de former un modèle triadique ,qui incluant tous ces actants compose la condition nécessaire du fait poétique .
Le modèle de Klinkenberg comport trois “superisotopies”:Anthropos, Cosmos et Logos:”Mais une fois de plus ,la coprésence de ces trois éléments ne suffit point à rendre compte du pathos poétique.Nous devons pour cela faire intervenir un dernier concept important :celui de la médiation.Le pathos poétique implique non seulement la manifestation d’une isotopie de type Cosmos,et d’une isotopie de type Anthropos,s’opposant l’une à l’autre,mais encore la médiation de cette opposition..Une fois que ces oppositions sont entrées dans la conscience,une nouvelle unité peut s’élaborer entre elles.La médiation symbolique consiste à modifier deux termes inconciliables comme la vie et la mort en leur trouvant deux équivalents(par exemple la guerre et l’agriculture,activités humaines qui sont entre elles comme la vie et la mort),équivalents qui admettent,eux,des intermédiaires (dans notre exemple ,la chasse,qui consiste à tuer pour manger ,est parente de la guerre et de la culture,et allie donc et la mort et la vie).Dans ce type de médiation ,les contraires restent contraires ,mais admettent la possibilité d’un rachat de leur contrariété.)” (Klinkenberg , p.118-119).
On peut tenir la notion de la médiation symbolique dans les exemples que nous analysons et noter que par le symbole employé par Sotiropoulou le texte nous propose une domination sur l’art de l’apparence par l’écrivain ou le lecteur concret ,qui veut prouver l’existence d’un autre discours , irrationnel, opposé au langage quotidien de la “fausse représentation” selon le sens prétendu par l’écrivain.
Nous alllons donner la démonstration systématique au dernier chapitre de cette analyse,mais pour le moment nous nous contentons à ajouter ceci. L’attitude d’un intellectuel qui vit dans de conditions présises en Grèce pendant la décennie de ’80 pourrait suivre la voie prise par Sotiropoulou.Si l’on ne s’identifie pas avec les groupes sociaux ,qui se battent dans les syndicats ,ni avec la classe dominante ,et on constate que le folklore est à la mode,il ne reste que de considérer le monde des représentations comme faux et créer un autre monde.Huysmans disait que ,si le monde est une représentation ,on peut créer des représentations fictives.Le problème est de convaincre soi-même que cent dollars imaginaires sont équivalents avec cent dollars réels.
c. Le fantastique
Le fantastique chez Sotiropoulou disloque le discours rationaliste(voir Cerisy sur le fantastique ,48).Pourtant le réalisme reste le fondement du fantastique,qui se manifeste par la deixis de ego,hic,nunc.Les scènes décrites par la narratrice sont réelles et se déroulent dans un cadre réel : la ville de Giannina ,les places ,le lac et les cafés au centre de la ville .Ce que refuse ici Sotiropoulou est la narration horizon-tale.Enfin,est absent aussi le discours éthique .
Les deux motifs dominants le double et le diable sont substitués ici par l’alter ego de la narratrice qui pendant ses rêveries se tranforme en Bacchis et par la Chose.
( voir 1804, Potocki,Histoire de Thibaud de la Jacquière,1833,Nodier,Le comble de l’homme mort,1908,G.Leroux.L’homme qui a vu le diable).
Il y a une dilution de l’héroïne qui inscrit la situation d’une femme sans qualité et sans appartenance. A la différence par rapport à la transformation du commissionnaire Gregor Zamsa en coccinelle ,chez Kafka, où le fantastique se dissipe dans le niveau de la réalité ,ici la tranformation reste dans la région du mystère..
d.. Une “causalité phantastique”
Si l’héroine de Congé a mangé son ami,ce n’est pas que son ami couchait avec sa soeur.(fait absent de la fiction).Ce serait un raisonement typique dans des enquêtes judiciaires.Mais il n’est pas appliqué à ce roman.Pour comprendre son sens on doit sortir vers les contextes.Si nous lisons que l’héroine dé-coupe son ami en petits morceaux(Sotiropoulou),s* c’était réel,nous irions conclure qu’ elle est un être cruel. L’ idée de l’écrivan sur la vie est donnée indirectement,symbolisée.ça ,aussi ,nous conduit aux contextes des conventions littérai-res,qui étaient à la mode à l’époque de la production de cette oeuvre.
2. Issaïa et la littérature abstraite
a.. La causalité interactionniste
Issaïa répète le programme de la réduction phénoménolo-gique dans son récit-étude ,comme elle l’appelle(voir Farber). En ce qui concerne la prise de onscience des relations causa-les,elles sont conçues comme coordination entre les actions du sujet et les réactions des objets. Les situations en Grèce sont telles que l’autonomie du monde objectif ne peut pas se fon-der.La “causalité objective” présentée par le “langage adminis-tratif” et le “langage des média” est fausse et cache la vraie causalité.(voir Th.Véikos,Le mythe de la raison ).
c. Roman de l'”essence”
Le texte est composé comme un poème.La vérité de la vie est la solitude et la mort.Tout le reste est bruit inutile.Le récit pourtant se signale par une nouveauté:il comporte deux vo-lets:L’un prosaïque et l’autre poètique.L’écrivain se prend pour sujet et objet de son oeuvre.Le récit ne se déroule pas par sa seule force interne . On retrouve chez Issaïa la déchéance de la forme traditionnelle du roman,telle que la voyaient les au-teurs des années ’50 et ’60.
d. C’est une phénoménologie
La narratrice mène une méditation phénoménologie qui s’oriente vers le transcendantal.( voir Farber p.12-15).Pour celui ,qui ne connaît pas la philosophie de Husserl ne pourrait pas comprendre ce texte.
En première vue cette écriture est réaction-naire,puisqu’elle est subjective. Mais dans les circonstances où une telle littérature s’est développée on devrait s’abstenir de la définir .
Des stades de la méthode phénoménologique la narratrice emploie au debut le premier qui est la description psychologi-que.Pendant ce stade l’héroïne isole un espace central des ses relations avec son ami et essaie d’une manière neutre de com-prendre pourquoi son amant ne risque rien pour son lien avec elle.Libre de préjugés,des opinions préconçues,et de jugements portés par avance,elle opère une analyse des peu de traits du comportement de lui. Elle s’intéresse aux relations “essentielles”et non aux événements isolés.
e. Mysticisme Le feu ,Ploutarque
Etant donné que nous croyons que les symboles répétés par Issaïa , le soleil, la nuit et la lune, relèvent de la secte maçonnique ,nous présentons en deux mots la signification du culte du feu vivant qui conserve le contact avec les pouvoirs spirituels.( Ploutarque,***ß *** ** ***Ý**** **** *** ***ß**.) “On peut dire la même chose des statues consacrées qu’elles acquièrent de la vie et qu’elles expriment la prophétie de dieu.Le souffle divin les anime.Une sta-tue égyptienne inanime devient animée et reçoit de la charge psychique.Il y a de substances susceptibles à retenir des charges de pouvoir magique. Bois,marbre,ébène,etc.Il y avait des procédés A.Catharsis:on passait la matière à travers les quatre élé-ments.B.animation ” .
f. La narration chez Issaïa est incompatible avec sa vocation de poète
La substitution de la méditation à la réalité,car elle ne sait pas s’adapter à la réalité.Une incapacité de garder la juste mesure.Elle veut avoir une conduite.elle veut trouver des points stables dans les profondeurs inextricables de la vie .cette hypothèse réduit à néant la liberté du sujet.sa morale est riche car elle lutte contre la quotidienneté.elle obtient une transformation spirituelle
g. Explications de l’esthétique du silence par sa structure
Les oeuvres d’art sont des mensonges.Présupposé.Le mythe de l’art absolu provient de cette situation.Ensuite on a eu une perception tragique de l’art.L’art est conçu comme conscience qui ne se confirme pas.Une recherche d’une situation existen-tielle absolue,comme des mystiques fameux l’avaient fait dans le passé.
Il conduisent à une théologie de l’absence de dieu,du si-lence,
(avec la suppression de l’image ,du sujet et de l’objet).La projection de l’accidentel.L’esprit à la recherche de la subs-tance se confronte avec le caractère matériel de l’art.Même la langue apparaît comme une piège,l’historicité de la langue.
L’artiste souhaite la transcendance,refusée parl’art.
Même si l’écrivain choisit le silence,il n’annule pas son oeuvre. Cela ajoute plus de vigueur à l’oeuvre.L’idée est la suivante:diminution de la signification de l’oeuvre puisque elle est comprise comme temporaire, croissance de la signification de l’abandon de l’oeuvre pour atteindre un but qui va au delà de l’oeuvre.
Cette attitude domine aujourd’hui et conduit au silence.C’est une libération de l’asser-vissement public,qui se présente comme pa-tron,client,consommateur et arbitre de l’oeuvre.Les motifs de ce geste sont d’origine sociale et expriment le dégoût provoqué par la nécessité de créer son oeuvre dans des conditions de concur-rence avec ses colleuses.C’est l’orgueil de l’artiste qui se croit supérieur aux autres.
La forme du silence:
L’écrivain continue à parler mais d’une manière que l’on ne comprend pas.Mais la participation du public depuis longtemps s’est accutumé d’accepter l’art moderne qui le provoque.
3. Sotiropoulou et Issaïa s’assimilent et diffèrent à la fois:les genres du silence
1)La transcendance vers la folie.Le sacrifice de l’équilibre mental.
2)Les punitions:l’exile,la prison.La “société” punit ainsi l’insulte de la sensibilité de la masse
3)Le silence existe par une forme construite:il y a des mou-vements mais dans un horizon de silence(Les ready mades de Duchamp).En réalité il y a toujours quelque chose de sensible.Il faut qu’il y ait le complet pour comprendre le vide et vice versa.
Le silence donc présuppose son opposé.Apollinaire di-sait:J’ai fait des gestes blancs parmi les solitudes.L’artiste est piégé :la langue a un double caractère:d’une part elle est abstraite et d’autre part elle est impure,elle est foncée dans le sécularisme.Dans notre siècle tout ce qu’on fait est déjà fait par beaucoup d’autres.Tous les mots sont usa-gés,lourds.L’artiste veut dépasser cela par un art non-histori-que.L’art qui se tait provoque la contemplation.
4)C’est une stratégique le silence .Donc c’ est une forme de l’op-tique interactionniste
C’est une stratégique pour le renouveau.Ce qui peut être intelligible ne peut pas toujours être dit.On peut demander pourquoi pour tout ce qui se dit.Aussi,dans la vie rien de tous ceux qui sont dits,n’est vrai.L’usage du silence aide la raison pour atteindre le maximum de l’integrité.Mais il y a des gens qui veulent dire tout ce qui peut être dit.Issaïa et ceux qui lui ressemblent ne sont pas d’accord,puisqu’ils veulent conser-ver la distance entre le privé et le public.Mais dans ce monde avec l’explosion de la population,avec le réseau mondial de com-munications,le rythme est tellement brusque et rapide,qu’un homme sain soit choqué. La croissance des images et des discours provoque de rassissements. La démolition de la langue dans le champ de l’administration,de la publicité et du divertissement ont provoqué surtout aux milieux des élites un mépris et une dé-valuation de la langue.Tout cela est le cadre sociologique de la réserve actuelle envers la langue.Langue d’Adam était probable-ment un langage sensoriel.La langue est un événement simple.Une voix parle et souligne ce que existe avant et après,le si-lence.(voir l’influence de l’ Underground)
5)La “courbe de Zipf”
Elle représente l’opposition du rare et du fréquent.Le rare est rare parce qu’il est difficile à manier.A la courbe de Zipf on porte les fréquences depuis le mot le plus rare jus-qu’aux mots les plus fréquents.Cette courbe se base sur la loi générale l’économie,de moindre effort.C’est la loi de la banali-té et de la trivialité dans la langue.A la limite inférieure du champ de communication il y a la banalité la tautologie,la re-dondance,le tourniquet et “le silence d’en bas”.A l’autre pôle,il y a l’unique,l’exceptionnel.C’est “le silence d’en haut”.(voir Lefebvre ,215)
Ici l’existence,vue sous un angle temporel,est isolée dans un monde indifférent, donc hostile.
Mais si l’homme se place d’une façon dynamique ,alors s’émerge la possibilité d’une restructuration temporelle ,comme l’homme insiste à son essence par son “intentionnalité”.L’homme peut être intégré dans la durée.Dans la durée l’homme échappe à un monde indifférent.
En ce moment ,lorsque l’objet devient objet intention-nel,la conscience reconstruit librement la causalité extérieure
Il y a de moments où les événements correspondent à la plus intense intensionnnalité.C’est le moment privilégié :dans le plus petit espace de temps il y a la plus grande activité de la conscience.
Le pôle du silence en bas est représenté dans notre échantillon par le texte “Rencontre-elle ce soir”,tandis que la “Stratégique de la passion” s’approche du pôle du silence en haut.
5.Formes parallèles de la production littéraire 1971-1990
a)La thématique des pièces théâtrales
Presque toutes les oeuvre théâtrales de la période 1971-1990 critiquent bien
brutalement la vie et les valeurs petites-bourgeoises
1972 Dimitris Kechaïdis ,”L’échiquier”
1973 Pavlos Matessis “Le fantôme de Ramon Novaro”
Antonakis est venu de son village à Athènes pour faire ses étu-des.Il se neutralise en tant qu’homme par son entourage..Sa mère avec d’autres l’avalent.Il se suicide.C’est la mythologie du Grec contemporain.
1966,Loula Anagnostaki “La cité ” Il s’agit d’un couple ,qui avait combatu contre les Allemands pendant l’Occupation,Kimon et Elissavete.Kimon a capitulé en acceptant la défaite.Elissavete cherche en vain le chaînon, qui relie le présent avec le passé .
1974,Pavlos Matessis “La soirée de football de la reine” Les personnages portent des masques et sont ridiculisés.
1973,Kostas Mourselas,”Quel monde ,papa”
On retrouve d” attitudes semblables chez des écrivains notables ,comme c’est le cas de Elitis Odisseas qui a obtenu le prix no-bel .On peut citer des passages de “Maria Nefeli”,empruntés à la rock poésie.On cite encore un texte, qui en 84 décrit de scè-nes homosexuelles de Gianis Ritsos ,le grand poète du PC ,qui a suscité une grande baggare entre les partisans du zdanovisme et les modernistes du Parti Communiste .
CHAPITRE CINQUIEME
A.Le champ littéraire et l’écrivain
Le trait socio-structurel de l’optique interaction-niste nous a renvoyé hors l’espace proprement littéraire,d’abord au champ dans lequel l’oeuvre se réalise.
Selon Bourdieu le champ définit le milieu,où s’exercent des forces sociales,attractions ou répulsions et leur cristalli-sation(Bourdieu,28).La théorie des champs de K.Lewin est une doctrine basée sur la gestalttheorie et l’étude de petits grou-pes du point de vue de la sociologie culturaliste (voir Dictionnaire Unesco ). Cette notion est en usage à la psycholo-gie:le comportement(behaviour) est considéré comme le résultat de l’action combinée de plusieurs facteurs concertés en vue d’un résultat dans un endroit précis.La théorie du champ de la science physique constate que le plus important dans la struc-ture des molécules ne se situe pas aux molécules ni aux far-deaux,mais au champ qui se trouve parmi les molécules. (EINSTEIN,The evolution in physics,1938)
Aux sources de la sociologie de Lewin,qui a introduit cette notion à la sociologie,on retrouve la combinaison de la notion du champ avec la théorie de la forme “Gestalt”. Une forme peut être considérée comme un champ,qui a une nature physiologi-que,selon la “gestalt” psychologie. Mais Park combine le champ avec “la motivation sociale”.
Le comportement d’un individu dans un laps de temps relève d’une constellation de forces psychologiques qui peuvent être localisées dans un espace de vie structuré d’une manière mathé-matique.C’est plutôt une méthode d’analyse des relations causa-les.
Il s’agit d’une construction et pas d’une taxinomie.Park em-ploie sa méthode dans un sens psychologique comme point de dé-part.Le champ est la situation globale et l’analyse doit débuter par là pour étudier la formation du comportement.Le champ n’est pas un stimulus,car tous les faits sont d’ordre psychologique.Il n’y a pas de champ d’enérgie de nerfs comme le conçoit la ges-talt psychologie.Ce qui est important ici est seulement la si-tuation présente.
L’étude du champ littéraire pris ici dans un sens empiri-que nous a revélé que les relations entre la littérature et de la société présentent une causalité multiple.On doit expliquer la causalité multiple.Mais cela n’est pas possible directement.
D’abord on a observé l’action isolée de chacune des cau-ses simples et ensuite on construit un concept qui les com-pose.Ce concept est la notion du champ.+Ainsi on a pu parvenir à une causalité dialectique qui peut être étudiée génétiquement.Et cela concerne à la fois l’histoire de la réalité et l’hisoire individuelle de la formation de la pensée.
Dans le champ coagissent les facteurs:
1.Le langage quotidien
2.Les instances qui influencent la production littéraire:Le public,le facteur éditorial,le marché du livre,la censure,le mé-canisme des prix.
On voit également qu’ il y a d’agents à l’intérieur du champ ,qui décident quels parmi les jeunes écrivains vont être privi-légiés . Il s’agit de ceux , qui par convention sont considérés comme représentants du monde de l’art. Donc,ce sont prévus des rôles qui forment notre goût esthétique. Un texte est “considérable
1. S’il obtient une place de statut dans le classement des représentants selon la reconnaissance du monde artistique.
1. Les critiques
2. Les éditeurs
3. Ceux qui suivant l’opinion publique disposent d’un statut d’autorité,car ils sont les spécialistes et possèdent le droit de se prononcer sur la qualité artistique.
4. Les revues aussitôt qu’elles se prononcent sur une oeuvre même si elle est tout à fait insolite,cette oeuvre est consa-crée.
5. le public a besoin de certains critères,ce qui veut dire que les connaissances du public pèsent.Donc lorsque le public apprend que tel courant littéraire est intéressant,il estime que telle oeuvre a du mérite,car il la “comprend” .
On a donc ici des faits signifiants,c’est à dire de formes qui ont une signification sociale.
Les sentiments parmi d’autres font le texte.A notre avis la littérature que nous analysons ici est effectivement aussi question des émotions provoquées par les grands problèmes so-ciaux,politiques et culturels,qui traversent le champ spa-tio-temporel 1975-1990 en Grèce. Une fois qu’on a fondé le fait que dans le texte et sa lecture il y a aussi une compétence ex-tra-linguistique et qu’il y a en plus des rapports affectueux entre le texte littéraire et les lecteurs, on peut soutenir qu’une sociologie du texte est possible.
B. L’institution littéraire change
radicalement après 1974
Au début des années ’70 on a remarqué un changement radi-cal dans la littérature prosaïque en Grèce.Les éditions des “18 Textes ” en 1971 et ensuite des “Nouveaux Textes ” par la maison éditoriale ” Kedros ” et de l’édition collective du livre inti-tulé “Katathesi ” (=Témoignage ) en 1973 par la maison Boukoumanis ont marqué le tournant des choses littéraire en Grèce. Automatiquement le régime ancien cesse d’avoir le pouvoir symbolique dans les cadres de l’istitution littéraire (voir Dubois p.32-50).
On a fait déjà une description sommaire des changements dans les diverses instances de l’institution littéraire grecque aux chapitres précédents. Une des causes de ce changement con-cerne la demande d’un style nouveau,d’une mode,d’une manière passagère de penser et de chercher un goût littéraire qui soit assorti.On est donc obligé de depister le champ du marché du li-vre littéraire pendant cette période et dans les cadres de cette société déterminées.
L’institution littéraire (EEL,Edition,syntèse des écri-vains, critiques, public) a beaucoup changé depuis 1974,après la chute de la junte en Grèce. Les pouvoirs de sacralisation des oeuvres littéraires passent à ceux,qui ont resisté à la junte.
La situation des diverses instances du champ littéraire grec depuis 1971,an de la publication des ” 18 Textes ” se lie avec les textes examinés.
L’ EEL
La situation conflictuelle en 1981 dans EEL (Association des Ecrivains Grecs)montre que ,bien qu’être écrivain n’apporte pas beaucoup d’avantages économiques ,pourtant au niveau du statut social et du pouvoir symbolique a une grande importance (voir Avgi 1/3/1981 et Eleftherotypia 8/6/1981)
En vue des élections anticipées à l’EEL de bagarres ont eu lieu entre 1) les partisans du PC,Skaros Zisis Ritsos Giannis (prix Lenin),Phedra Zabatha-Pagoulatouet 2) les partisans du renouvellement, M.Ploritis,écrivain et journaliste à “Bima”,Manto Aravantinou, R.Kaklamanaki(un peu plus tard elle est devenue ministre),T.Milliex (avec R.Milliex,directeur de l’Institut Français d’Athènes, ont exercé une influence bienfaitrice aux choses littéraires de la Grèce),Ar.Nikolaïdis (qui a une optique conservatrice de la langue),Giannis Agelou et Giannis Kontos,qui est le directeur des éditions Kedros.
Conclusion : Plusieur des jeunes écrivains grecs ont peu de possibilités d’atteindre aux dix premiers ans de leur carrière une place de pouvoir symbolique dans l’EEL.
2. Le livre et le marché
de biens symboliques
L’établissement a trouvé la manière d’intégrer la contesta-tion et la révolte après la chute du gouvernement de la junte . Ainsi la contestation outre son rôle novateur devient aussi un agent de gain.Elle a sa part dans le marché des biens symboli-ques.Dorénavant elle fait partie du marché et c’est à cause de ça qu’elle augmente ou diminue selon la mode.Elle s’adapte aux règles du jeu et de la légitimité.Cette image n’est pas bonne pour la gauche qui voudrait revêtir les produits artistiques d’un rôle plus héroïque.
Au lieu ce cela elle se sert d’un processus de production qu’elle est supposée qu’elle accuse.
3.Le public
a). Ecrivains et lecteurs partagent
les mêmes codes
On peut se demander s’il y a les mêmes codes chez les lec-teurs et les écrivains modernistes de cette période.Ils ont les mêmes intentions. Pour aller du texte en tant qu’objet à l’expé-rience qu’il nous procure nous devons faire appel d’une psycho-logie.Mais on doit séparer la communication de son effet,car il s’agit des réalités hétérogènes.Il n’y a pas d’identité entre l’expérience esthétique et l’expérience quotidienne.On ne doit pas traiter de la même façon ces deux types.L’écrivain et le lecteur ont des phantasmes pulsionnels semblables mais l’écri-vain opère des transformations.
b). Les catégories des lecteurs qui
lisent des romans.
Ce sont des jeunes ressortissants des milieux de la classe moyenne.Leur niveau culturel est élévé.Ils lisent des textes plutôt pour suivre le destin des personnages que pour s’amuser par l’intrigue d’une histoire.C’est le contraire qui se passe chez les ouvriers et les agriculteurs.
Changement dans le temps:La lecture est sujette à des considérables variations dans le temps et dans l’espace. Un public qui depuis les années 1970 est composé par des couches sociales nouvelles ,qui favorisent le changement des institutions et un libertinage sexuel
c) Lire et écrire des textes contestataires
La lecture et l’écriture des oeuvres modernes signifie un refus à ce que représentait la littérature des héros bourgeois ou des héros politiques illustrée par Kotzias Al.,Kotzias K. Samarakis A. de la période précédente.
La signification de la création chez certains écrivains. Leur but n’est pas la poursuite de la richesse et de la réussite sociale.Certains écrivains grecs,surtout ceux qui sont présentés les années 70 et 80,ont été détérminés par la vision qu’ils avaient du caractère désinteressé de la création artistique.On cite par exemple l’article de Giorgos Ioannou dans la revue Fylladio no 4-5,où l’écrivain explique en détail ses relations économiques et mondaines avec Alkis Agelou,Lena Lambraki,fille de Lambrakis ,propriétaire du plus grand trast éditorial en Grèce,qui comprend les journeaux “To Bima”,”Ta Nea” ,la revue économique “O Tachidromos” et récemment participe à la gestion de la chaîne privée “Mega Chanel”. C’est juste l’opposé à l’at-titude de l’homme banal et pratique qui se réalise dans les ca-dres du milieu.
K. Stamatiou 1987 NEA 10-10-1987 tire ses informations sur l’état du marché du livre à Salonique de B.Barbounakis,président des éditeurs de Salonique. Les lecteurs de Salonique en 1987:Le 90% sont de jeunes moins de trente ans. Le gros livre diminue et le livre mince augmente.Les livres de prose occupent le 40% de ventes.Une preuve de la démythisation du parti communiste.Le best-seller en 1987 est le récit de Chronis Misios ”
d). Les préférences du public changent :
une étape avant 1982 et une étape après 1982
A) Une diminution apparente du livre politique et constatée par Stamatiou K. (Stamatiou NEA 10-10-1987)
B) Une certaine démythisation de la pratique bureaucratique communiste.Le best-seller de cette année est le livre de Chronis Misios “E bien,toi t’es tué tôt”.Le narrateur raconte ses mémoi-res de la guerre civile d’une manière qui pose de questions sur les comportements et les pratiques des chefs du parti commu-niste.
C) Une hausse de ventes des livres qui se réfèrent à l’oc-cultisme.(Stamatiou, NEA,10-10-1987)
D) L’intérêt pour de livres qui sont inspirés de l’anar-chisme.(Stamatiou, NEA, 10-10-1997)
Selon les conclustions d’une enquête de la revue DIAVAZO no 24 janvier 1982 p.46-66 ,nous apprenons que 1)les lecteurs de romans sont à peu près 8000-10000 , 2) ils s’agit des jeunes de 20 à 40 ans , 3 )qu’ils ne subissent pas l’influence de la publicité de la part des éditeurs pour acheter un livre ,mais au contraire ce sont les recommandations des amis qui pèsent sur leur choix.
En plus les informations tirées de la revue DIALIMA mai 1974,confirment encore plus notre thèse que la psychologie du public,donc des jeunes intellectuels joue un rôle important à la direction prise par la nouvelle littérature après la junte des colonnels:pendant cette enquête réalisée par L.Christakis un questionnaire a été distribué à 24 éditeurs grecs.K.Spanos et K.Kouloufakos des éditions Kalvos,G.Ragias des éditions Melissa,G.Vamvalis des éditions Epikouros ,D.Papaspiliopoulou des éditions Stochastis ,G.Dardanos des éditions Gutemberg,E.Kiriazi des éditions Mnimi,M.Karaïtidi des éditions Estia,V.Lazos des éditions Dodoni,K.Anagnostidis des éditions Anagnostidi,P.Boukoumanis des éditions Boukoumani. Selon les réponses la plupart des lecteurs sont jeunes moins de 30 ans. Les éditeurs ont dit que le plus large public monte à 50000 et achète surtout des encyclopédies,tandis que le public étroit monte à 7000.Ils ont remarqué encore que les jeunes intellectuels (nous sommes en 1974)et notamment les poètes sont les plus sensibles à s’intéresser aux changements sociaux qui les concernent d’une manière directe .
4. Les éditeurs
On a constaté deux sortes d’intervention des éditeurs grecs dans le champ des éditions du secteur strictement littéraire .
D’une part il y a les grandes maisons d’éditions qui possèdent un pouvoir symbolique accru. On peut se référer aux éditions Kedros ,maison qui a exercé une immense influence à l’évolution du goût littéraire et de l’idéologie de la gauche rénovatrice depuis l’édition en 1971 des “18 Textes ” ,qui ont inauguré la résistence contre la junte et contre les idées obscurantistes et ont ouvert une nouvelle orientation à la culture néohellénique. La maison disposait un état-major dirigé par Stratis Tsirkas , écrivain notable de la gauche rénovatrice (On doit noter qu’ à partir de 1968 ,lorsque ont été arrêtés et sont jugés par le Tribunal Special B.Drakopoulos et d’autres membres du Bureau Politique du PC, a été créé un nouvel parti ,le KKE esoterikou).Un comité composé par Tsirkas,écrivain,G.Kontos,poète,N.Kalianesi, propriétaire, décidait sur un manuscrit après consultation de rapports , de propositions de D.Maronitis, professeur de l’Université et leader idéologique ,de A.Argyriou, M.Anagnostakis et T.Patrikios ,poète et sociologue.
Dans le champ de grandes entreprises éditoriales un écrivain passait par beaucoup de barrages pour être édité.Par exemple une écrivain ,K.Dereka était en train de prier longtemps en vain G.Katos des éditions MIKRI EGNATIA pour éditer son livre (voir Ideodromio no 10 du juin 1982).Par ailleur un écrivain pendant la période en question savait qu’il aurait plus de chance d’être publié par tel éditeur plutôt que par un autre.Exemple l’article de l’écrivain Giorgos Ioànou ( revue FYLLADIO éditée par lui-même,no 5-6,1982)
L’écrivain Giorgos Ioannou (voir revue FYLLADIO,no 5-6,1982) décèle les dessous de ses relations avec Alkis Agelou ,propriétaire des éditions ERMIS.Les honoraires pour chaque livre édité par l’entreprise en 1975 sont 5000 drachmes,ce qui est très peu.Le loyer d’un appartement à ce temps-là monte à 6000 drachmes par mois.En plus ,tout ça se faisait sans contrat.
A la fin ,l’éditeur n’a pas rendu des pourcentages à l’écrivain.Au tribunal il n’a pas obtenu l’argent que l’éditeur lui devait.
Il n’a pas trouvé non plus de témoins,car ses amis, écrivains ,eux aussi , avaient peur,puisque le cercle de Alkis Agelou comprenait Giorgos Savidis , professeur de l’université et gendre de Lambrakis,propriétaire du plus grand trast éditorial de la Grèce (journal TO BIMA , TA NEA). Nous voyons ansi que même un écrivain réussi avait récuelli des revenus médiocres,qui n’excédaient pas 5000 drachmes.Pourtant le fait que G.Ioànou n’aurait pas pris la bourse Ford ,s’il n’appartenait à ce cenacle,qui était le plus important en Grèce pendant les dernières décennies.
Après la junte la loi de concurrence ne jouait pas toujours le premier rôle,mais la demande du renouveau faisait que tous les talents trouvent l’issue vers l’édition. La règle du bien-écrire n’était pas respectée les dernier temps. C’est pourquoi on a trouvé aussi des écrivains naïfs.Le climat des années 1970-1990 pousse un nombre d’éditeurs à publier d’auteurs très jeunes.Cela motivait surtout environ 250 petites entreprises éditoriales ,qui ont été créés depuis 1970 .Les motifs n’étaient pas relatifs au succès économique.
Ainsi les petits entrepreneurs sont orientés vers l’édition de textes de jeunes écrivains inconnus au public large.Ils courraient un risque en édi-tant de romans modernistes et avant-gardistes.Notre pensée sur ce point est orienté par la notion de la longueur du cycle de production comme mesure de la position d’une entreprise de production culturelle dans le champ littéraire .Selon la longueur du cycle de production on place ici les entreprises à long cycle ( voir Bourdieu p 203 ) . Il s’agisait de petites entreprises apparues aux debuts de la décennie ’70 .Leur activité est fondée sur l’acceptation du risque inhé-rent aux investissements culturels et est soumise aux lois spé-cifiques du commerce d’art N’ayant pas de marché dans le pré-sent elle est tournée vers l’avenir et a essayé de constituer des stocks de produits . Le no 10 de la revue éditée par L.Christakis est pleine d’informations sur l’état du livre littéraire pendant ce temps
On peut noter le cas de Filis,G.,Koutsianas,F des éditions Yakinthos ,de Christakis,L , (qui a constitué plusieures petites entrepri-ses éditoriales ,seul ou avec d’autres et qui n’a jamais cessé de faire de dettes) ,de Katos ,G des éditions Egnatia ( Il a édité parmi d’autres les textes de Chatzidaki et Sourounis) de D.Kalokiris des éditions Tram qui a été condamné par un tribunal en 1972 en pleine dictature,car il avait publié le texte inti-tulé “Le rêve” de Liveriadis,Th et “Le corps de E.Petropoulos (revue Kouros ,janvier-juin 1972 ).
Leur dénégation du “commercial” déclarent Filis et Koutsianas dans leur préface du livre de Sarantopoulos “300 ma-nière de mourir ” en 1983:”Les livres ressemblent aux fenê-tres,qui montrent plus que ce qui pourrait être suffisant.La gé-nération de la decennie de septente cherche son identité,son vi-sage.Certains parmi eux essaient de décrire l’inexprimable pen-dant qu’ils écrivent.Il n’est pas permis que les textes litté-raires soient envisagés comme des marchandises et qu’ils soient édités sur la base de la rentabilité. Alors la lecture de ces textes ne peut pas être considérée comme un investissement de temps utile du point de vue social.Cette génération qui a été mûrie pendant la junte,s’efforce d’articuler un discours plu-rivoque .Les éditions Yakinthos désirent être un médiateur en-tre les jeunes écrivains et les lecteurs “.
Le désintéressement des éditeurs et des écrivains commence à se tranformer en intérêt pour l’occupation des places à la Radiotélévision , comme l’affirme L.Christakis dans le no 10 de sa revue Ideodromio.
Conclusion
Ces faits confirme tout ce que nous avons constaté sur les relations entre les textes examinés et ses relations avec le champ littéraire et la situation sociale.
6. Les codes moraux dans le champ
Christakis donne comme exemple Veïs,poète,qui appartient au corps diplomatique.Ersi Lange,Jean Kakoulidis,Katsigeras,bien qu’ils ont débuter hors du secteur marchand.Ce sont eux qui selon Kristakis(revue Diabase gia na diabasis,no 6ème, le dernier,septembre 1983 )sont engagés dans des partis politiques,qui ont obtenu une place au ministère de la nouvelle génération,qui sont des membres de l’ “institution littéraire”,qui se sont mêlés aux circuits commer-ciaux des éditeurs,qui prolifèrent le renouvellement de la lit-terature.C’est Lefteris Poulios qui a commencé la nouvelle écri-ture.Il frequentait le quartier de Plaka et il vendait des bro-chures écrites par lui-même et il récitait des poèmes des Beats en 1971.
7.Les formes de la censure
et les prix littéraires
Arrestations des éditeurs anarchistes des éditions BIBLIOTEQUE INTERNATIONALE par les autorités grècques en 21-5-1977. Noam Chomsky avec d’autres universitaires américains ont envoyé une protestation sur cette affaire.(journal ELEFTHEROTYPIA 6-6-77).
Ce fait est très caractéristique ,car il affiche l’intérêt général des Etats Unis pour la Grèce.
La censure en Grèce après la Guerre était proventive.Un Européen ne pourrait pas comprendre les situations que nous enregistrons ici,car la censure dans les pays de l’Europe occidentale n’ont jamais appliqué une telle forme de censure.En un mot beaucoup de choses en Grèce après la Guerre et la guerre civile se passaient comme si la situation de guerre continuait.C’est pourquoi surtout les écrivains communistes,ceux qui n’étaient pas exilés ou n’étaient pas partis à l’extérieur,subissaient une chasse systématique.A la conscience du peuple les intellectuels communistes étaient investis d’une auréole et ils le méritaient.Lorsque EDA,le parti-substitut du parti communiste,qui était en exile a atteint le 25% des vôtes aux élections de 1958,la classe dominante a renforcé les mesures de censure au domaine de l’art,où l’influence de la gauche montait le jour au jour.En 1961 un circulaire de ASDAN(Administration Militaire Suprême d’Athènes)comportait un index librorum prohibitorum,où figuraient sauf les livres communistes le livre de E.Renan “Prière sur l’Acropole” et les “Lettres à Rachel”de Kostis Palamas,poète majeur des debuts du siècle.En plus un grand éducateur,M.Papamavros,a été arr^té,parce qu’il a publié un ouvrage de la Nouvelle Pédagogique.K.Tsatsos ,ministre du gouvernement(après la junte il était élu comme le deuxième Président de la Démocratie)a exposé au Parlement les causes de ce geste obscurantiste:”Le communisme a vulgarisé les écrivains marxistes et cette théorie est soumise au service de la politique.Ainsi la formation au lieu d’être suprastructure devient facteur de l’évolution historique..Moi,monsieurs,je ne veux pas étouffer l’esprit au moyen de la violence,car cela est contraire aux principes de mon parti(droite).C’est la republique que se défend contre une propagande ,qui se réalise au dépit de la Loi 509.”(voir revue Epitheorisi Technis juin 1961)
Il y avait aussi une loi(Décret Législatif 1108/1942 de la période de l’Occupation qui a été réapparu comme Décret Présidentiel 381/1977.
Selon cette loi Chatzidaki ,l’écrivain de “Rencontre-elle le soir a été accusée.Mais les temps sont différents et l’accusée n’a pas été condamnée.Cette loi défend les livres littéraires et les oeuvres d’art,qui
a.contiennent de traits susceptibles à nuir à la jeunesse
b.provoquent un déséquilibre à l’ordre publique (Chatzidaki fait allusion de ça,comme nous avons dit plus haut)
c.propagent de théories subversives ou diffament le pays
d.minent les traditions saines du peuple grec et de la religion chrétienne.
b)L’institution des prix avait une fonction supplémentaire à celle de la censure.
Le président du Comité des prix d’état était G.Zoras et dans son exposé en 1961 a affirmé que le critère de l’attribution d’un prix était la qualité,et je le crois,car Zoras était un professeur honnête.Pourtant le prix de la poésie en 1956 a été partagé entre Giannis Ritsos(grand poète communiste)et Aris Diktaios,poète mineur symboliste.
Pendant les deux dernières décennies les choses sont renversées,puisque maintenant ce sont les représentants de la gauche et du centre qui obtiennent les prix.Mais ce qui fait maintenant la différence est que les jeunes qui ne sont pas recommandés par un parti n’ont pas d’espoir d’évoluer.
Conclusion:le discours contestataire manifeste une opposition à la nouvelle situation.L’optique interactionniste qui caractérise les textes des jeunes écrivains est le produit d’une situation de sourds.
8. La “Ford Foundation”
La direction de la littérature vers le modernisme est influencée aussi par le fait que la Fondation Ford donne des bourses à de centaines de littérateurs sous la condition qu’ils remplissent les critères de la qualité,du talent et de la valeur individuelle.(voir La Fondation Ford,revue Parousies no 2,1973,p.214 et 225).Parmi les écrivains grecs ,qui ont obtenu une bourse nous rapportons O.Elitis,G.Ioannou (de qui nous parlons plus bas),P.Abatzoglou,M.Aravantinou,Th.Valtinos,D.Efthimiadis,V.Ziogas,A.Kotzias,M.Koumantareas,G.Skourtis,K.Tachtsis,K.Fraïer,K.Tsitseli,G.Christofilakis, G.Poulopoulos, S.Tsirkas,G.Kontos,K.Koun,en un mot presque tous les écrivains importants de toute cette période.
Il ne serait pas hasardeux si l’on nomme la production littéraire de deux dernières décennies ” l’Ecole Ford “.
Ce sont eux qui vont posséder dorenavant le pouvoir symbolique dans l’institution littéraire.
9. Les critiques
Peu de critiques en Grèce possèdent un système de catégories bien élaboré .On note surtout que la critique préoccupe surtout les journaux. Une critique superficielle ou poussée par une prise de parti ne peut pas faire face à tous les textes pu-bliés.Les critères sont variés.
Ici il ne s’agit pas des écrivains qui sont portés à la noto-riété.L’influence des critiques de la presse quotidiène et pé-riodique ,de la TV et de la radio.Cette organisation détermine la lecture du roman “conventionel”.Il est caracréristique que le débat entre A.Argyriou, G.Dallas, N.Anagnostaki, D.Gouliamos, A.Ziras et S.Tsaknias sur l’état de la critique actuelle organisé par la revue Grammata ke Technes (janvier 1984 ) a abouti à la constatation qu’il n’existe pas une critique systématique en Grèce et que les mass médias jouent le premier rôle à l’information du public.
Institution
Littérateurs et partis
PASOk
Avriani 18-4-1985
“173 artistes vôtent pour le PASOK”
Manos Elefteriou,poète
Koumantareas Menis de premier plan,écrivain néo-naturaliste
Kabanelis Iakobos,écrivain de pièces théâtrales.Son style est répandu à toute la production théâtrale depuis 1971.Bima a aidé.
Korres Manolis,théâtre
Manesis Pavlos
Christofilakis Giorgos,théâtre
Christodoulou Dimitris,l’ancien qui se trouve partout,depuis la Guerre.
Iatropoulos Dimitris(part.aux 18 Textes,style surréaliste
—-
Musiciens
Kaldaras,l’ancien,un des patriarches des chansons laïques(rebetiko)
Dalaras
Alexiou
Glykeria
Vamvakaris
Zouganelis
Kalogiannis
Kougioumtzis
Zmiou
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KKE esoterikou
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Avgi “De centaines d’artistes avec le KKE esoterikou”24-5-1985
Anagnostaki Loula,théâtre(participer aux “18 Textes”
Katsolas Mitsos,théâtre
Kouloufakos Kostas,critique,éditeur(part.aux “18 Textes”
Alki Zéi
Alex.Argiriou( 18 Textes)
Markoglou Prodromos
Mastoraki Tzeni
Mountes Matheos
Giorgos Skourtis,théâtre
Avgi 11/4/1985
Vagenas Nasos(l’écrivain du texte “Patroclos Giatras..”
Giatromanolakis Manolis,profeseur de l’université et écrivain du roman “La fiancée”
Maronitis Dimitris,Ploritis Marios ,Tsaknias Spiros,Elefantis Agelos,Valtinos Thanasis(roman),Man.Anagnostakis(poésie),M.Ganas(prose) Maro Douka(roman),P.Zannas(écrivain),Giorgos Ioannou(écrivain),Ersi Lange(écrivain),T.Libaditis(poète),N.Koundouros(cinéaste) Le discours pluraliste des chefs de l’opinion du PC esoterikou pendant la manifestation organisée pour la participation des intellectuels aux élections de 85 confirme tout ce que nous avons observé à propos des tendances contestataires d’une fraction des intellectuels grecs.Dimitris Maronitis,le professeur de la litté-rature à l’Université de Salonique et éminent homme des lettres ,a dit que ce qui fait la différence dans le champ du KKE esoterikou est la présence croissante des intellectuels.Il a expliqué les causes (cette explication correspond à notre thèse au sujet de la contesta-tion.)de ce phénomène:tandis que les autres partis attendent un con-sensus et l’actualisation des intellectuels,le KKE esoterikou demande a)si les intellectuels de la Gauche renovatrice peuvent affluer au développement du discours politique avancé soit au travers leur oeu-vre,soit au-delà de l’oeuvre.b)s’ils peuvent faire communiquer leur oeuvre et leur action politique, c)s’ils pourraient sensibiliser vers la direction de l’ ethos et du style ceux qui étaient ancrés dans des idées fixes dans le parti d)il faut voir s’il faut préferer entre la presse anti-autoritaire et la prese qui intervient aux centres du pouvoir et si l’on peut combiner le discours ouvert de l’intellectuel avec le discours clos de la politique et du parti.L’unité du parti court un grand risque à cause de la critique permanente.
Une minute plus tard ,Kostas Gavroglou,membre du Bureau et pro-fesseur de l’Ecole Polytechnique,a soutenu une position tout à fait différente,car il a insisté sur le fait que l’intellectuel ne doit pas perdre son discours autonome.
Ce n’est pas étonnant que ce petit parti avait concentré la plu-part des intellectuels ,étant,lui,le moindre parti.
Droite
Journal “Elefteros Tipos” 7/4/85
“Les artistes saluent la grande assemblée”
Minotis Alexis,l’acteur connu dans tout le monde,l’époux de Ka-tina Paxinou.Lui,il n’a pas obtenu une bourse Ford.Karras Kostas,théâtre,Argiraki Bessy,chanson,Pantzas,chanson,Vergi Elsa,théâtre, Chatzidakis Manos,le fameux compositeur,Voutsas St,acteur,Tzivilikas,acteur.
Conclusion:Il est clair que la droit n’attire pas les intellectuels.Par conséquent,bien que dans les textes étudiés il existe un aspect conservateur et un aspecte anarchiste,il est difficile de les soumettre à la politique et l’idéologie de la droite.
12.Les idées à la mode pendant les dernières décennies
a) L’Underground et l’irrationnalisme
Une combinatoire des caractéristiques de l’Underground ,que nous avons repéré dans les textes de Geronymaki , Sarantopoulos ,Issaïa ,Gimosoulis
Révolte individuelle ,valorisation de l’imagination,refus du ra-tionalisme, préférence des idées orientales (tao,zen).
b) *éta-moderne :Pratiques et idéologies en Grèce
La pensée de la droite et d’une partie des anarchistes sous la forme de la réaction neutre prechent vivement la fin du modernisme et la venue du post-mondernisme. (Veltsos,Le debat sur le méta-moder-nisme,p.242, Boukalas,revue Dendro)De nombreux intellectuels issus de cette région de pensée constatent que les visions universelles appar-tiennent dorenavant au passé. Constat de la pluralité du monde actuel et de l’autonomie des jeux langagiers.La communauté du sens.La tradi-tion culturelle contraire à l’appréciation objective.Il existe un pluralisme des points de vue,dont un est le modernisme et rien de plus.La découverte des vérités universelles est une tâche vaine,illusoire.Il n’y a rien qui pourrait fonder des telles valeurs. Les intellectuels sont invités à la plus grande liberté possible.
.La perception:c’est le type de raisonnement basé sur l’analogie .On amoindrit ou on agrandit les choses.
Quant à la philosophie du MODERNE:la philosophie du moderne est le conceptualisme et la création est la conception du créateur.Il ne faut pas voir mais réflechir. Nanos Valaoritis,poète et critique,qui vit aux Etats Unis et joue le rôle du médiateur entre la culture amé-ricaine et la culture grecque,dit en 1982 que le modernisme est con-testé dans tout le monde.Il considère Seferis comme moderne.Il ajoute que le modernisme est autoritaire,car on ne peut rien ajouter à une oeuvre close.Au contraire il accepte les oeuvres de Empirikos,qui dès la décennie des annés ’30 avait travaillé sur le style surréa-liste.Sur le champ de l’art:Le méta-moderne transmet son message par des métaphores,des symboles et des allégories.Il y a des objets qui se construisent mais en tant que porteurs de signification.Des signi-fications sont ajoutées aux choses préexistantes.On cherche leurs thèmes aussi dans les phénomènes sociaux qu’on critique.Les écrivains prennent les expériences sociales actuelles:le stress dans les vil-les,les publicités,les infos.On y insère des passages classiques.
En ce qui concerne la langue:La langue n’a pas le même sens toujours.Ses éléments ne sont pas chargés par un sens qui est déter-miné d’une manière absolue.Les contextes ajoutent chaque fois un sens différent.Hors le contexte les mots ne sont que des symboles opti-ques.Du point de vue de l’idéologie:L’art n’est pas neutre.L’art qui est en vogue va de pair avec le moderne mode de vivre.Ce n’est pas un mouvement mais une coexistence des tendances,du néoexpessio-nisme,nouvelle géométrie,interavant-garde. L’essentiel dans toute une argumentation méta-moderne est le fait qu’ils parlent contre le mo-derne,car le modernisme selon eux a fait stérile l’art et a conduit son langage à un ascétisme comme à l’art abstrait des années ’50.On prêche ( Oliva) l’invention libre,qui choisit des traits de tout style.On ne croit plus que l’art peut changer la réalité.Le nouvel art est nihiliste.A l’opposé la pratique méta-moderniste veut rappor-ter le plaisir au stade de la création.
En ce qui concerne le roman:le roman ne raconte pas une histoire réelle,parce qu’il est impossible de la représenter.Dans une oeuvre coexistent la narration classique,l’exagération romantique,la fièvre du délire,le monologue intérieur.Et surtout l’ironie.Cela conduit à l’idée que le monde du roman est fictif.Le cours narratif est bascu-lé.Le dépassement du temps et de l’espace est nécessair dans l’oeu-vre,ainsi que les sens glissent toujours et que les significations se trouvent en état de suspension.
Cette tendance est née en 1977 en Europe et en Amérique.On a étudié les mentalités des primitifs sur la mort et la fête.En un mot les méta-modernes sont contre l’idée du progrés.On doit noter que ces idées ne sont pas nouvelles,puisque elles remplissaient les ouvrages de toute une série de philosophes,historiens et sociologues Allemands depuis Fichte jusqu’à W.Dilthey,qui se sont inscrits sous le signe du nationalisme et parfois du racisme.A la différence du romantisme al-lemand les méta-modernes n’acceptent pas la discipline à l’état,ni le culte des valeurs métaphysiques.Valaoritis recomandait dès 1982 ré-commande le style méta-moderne en disant:Nous sommes héritiers des valeurs de tous les siècles,qui se bousculent dans notre âme et veu-lent être exprimées.
Le journal trotskiste “Changement socialiste”( 5/3/1988) expli-que que le méta-moderne rappelle la période du fascisme et Jean Cler est un mythe nouveau de l’ancien conservatisme,mais ce journal n’in-fluence pas beaucoup de monde.
Par contre les idées d’une série des “méta-modernes” s’affichent fréquemment dans les journaux et les revues littéraires grecs:
1) Michel Foucault ,qui a concentré son attention au champ des mi-cro-pouvoirs.
2) Boundary:la revue américaine du méta-modernisme depuis 1972 ,qui est aussi orientée au champ des micro-relationn .
3) Daniel Bell:dit qu’il n’existe pas une entitée cohérente qui pour-rait être appelée ” société”.Il n’accepte pas que les valeurs de la culture se mêlent avec la politique et les autres champs de la socié-té.Il est appellé néo-conservatif.
4) Jean-François Lyotard:ex-membre des mouvements sociaux.Il fait la critique contre le stalinisme.Il découvre au méta-moderne une possi-bilité du haut style.Il juxtapose aux grands récits, comme la Révo-lution Française, les petits récits et les jeux qui sont joués aux seins des petits groupes.Les minorités souvent sont deçues par la langue et le pouvoir. Le pouvoir fait cela pour faire croire que les minorités font partie de la communeauté.Selon lui les minorités sont différentes d’une manière non représentable.La valeur de l’art se trouve à son auto-structuration en tant que jeu langagier,qui est différent de la langue du pouvoir.Le moment actuel,le présent:cela est son axe de réference.Dans le moment actuel coexistent:le moderne et le post-moderne.Le post-moderne est inhérent au moderne,il est une tendance qui va dépasser le moderne.Le moderne se transforme en une stabilité. Le moderne porte son auto-dépassement,une rénaissance de l’art conçu pas comme une réécriture qui consiste en une deuxième es-timation d’un texte basée sur Freud,qui est une perlaboration du texte pour trouver ce qui est caché.(Oedipe est,selon Lyotard,le mo-dèle de la réécriture du modernisme ,car la répétition était son des-tin.Car la nevrose permet au désir inconscient de fonctionner comme drame.Il commence à chercher la cause du mal. Le héros devient coupa-ble ,lorsque l’inspecteur lui enlève la masque.La relation est :coupable/inspecteur= inconscient/conscient. Mais cela ne nous offre rien,parce que la maladie revient.Marx a commis une erreur.La rémémo-risation n’offre rien. C’est mieux d’aller à la psychanalyse et on doit tout écouter avec la même considération sans être guidés par une fin.On doit voir les choses contenues dans l’âme dans leur désordre .Par une association libre.Sans prendre en considération la valeur esthétique,morale ou logique.Abandon du syllogisme et de la média-tion.Le sentiment sera le seul guide.Nous devons nous débarrasser du syllogisme,de la reflexion.Nous connaissons seulement que cette chose se réfère à un passé,soit le nôtre ,soit celui des autres.Cela ne donne pas de connaissance ,mais une technique.Le passé est le facteur important.Une scène est nouvelle car elle est sentie en tant que telle.C’est la recherche du temps perdu (Proust).C’est aussi une technique d’émancipation.L’invention esthétique ne veut pas dire qu’on doit faire entrer le temps dans une notion.Le haut langage est celui, qui résulte de la réécriture.Il est contre les bits des ordi-nateurs,qui font suprimer l’imagination.Il s’agit des oeuvres nihi-listes.L’idée que l’art ne peut pas changer le monde.
5)Derrida ,qui se réclame de Heidegger.L’immédiat de Husserl n’existe pas ,car il est toujours médiatisé par une médiation,par la représentation.Ainsi il rejette les idées métaphysiques sur l’appa-rence pure.Il n’existe pas de perception immédiate.Tout commence par la représentation.Il existe des sèmes complémentaires:le nord ,l’hiver,la mort,l’imagination.
Dans l’énoncé de Daniel Bell,qui suit ,on peut voir ce cohu-bohu du méta-modernisme: “Je suis socialiste sur le plan économi-que,libéral sur le plan politique et conservatif sur le plan de la culture.” C’est ici que pourrait conduire la prémisse de l’autonomie relative de Althousser.Le nivellement imposé par l’état-providence doit être renversé,pour que les principes de la concurrence indivi-duelle soient installés.
c) L’influence française
Les idées de R.Barthes sont connues aux littérateurs grecs.En deux mots Barthes était opposé au psychologisme phénoménologique comme on paut le voir ci-après
(La littérature comme institution et comme oeuvre
Edition de l’Un.de Bruxelles,67)
En tant qu’oeuvre:elle est surtout un message verbal,car le my-the,la narration sont des traits existant aussi dans d’autres champs.La poétique donc est la différence spécifique.La poétique est basée sur la rhétorique.
Le producteur de la l.est l’histoire,dont les pistes sont au-tant dans le contenu,que dans le mode de sa construction.
Il accepte les fonctions de Jacobson,qui permettent l’étude so-ciologique,puisqu’on peut étudier en même temps la fonction de la littérature et la position par rapport aux autres fonctions.Mais l’évolution n’est pas un processus extérieur par rapport à la struc-ture.Il n’y a pas une relation analogique entre des usagers de messa-ges et de la rhétorique de ces messages.
Conclusions
Le public de cette phase
Sous les conditions concrètes c’est le public qui joue un rôle décisif en ce qui concerne la consécration des écri-vains,l’introduction des styles nouveaux.
Les symboles des textes avant-gardistes et modernistes par leur dimension sociale ont une signification sociale,qui connote la dis-tance entre des écrivains et des lecteurs contestataires et l’ insti-tution littéraire et les modes retro qu’ils avaient propagées.
1. Dans un premier lieu l’institution littéraire décrite par Jacques Dubois. Ce que l’institution désigne comme déviant ne peut pas être sécrété par les cenacles dominants après la junte. Les jeunes écri-vains réagissent à cette situation.
2. Des vrais sentiments d’anomie qui dirigent les actes
des jeunes contestataires composent le facteur spontané
qui joue son rôle à côté du facteur organisé pour la création d’une littérature dans une période donnée.
Dans ce processus des idéologies s’entrecroisent ,se
cristallisent dans des idées,des symboles,des styles
langagiers et inévitablement passent dans les textes créés pendant cette période.
CHAPITRE SIXIEME
LE FONCTIONNEMENT DES ECRIVAINS DANS LA SOCIETE
GRECQUE
Introduction
Au cinuième chapitre nous avons commencé notre analyse par une transformation de la notion du champ littéraire introduite par P.Bourdieu dans la sociologie de la littérature (Bourdieu ,1992 75-163).On a trouvé l’emploi antérieur de cette notion chez Park et plus loi chez G.Tarde .Bourdieu a conservé de cet emploi l’autonomie rela-tive, mais il a beaucoup insisté sur le côté économique de la pro-duction littéraire.Mais en même temps il présente le monde de la pro-duction littré comme un monde à part ,dominé par une économie diffé-rente à l’économie capitaliste. Pourtant dans ce cas il ne s’agit pas d’une question d’ordre économique, mais d’ordre sociale. On développe cet argument plus bas (p.129-141),mais pour le moment on peut dire que cette économie à part ,tolérée par le système actuel, est l’éco-nomie ,qui caractérise les civilisations anciennes ,notamment la ci-vilisation de la Grèce antique et la civilisation byzantine .On note que la notion du “juste prix” provient de Ioànis Chrysostome et que Platon et Aristote étaient proclamés contre la notion de l’ar-gent.Dans sa Cité Platon avait suspendu l’argent(voir L.Choumanidis ,Histoire des théories économiques”,tome I,éd.Papazisi,Athènes,1971) . Tout en appliquant notre programme méthodologique ,on trouve que la notion du champ peut être employé à l’objet de l’examen opéré dans cette analyse ,sous ces conditions.
a) Le champ est une abstraction empirique ,car les choses litté-raires-mêmes , observées à profondeur, nous conduisent à cette no-tion.
b) La notion du champ ne nous a pas empêché de repérer des in-fluences sur le monde fictif des textes examinés issues de la psycho-logie collective et de la déteriorisation du statut social de l’in-telligentsia.La légitimité méthodologique de cette démarche est basée à la notion de l’institution littéraire de Jacques Dubois:”Pratiquement ,on reprendra ici dans ses grandes lignes l’ana-lyse menée par Pierre Bourdieu,en particulier dans le Marché des biens symboliques .Cette analyse s’articule autour de trois thémes essentiels..:celui de l’autonisation relative de la sphère littéraire ,celui de clivage de cette sphère en deux champs séparés,opposés et complémentaires,celui de la constitution du champ de production lét-trée en système doté d’une stricte logique interne.Si nous nous ap-puyons sur cette analyse ,c’est qu’elle apparaît aujourd’hui comme offrant a base la plus solide pour l’établissement d’une théorie de l’institution littéraire .Il ne nous échappe pas toutefois que ,dans le rapport qu’elle établit entre une structure et un histoire,c’est la première qui reçoit l’accent et qui tend ainsi à être surdétermi-née.Cela se marque à travers deux aspects en particulier.Tout d’abord,la notion de champ autonome conduit la théorie à ne penser le social et ses déterminations que comme extériorité,un peu comme si l’institution ne relevait pas de ce social ou ne contribuait pas à le faire exister.La société dévient par contrecoup un lieu quelque peu abstrait..De plus ,les interférences ,les actions réciproques qui mettent différents champs sociaux en rapport ne sont pas toujours re-levées ou sont minimisées.”
Dans notre analys,en effet le fonctionnement des écrivains con-testataires est lié
a.Avec la situation des intellectuels
b.Avec les relations des intellectuels avec les autres couches sociales
c.Avec les idéologies existantes
A.La situation des intellectuels
1.Intellectuels :leur place sociale
est déteriorisée
Après les années ’70 le mode de vie de la petite-bourgeoisie consistait aux idées d’un bon boulot,de l’ordre,de la sécuri-té,de la conformité aveugle aux moeurs établis.(voir Tsougiopoulos ).
Aussitôt que la junte est remplacée la contestation atteint une partie considérable de l’intelligentsia.C’était une révolution cultu-relle qui s’st déclarée tant de la gauche que de la droite.Elle était hors de la politique et l’économie.Mouvement féministe, environnement , culte de la personnalité par la lec-ture de plusieurs livres,liberté sexuelle ,en un mot recherche d’un nouveau mode de vivre Mais la crise économique a basculé la base économique.De tensions et de con-flits sont provoquées.Les révoltés provoquent les modèles consacrés dans la société et contre eux sont convertis les conservateurs.
Autour 1980 l’économie est toujours en retard et la pres-sion trouve la résistance de ceux qui ont eu auparavent l’expérience de la libérté.De forces poussent pour revenir à un nouveua es-prit de sacrifice. Ainsi à cause de la contradiction un chemin nouvel est ou-vert:de former de groupes d’intérêts communs dans de groupes d’amis et de favoriser la renaissance des valeurs et de la réligion et le retour aux racines.C’était la seule manière pour dépasser la concep-tion fonctionnaliste “donne pour que tu réçoives”.Cette politique de faire d’amitiés n’a pas besoin de gaspillage de fonds.
La restauration de la démocratie en 1974 a provoqué un bouleversement radical de toute idéologie conservatrice,qui avait soutenu ou supporté la junte.La rupture politique a changé les rap-ports de force à l’intérieur du champ littéraire.
On a confirmé ,en effet,ce que Bourdieu a observé par rapport aux différenciations entre les écrivains et les critiques dans le champ littéraire.”Pour aller jusqu’au bout de la méthode,qui postule l’exigence d’une relation intelligible entre les prises de position dans le champ,il faudrait réunir les informations sociologiques né-cessaires pour comprendre comment ,dans un état déterminé d’un champ déterminé,les différents analystes se distrubuent entre les différen-tes approches et pourquoi ,parmi les différentes méthodes possi-bles,ils s’approchent celle-ci plutôt que celle-là..(La méthode pro-posée)fait découvrir d’emblée que les prises de position sur la lit-térature s’organisent par couples d’oppositions souvent héritées d’un passé de polémique” (p.272)
1. En ce qui concerne les nouveaux intellectuels,on peut clairement constaté qu’ils sont devenus plus nombreux et ont peur qu’ils ne se soient pas dégradés.
2.A l’intérieur du champ littéraire des luttes entre les différentes parties des intellectuels,qui définissent les différences entre les styles et les contenus des textes étu-diés,dépendent relati-vement de la correspondance qu’elles entre-tiennent avec les luttes sociales,politiques et culturelles.Les littérateurs qui avaient ac-cepté la junte perdent maintenant leur pouvoir symbolique et leur in-fluence diminue.
2.Les règles de la circulation des élites en Grèce
Il nous semble étrange le vide qui existe dans les études socio-critiques de la production littéraire en ce qui concerne la circula-tion des élites et particuliérement des intellectuels (voir Diction-naire de l’Unesco,p.659 et T.Bottomore,Elite et société),problème primordial pour l’intelligentsia et ses senti-ments vis à vis les si-tuations d’anomie sociale.La notion est fondée d’une manière scienti-fique par V.Pareto(The mind and so-ciety),qui pourtant l’a employé pour justifier le machiave-lisme.G.Mosca aussi fait la distinction de la population entre l’élite et la masse.Selon lui l’individu est im-puissant devant les minorités organisées et ça c’est vrai . Elites existent dans de champs différents.L’élite d’un groupe d’artistes ou d’acadé-miciens ne présent qu’ une structure élémentaire.Ce sont les élites qui constituent les différentes instances de l’institu-tion littéraire.Nous avons trouvé que dans le cas de la littéra-ture grec-que les élites qui forment l’institution littéraire étaient détermi-nés par les classes sociales dont elles étaient une espèce de porte-parole.
Comment réagissent pendant ce temps,en Grèce,les cadres des partis de la Gauche,ceux de l’église,A cause de l’urbanisation Le rêve d’ascension sociale Une grande partie de jeunes sont restés hors du travail et hors des études.Une grande partie de jeunes intellectuels sont convaincus qu’ils ne peuvent avancer socialement. Cette insta-bilité contribue à multiplier les indi-vidus qui ne sont pas intégrés mais ballottés selon la conjonc-ture évonomique.De tels phénomènes nourrissent le courant d’ano-mie.
La notion de l’élite est fondée d’une manière scientifique par V.Pareto,The mind and society.G.Mosca aussi fait la distinction de la population en-tre l’élite et la masse.L’individu est impuissant devant les mi-norités organisées
Elites existent dans de champs différents.L’élite d’un groupe d’artistes ou d’académiciens n’ont une structure élémentaire. La théorie de la circulation des élites a comme source la lutte de V.Pareto et de G.Sorel contre le parlementarisme.A la source on re-trouve l’influence de Macchiavelli,Il principe.
En Grèce ,comme nous l’avons montré à maintes réprises ,la circulation des élites s’effectue d’une manière grossièrement in-juste.
Des intellectuels perdent leur travail à cause de leur idéolo-gie
Nivellement vers le bas: Les gouvernements après la junte ont nivelé les salaires et le statut des intellec-tuels.L’aura,qui accom-pagnait jadis les avocats,les médecins et même les enseignants dispa-raît.
L’éducation avant la junte était le seul moyen pour l’ascension sociale.Après la junte il existe encore le processus de la circula-tion sociale,mais elle est limitée.Elle est due à l’augmenta-tion de la classe petite-bourgeoise.Cause:la reproduction éten-due et ampli-fiée des places. Mais la question qui vont obtenir les places dispo-nibles n’a pas d’importance pour le système.C’est la divi-sion ini-tiale entre travail manuel et travail intellectuel qui a le plus d’importance. L’absence des opportunités égales démasque le mythe de l’égalité. Même si les conditions sont égales,les ressortissants des familles de la classe inférieure possèdent moins de compétences que les issus des classes supérieures.On observe le déplacement du débat sur le financement de l’école vers une interrogation sur les aspects pédagogiques et ses fina-lités globales.Il y des ripostes qui soutien-nent l’opinion que l’école a besoin de changer d’elle-même.Telle est d’emblée la tonalité des discours au début des années 90.”L’appareil sco-laire est trop coûteux” au regard de son efficacité estimée comme médiocre.”
En 1990 le nouveau gouvernement a lancé une campagne qui envi-sageait à la réforme de l’éducation(Voir le livre de Kontogiannopou-los,ministre à ce temps-là du gouvernement conser-vatif).Tout se pas-sait,comme si l’institution devait être rébâ-tie toute entière.Des me-sures ont été mises en oeuvre,qui sont basées une fois de plus sur des vagues principes.
3. Les inégalités de niveau de vie
entre les intellectuels grecs
Les employés de l’ ERT (Radiotelevision hellénique) tou-chent pendant la décennie de 1980 un salaire moyen qui était 20-10 fois plus haut que le salaire moyen d’un professeur de l’éducation secon-daire(Lamsas ,555).Des nombreux non engagés de la Gauche sont placés dans les services du secteur pu-blic(Lamsas 560).Par exemple le minis-tre K.Simitis a placé plu-sieurs intellectuels au ministère de l’agri-culture.K.Lazaris a aussi placé plusieurs intellectuels aux services de la CE.K.Laliotis a placé dans le ministère de la nouvelle généra-tion des nombreux intellectuels qui appartenaient à la Gauche mais qui n’étaient pas engagés.Par exemple K.Chatzibiros,G.Chatzigogos N.Margaris,K. Chatzibiros, G.Chatzigogos,Sp.Adrachas,Ph. Iliou, Spi-ros Efthimiou, Tonia Moropoulou,Takis Papas,Dimitris Papachristos (l’écrivain du roman “Tout va bien,si le monastère va bien”,Nicos Tsilichristos.Au Bureau de la presse de Bruxelles est placé Spiros Vergos.Dans l’ERT comme président de program-mes a été mis Leonidas Zenakos (écrivain)et comme directeur de la radiophonie Iakovos Kamba-nelis(écrivain,dont l’oeuvre a in-fluensé la production théâtrale pen-dant une vingtaine d’ans)
4. Expulsions de milliers des intellectuels
par les organi-sations politiques
Dans 10 années 1974-1984 3500 membres de Pasok sont élimi-nés.Parmi eux on peut énumérer des intellectuels très impor-tants,comme Amalia Fleming, S.Karagiorgas, K.Simitis,Giorgos Arse-nis,K.Laliotis,V.Filias(Lamsas 165)
Il se passe la même chose dans le *** (Parti Communiste)
En ce qui concerne l’esprit de parti.La pleine liberté de la création n’était pas assurée.On peut voir ça dans les pages lit-téraires de “Rizospastis” et de la revue “Papok”.Les penchants individuels n’étaient pas libres.,Dans 10 années 1974-1984 3500 membres de Pasok sont éliminés expulsés raturés(Lamsas ,p.165).En1975 S.Karagiorgas,V.Filias sont raturés.Aussi Amalia Fleming et K.Simitis.
Les expulsions de nombreux intellectuels par les partis de la gauche confirment notre syllogisme a)que l’esprit de la contesta-tion détermine les goûts littéraires et b) que les groupes dominants dans les organisations politiques sont déterminés par une stratégique basée sur le résultat immédiat de l’action politique . La théorie n’intéresse pas ,puisqu’elle ne pèse pas à la gestion actuelle des choses.
On a tiré de ce fait toute une série des conclutions que nous présentons aux chapitres consacrés au public et au fonctionnement de la littérature .
B. Les relations des intellectuels
avec les autres catégories sociales
1)La majorité silencieuse
Une partie de la population est parvenue à un niveau de vie élevé. Il veut se prouver capable de la réussite selon le conformisme le plus strict.On voit un mimétisme de modèles de consomma-tion.Tsougiopoulos.Ils se conforment d’une façon exté-rieure, lorsqu’ils se trouvent entre eux,chez eux ou au cours de ses réu-nions,de leurs discussions et lorsqu’ils défendent leurs valeurs. Les signes de la réussite:l’automobile,les sports de masse et surtout le football,les visites,les partys. Au reste on en trouve d’attitudes analogues a peu près dans tous les groupes correspondants de par le monde. Il est vrai que la dépression que les couches petites-bour-geoises ont subie en Grèce par la junte constitue une incitation puissante au conformisme. On in-siste à de tels phénomènes,dont les incidences sur la vie et sur la littérature sont considérables. De nombreux consommateurs vont chercher le repos dans des agglomérations près de la mer où ils ont réalisé le rêve d’une petite villa au bord de la mer.Tous ceux qui ont les moyens préfèrent vivre loin du centre vers les banlieues du nord.Pour le reste de la population le présent n’est pas agréable.
En ce qui concerne un grand nombre d’ouvriers et de pe-tits-bourgeois,on peut dire qu’ils ont subi d’humiliations sauf les dis-criminations sur tous les niveaux à partir de 1945 jus-qu’à la chute de la junte.Il suffit de noter ici que les décrets qui sont édités pendant la guerre civile(1944-45,1947-49)étaient en rigueur jusque à 1974.Pour s’inscrire aux listes d’attente des candidats pour les pla-ces d’enseignants dans l’éducation pu-blique il faudrait signer une déclaration qu’on n’appartient pas au parti communiste,qu’on répudie les idées communistes et qu’on est nationaliste.
L’économie capitaliste qui se développe le jour au jour en Grèce a bouleversé la routine des relations sociales. D’une part le retentissement de la guerre mondiale et de la guerre civile et du re-gime autoritaire qui a suivi jusqu’à la période du gouvernement des colonnels et d’autre part l’enrichi-chement d’une partie importante de petits entrepreneurs et même d’employés et de travailleurs ont épuisé ce peuple héroïque. Une énorme migration interne a changé le climat d’Athènes,dont la population a doublé dans vingt ans.
La majorité silencieuse est là et empêche la parole.Elle semble accepter l’ordre établi.Elle reprend à son compte les variations de l’idéologie dominante.Ici le langage quotidien où la vie est prise comme marchandise.C’est la circulation qui a le plus d’im-portance,non les objets,le mot objet inclue les personnes,comme on dit objet d’amour.Cela est l’image générale:les hommes fonctionnent les uns pour les autres en tant qu’ils peuvent s’echanger l’un à l’autre.Tout se passe comme s’il y avait le primat de la marchandise sur l’usage.En ce sens les rapports humains sont fétichisés.
Cela est une partie de l’explication pourquoi la majorité ne re-nonce pas à la société marchande.Mais la causalité n’est pas unili-néaire.La coutume du bouc émissaire explique pourquoi la majorité non seulement ne dénonce pas le mode de vie mais au contraire elle s’op-pose au dissident dans tous les niveaux de la vie.Les radiations opé-rées par les partis politiques font en Grèce partie des coutumes or-dinnaires. Le silence des autres dans le champ social qui s’ouvre au-delà et à l’intérieur du champ littéraire.
Il ne s’agit pas de mon opinion,mais c’est un problème af-fronté par les textes choisis. Cela veut dire que la plupart des écrivains saisissent les conflits dans la société plutôt comme des conflits po-litiques et symboliques que comme des conflits des classes.(Duverger)
Dans la société grecque il y a des gens qui se révoltent,mais aussi il y d’autres qui,plongés dans la misère,ne se révoltent pas et bien plus s’opposent à ceux qui l’osent. La gauche officielle et le syndicalisme militant nient la majorité silencieuse ou la méprisent.
2) Les couches marginales
L’échec,le mépris,le quiproquo,le rejet social provoquent chez les marginaux du refoulement et de la compensation dans les formes brutales de la sexualité,le développement des tendances aggressi-ves.Désespérés qu’il y aurait jamais une solution pour eux ils mènent une lutte sans limites contre le pouvoir.
Une part importante des intellectuels au sens plus large du terme n’ont pas d’emploi,Ils ont une mentalité très anomi-que.Si l’on parcourt le quartier de Exarcheia,on peut voir une masse de personnes qui habitent dans de maisons vieilles et qui frequentent aux cafés et aux tavernes du quartier.On opère sou-vent d’occupations de maisons vides,on se drogue par hobby,par passion ou par le désir de se diffé-rencier de la population pas-sive.Cet endroit d’Athènes est le lieu de croisements de margi-naux,d’étudiants et d’artistes,car l’endroit se situe entre l’Université,l’Ecole Polytechnique et le Lycabette.La persis-tance du phénomène du chômage des intellectuels et de la margi-nalisation est un défi aux valeurs morales de la société. Les mar-ginaux ne possédant pas de propriétés vivent dans l’immédiat du jour au jour.
Une grande proportion de la population active tire ses re-venus des salaires,des travaux dans les petites entreprises,dans les maga-sins d’alimentation,des bureaux,des écoles privées.Grand nombre de ruraux des années cinquante et soixante deviennent ur-bains pendant la période examinée.L’urbanisation d’une grande partie des ruraux est le produit d’une industrialisation assez importante,centrée à la région d’Athènes et de Pirée. Ils ap-portent avec eux d’ habitudes,de moeurs et en général une menta-lité rurales.
Au fur et à mesure que la société grecque évolue sur le plan de l’industrie et les relations sociales deviennent plus complexes en fonction des grandes concertations de la population à partir de 1980,les facteurs sociaux secondaires exercent un rôle plus décisif :associations professionnelles et organisa-tions politiques à l’encon-tre des facteurs primeurs,la fa-mille,la paroisse,le voisinage et-c.Ceci s’est ajouté aux causes d’un isolement plus profond de l’indi-vidu.Le jeune écrivain est pris pour un pervers dans les milieux so-ciaux de la vie quoti-dienne et son langage figure comme fatrasie étrange.
De nombreux jeunes-gens forment une sous-culture non utili-taire. Cette sous-culture est aggressive.Des manifestations nombreu-ses sont organisées ,qui aboutissent souvent à de bagar-res avec la police ,qui utilise de bombes lacrimogènes pour con-fronter la brûlure des voitures et des magazins .Il s’agit d’ une culture negativiste, puisqu’elle inverse le sens des modèles de la culture dominante.
C. Les intellectuels contestataires en face les
Idéologies dominantes en Grèce au sommet de la société:
Les courants de l’opinion publique 1974-1985 déter-mi-nent dans un sens large la façon de penser la plus répandue dans cette période au sein des larges couches de l’intelligent-sia.Ces cou-ches de l’opinion publique n’avaient pas d’orienta-tion unique. Depuis 1974 jusq’à 1985 il y avait un courant d’opinion publique extraordi-naire vers le centre et la gau-che.Il y a un ton anticapita-liste,mais pas très important ,car le côté nationaliste -anti-impé-rialiste est dominant pour des causes qui se relient avec des problè-mes nationaux(invasion de l’armée turque à Chypre et implication des Etats-Unis dans cette entreprise. Il y a aussi un côté de contesta-tion très forte contre la politique et l’idéologie de la droite con-serva-trice.Pourtant la notion de la classe bourgeoise nationale à l’opposé de la classe des armateurs et des grandes entreprises du secteur de commerce a conduit la droite au pouvoir après l’élabora-tion d’une nouvelle constitution en 1975.La plupart des intellectuels demandent la réorganisation des rapports sociaux basée sur le prin-cipe de la participation à la prise des déci-sions et aux responsabi-lités au sein des entreprises et la ré-évaluation du travail intellec-tuel.Les grèves des enseignants durent trente et parfois cinquante jours par an.Il est remar-quable que les enseignants privés demandent de fermer les écoles privées et priver leurs propriétaires du droit de licencier les employés de ces écoles.Enfin les luttes des ensei-gnants ont réussi. On peut souligner le caractère anti-autoritaire de cette idéologie qui confronte l’idéologie dominante .
Il est connu que la classe petite-bourgeoise qui écrit et lit les oeuvres avant-gardistes de l’époque cherche la carrière et le pro-grès,le passage individuel vers le haut.Cette tendance de-vient le le-vier considérable de la plupart des luttes qui ont marqué la période 1974-1985.La stratification et la mobilité so-ciale sont par consé-quent des facteurs qui ont déterminé la psy-chologie sociale et indi-rectement la production littéraire et artistique en Grèce.Aucun étranger ne peut comprendre ce que les Grecs-même ceux qui ne sont pas innocents ressentent en ce qui concernent les règles de la promo-tion d’une personne à des posi-tions en haut de l’échelle sociale.Ici ,nous notons seulement que ceux ,qui ont obtenu à encadrer tout le mécanisme adminis-tratif dès la création de l’état grec ,étaient des intellec-tueuls conservateurs qui habitaient jusqu’à la révolution grecq-ue à Constantinople,dans le quartier Fanari et ils étaient accu-tumés de se comporter avec complaisance envers les puissants pour ob-tenir n’importe quoi,une place ou une autorisation.Ils s’appelaient Fanariotes.Une telle coutume d’obtenir de privilè-ges est nommée par un mot turc:rousfeti.Cette coutume dorénavant est la base des rela-tions politiques qui sont plutôt des rela-tions de clientelle.
En Grèce il y a beaucoup d’ avantages dans les rôles di-ri-geants des cadres .D’abord Il y a des différences entre les revenus des simples employés en comparaison avec les revenus des privilé-giés.Les élites accomplissent des fonctions d’auto-rité et de con-trôle.Ces inégalités sont liées à la division du travail.Les cadres sont plus payés que les simples ouvriers,car ils font plus d’études pour devenir cadres.Si l’inégalité est légitime,alors il y a d’escla-vage.On comprend alors ce désir des jeunes intellectuels d’être libé-rés d’une telle situation. Mais d’autre part les luttes dans la so-ciété actuelle opposent plutôt les groupes directement en contact et non les groupes les plus fondamentalement opposés dans la société.Car c’est l’entrepre-neur et le cadre qui s’opposent directement à l’ou-vrier dans la concurrence sur le marché de la main-d’oeuvre.
Les classes dominantes en Grèce se détachent de l’idéologie ap-pelée “Ellinochristianikos Politismos”( Civilisation Greco-chrétien) et adoptent l’idéologie du développement économique et du libre échange.
1974-1982 Le pluralisme libéral . K.Simitis,ministre du gouver-nement socialiste et professeur de l’université opère une analyse du su-jet:”La société grecque est prisonnière des syndicats” journal “To Bima” 6-3-88.
En ce qui con-cerne le pluralisme les défauts sont localisées au fait que le consensus réalisé par la lutte institutionnalisée n’est pas ac-ceptable par tous ( voir K.Simitis ,”La société grecque est pri-sonnière des syndicats” journal “To Bima” 6-3-88 ).
En ce qui concerne le corporatisme la représentation fonc-tion-nelle n’est pas juste,car la sociali-sation de la vie des individus provoque des problèmes existen-ciels.L’ institutionnalisation de la participation des groupes et de leur représentation par un chef pro-voque aussi des problè-mes.L’ transparence est absente des négocia-tions entre le gou-vernement et les élites du syndicalisme.Cette si-tuation freine l’évolution de la société.Ce sont des constats d’un ministre so-cialiste et éminent professeur de l’Université.
L’irrationnalisme de Papachristos et d’autres écrivains de l’époque cherche aux sentiments religieux un refuge et se refuse à l’absence d’idéologies due aux nouveaux modes de vie et d’isolement dans une ville qui at-teint avec la banlieue les trois millions d’ha-bitants.Il s’agit d’un conservatisme révolté.
Toute une série de mouvements pendant les années ’80 ont en com-mun une contestation contre la ratio,contre le triangle des repré-sentations: politique,famille,université.Les organisations de la droite se développent pour la première fois et leur in-fluence joue un rôle dans le melting pot des idéologies.
Aux idéologies officielles corréspondent deux anti-idéologies contestataires dans le champ littéraire.
1.La contestation de toutes les valeurs sociales tradition-nelles
Deuxième phase 1982-1990
2.Conservatisme révolutionnaire et anarchisme individuel
Une fraction de plus en plus importante de l’intelligentsia grecque après la restauration de la démocratie en Grèce est con-vain-cue que le tohu-bohu de la société est nefaste à son ave-nir.Et que la littérature doit faire sa propre révolution contre la raison et le libéralisme,contre la civilisation des lumiè-res,d’individualisme et la démocratie parlementaire.
L’on est venu à l’exaltation des valeurs irrationnelles;car la sélection des élites se fait d’une manière injuste.Une exal-tation de la mystique de l’esprit. (voir D.Papachristos,chez lequel l’esprit est orthodoxe chérien).La protestation contre l’intellectua-lisme(N.Issaïa,chez laquelle l’esprit est la consc-ience transcenden-tale),contre le syndicalisme(KGimosoulis),la mécanisation de la civi-lisation:ce sont des traits qu’on re-trouve chex n écrivains sans être eux-mêmes nationalistes.
Les prises de position des partis grecs par rapport à la culture
Source:Emission de l’ EPT,9.9.1985
A.Droite
1.Une organisation chrétienne EXON
Les responsables de l’organisation chrétienne veulent la sup-pression de toute influence européenne qui pourrait solliciter la culture de l’orient chrétien orthodoxe.
2.Droite centriste de Stefanopoulos
L’art et la culture sont libres
3.Droite majoritaire:Nouvelle Démocratie
La culture et l’art doivent comprendre tous les genres de la mu-sique:Rebetiko(chansons laïques du centre urbain),chansons légè-res,rock,chanson politique
B.Gauche
1.Gauche du Parti Communiste
Ils se déclarent contre la plurivocité bourgeoise.
2.Gauche du Parti Communiste novateur(KKE de l’intérieur)
Ils revendiquent le droit des jeunes d’être entendus.Ils dénon-cent les causes qui provoquent de “suicides” des soldats.Les influen-ces de la culture européenne ne fait pas de mal à notre culture.
3.Trotskistes
L’art doit avoir un fonctionnement politique pour provoquer l’émancipation sociale,psychique et esthétique .
En ce qui concerne le sujet,il n’est pas nécessaire qu’il aborde les problèmes des ouvriers.L’art peut s’occuper tant des relations sociales que des angoisses existentielles.Surtout c’est la vie inté-rieure de l’homme de la gauche qui intéresse.
L’art est par sa nature révolutionnaire et doit rester indépen-dante du pouvoir.
Le public que doit viser l’art est le public de l’élite éclai-rée et le peuple.
Mais le public contemporain n’est pas qualifié.
2. Les idéologies étudiantines
Après la junte plus de dix organisations politiques gau-chistes ont fait leur apparition.On a donc mais plusieurs idéologies gauchistes .A part le gauchisme il y a aussi un courant idéologique fasciste qui est lié avec l’idéo-logie de l’église.Une idéologie tech-nocratique caractérise les partisans du PASOK . Elle se veut moder-niste et dynamique et s’adapte à l’idée du mouve-ment.des idéologies réformistes.L’idéologie du PC ressemble à celle du socialisme et na-tionalisme du PASOC(“l’anti-impérialisme est la même chose avec l’ “indépendance nationale” ) . Les gauchis-mes contestataires : OMLE, TROTSKISTES, EKKE.Leurs penchants ac-cordent la priorité au mouvement révolutionnaire et non au but final et appliquent une stratégique en dehors les structures prévues et établies.
L’extrémisme vise l’adoption de la violence pure ,de la re-cherche acharnée du chemin le plus court,de tout sinon rien. L’ac-tion est théorie et praxis à la fois.Il n’y a pas d’idéa-lisme ni de matérialisme,car l’action,la praxis est tout.Le sujet procède à l’auto-conscience.Il n’est pas besoin du parti comme expérience ac-cumulée. Il faut changer la nature humaine avant que la condition de classe soit changée.On s’arrache de la quotidienneté et on fait la grande rupture.
La coïncidence de tels mouvements idéologiques avec l’idéologie qui impregne plusieurs textes littéraires de l’époque confirme notre hypothèse que la production littéraire contestataire de l’époque dé-pend surtout du public composé de jeunes intellectuels.
D. Le fonctionnement de l’écrivain vis-à-vis la société grecque
Comment ces écrivains fonctionnent dans la société grec-q-ue.Politisés et non politisés.Tout d’abord ils se veulent choquer le bourgeois et scandaliser le bon public.Comme à ses yeux il n’y a pas le héros romantique qui lutte pour une cause qu’il croit bonne,il convient désormais de n’être plus qu’un coeur qui n’a rien à cacher de ses senti-ments les plus intimes et qui refuse ce qui fait le quo-tidien.En éliminant le héros de la réussite sociale les écrivains contes-tataires d’après la junte s’opposent à l’apologie de la réus-site sociale,donc à ceux qui veulent réussir et s’instal-ler.Certains dénoncent même la “science”,la “tradition”,la “paix” ,tout ce qui ga-rantit que ce monde durera. Mais on ne peut pas soutenir que seules les valeurs individuelles sont ap-préciées.Car il ne s’agit pas d’un humanisme qui cherche à jus-tifier son besoin de création person-nelle.Par leur action de nier ils ont un message “authentique” à don-ner au monde.Ils s’adressent à monsieur tout le monde,dont les diver-ses enquêtes lancées parmi les jeunes donnent une image triste.Il est vrai que ses contemporains visent l’idéal d’ une sécurité maté-rielle et ils ne pensent pas à discuter les structures de ce monde:sécurité,plaisir ,réussite et confort.
Certes,il y a un certain nombre d’écrivains qui ne rentrent pas dans les catégories proposées:les spectateurs qui sont en quel-que sorte hors du temps.Mais ceux qui dont l’image vraie de no-tre monde sont les inadaptés,ceux qui se sont trouvés placés dans un monde in-acceptable. En tout cas il est intéressant d’étudier des périodes de transition,où on constate une muta-tion.En l’occurence l’art n’est pas considéré comme un moyen d’évasion,mais une aspiration positive.Dans de conditions où la banalité de la vie fournit seulement des modèles dépourvus de valeurs,les aspirations d’une personnalité originale trop parti-culière pour s’adapter dans son milieu restent insatisfai-tes.
“L’intellectuel”,selon Bourdieu (B,p463),”est un être para-doxal qui se trouve devant l’alternative de l’autonomie et de l’enga-gement,de la culture pure et de la politique.Cela,parce qu’il s’est constitué,historiquement,dans et par le dépassement de cette opposi-tion..Les écrivains et les savants se sont affir-més pour la première fois comme intellectuels lorsque,au moment de l’affaire Dreyfus,ils sont intervenus dans la vie politique en tant que tels avec une auto-rité spécifique fondée sur l’appartenance au monde relati-vement au-tonome de l’art,de la science et sur les valeurs qui sont associées à cette autonomie: désintéressement,compétence. L’intellectuel est un être bidimensionnel qui peut exister s’il est investi d’une autorité spécifique,conférée par un monde in-tellectuel autonome, indépendant de pouvoirs religieux et poli-tiques,dont il respecte les lois spéci-fiques.Loin qu’il existe une antinomie entre la recherche de l’auto-nomie(art pur etc)et l’efficacité politique, c’est en accroissant leur autonomie et leur liberté de critique à l’égard des pouvoirs que les intel-lectuels peuvent accroître l’efficacité d’une action politi-que”.
Ce que dit Bourdieu est une constatation très géné-rale,bien qu’il contient des aspects que nous avons vérifié dans les conditions données de la société et la littérature grecque de la période exami-née.Nous allons,d’ailleurs,compléter cette image par une analyse du changement de la situation de la classe petite bourgeoise en Grèce 1974-1994.
De nos jours le système du travail salarial est étendu dans tous les niveaux.L’intervention du capital domine presque tous les domaines des services:médecins, avocats, professeurs, du spectacle etc:employés du capital(Poulantzas,266.W.Mills “White collars”).Ces employés interviennent à la répartition de la plus-valeur dans le ca-pital.
En ce qui concerne l’exploitation,on constate que ce ne sont pas tous les salariés victimes d’exploitation.Un avocat par exemple,qui joue un rôle important dans une entreprise ne se sent pas exploité. La plupart des intellectuels qui tra-vaillent comme employés ou appar-tiennent aux professions libéra-les échangent leur service contre ar-gent et pas contre capi-tal.Ainsi les employés des entreprises,les avocats,les ensei-gnants,les techniciens,les artistes ne sont pas dans la position de comprendre le vrai sens de l’exploitation. En outre l’échange de ce type est un échange des valeurs égales et n’est pas carac-térisé par l’exploitation. En outre les fonctionnaires du sec-teur publique sont payés par les impôts qui sont payés selon le reve-nu et n’appartiennent pas au capital.Cette relation présup-pose l’ac-ception que les deux parties de la négotiation sont égaux.(Poulantzas,266).Jadis cela procurait un statut social élévé aux petits-bourgeois ,mais après 1970 le capital entre aussi dans le secteurs du travail salarial,dans les petites et moyennes entreprises et transforme les intellectuels investis jusqu’à ce moment d’un sta-tut social considérable en em-ployés:des avocats employés,des médecins employés et des acteurs employés.
On retrouve ces deux phases dans l’évolution du statut so-cial des artistes et particuliérement des écrivains Une partie des pro-duits artistiques prennent la forme de marchandise sans pour au-tant produire de plus-valeur:tel est le cas du tra-vail de certains peintres,de certains écrivains.Au fond on a un échange entre un ser-vice et le revenu.(Poulantzas,271)
Mais après les années 70 le paysage change radicalement.
CHAPITRE SEPTIEME
Fonctionnement de la littérature contestataire dans la société grecque
1. Une littérature infonctionnelle ?
Tout d’abord ils se veulent choquer le bourgeois et scanda-liser le bon public.Comme à ses yeux il n’y a pas le héros ro-mantique qui lutte pour une cause qu’il croit bonne,il convient désormais de n’être plus qu’un coeur qui n’a rien à cacher de ses sentiments les plus intimes et qui refuse ce qui fait le quotidien.En éliminant le héros de la réussite sociale les écri-vains contestataires d’après la junte s’opposent à l’apologie de la réussite sociale,donc à ceux qui veulent réussir et s’ins-taller.Certains dénoncent même la “science”,la “tradition”,la “paix” ,tout ce qui garantit que ce monde durera.Mais on ne peut pas soutenir que seules les valeurs indivi-duelles sont appré-ciées.Car il ne s’agit pas d’un humanisme qui cher-che à justi-fier son besoin de création personnelle.Par leur action de nier ils ont un message qu’ils disent authentique à donner au monde.Ils s’adressent à monsieur tout le monde,dont les diverses en-quêtes lancées parmi les jeunes donnent une image triste.Il est vrai que ses contemporains visent l’idéal d’ une sécurité matérielle et ils ne pensent pas à discuter les structures de ce monde:sécurité,plaisir ,réussite confort.
Tels sont les thèmes qui reviennent dans les pages des textes examinés.Certes,il y a un certain nombre d’écrivains qui ne rentrent pas dans les catégories proposées:les spectateurs qui sont en quelque sorte hors du temps.On cite ici par exemple L’oeuvre de Nana Is-saïa.Mais ceux qui donnent l'”image vraie” de la société moderne grecque sont les inadap-tés,Chatzidaki,Sarantopoulos,Deliolanis,ceux qui se sont trouvés placés dans un monde inacceptable.En tout cas il est intéressant d’étudier des périodes de transition comme la période que nous examinons,où on constate une mutation.En l’occurence l’art n’est pas considéré comme un moyen d’évasion,mais une aspiration po-si-tive(voir plus bas des déclarations d’écrivains et de critiques grecs).Dans de conditions où la banalité de la vie fournit seu-lement des modèles dépourvus de valeurs,les aspirations d’une personnalité originale trop particulière pour s’adapter dans son milieu restent insatisfaites.
Nous avons comparé les dix textes avec des oeuvres des pé-riodes précédentes et nous avons trouvé que dans leur majorité elles abou-tissaient à une fugue de la réalité et des problèmes sociaux.
Des écrivains comme Xenopoulos,Mirivilis,Venezis, Kondoglou, Ka-ragatsis étaient réti-rés de la réalité ,et malgré le calvaire du pays pendant des dictatures, l’occupation allemande et la guerre ci-vile,ils écri-vaient de textes de physiolatrie,de récits historiques ou de légendes:Pan(Mirivilis),Le numéro(Venezis),Dieu Kona-nos(Kondoglou).”Vasilis Arvanitis” (1943,Mirivilis), “La mort du gar”(Kostis Palamas).
Anarchiste et spontanée est pendant cette période la révolte des écrivains avant-gardistes.Est-ce qu’on peut dire qu’il s’agit d’une révolution verbale simplement?Un refus verbal des valeurs bour-geoises?Pas tout à fait,car il s’agit aussi d’un acte..On doit accep-ter qu’il y a ici une certaine orientation sociale.Ils jugent la mo-rale vieillie et les tabous sexuels.
Ils parlent contre l’idéologie de play boy .Mais petit à petit l’attitude révolutionnaire de la jeunesse est utilisée en fin du compte comme une marchandise qui se vend bien dans le marché de va-leurs culturelles.Les entreprises de culture ont la tension de repan-dre le marché en créant un public conforme de compétences mediocres. Il y a quand même une contestation contre les grosses têtes de l’élite académicienne qui représente les couches privi-légiées (voir Tourkovasilis ).
Une grande partie de la population arrive au point de se méfier des politiciens et de s’abstenir de toute activité politi-que.Mépriser le boulot dans l’usine ou dans le bureau.
Le type dominant d’écriture pendant cette période est le type de Giorgos Ioanou. Ce type d’écrivain se tourne vers le travail sur la forme et sur les formes de la culture laïque,du folklor des cen-tres urbains .Il s’agit d’une tendance qui suit le mouvement pour la langue démotiki(Démoticisme contre Logiotatisme :voir le livre avec le même titre de l’écrivain Giannis Kordatos )du passé.C’est cela se-lon ce type lui qui rend possible l’anamnèse de structures profondes et refoulées de la vie.Ainsi l’écrivain est conduit en medium des structures sociales ou psychologiques.
On peut voir ici que les textes de Giorgos Ioanou à la fois comme une oeuvre littéraire et comme une activité sociale.Les thèmes qui reviennent souvent dans les pages de ces textes sont :des motifs laïques tirés du le théâtre laïque de Karagiozis,des chansons laïques qui présentent une analogie étonante avec la tragédie classique,comme par exemple La Chanson du Frère Mort ou Le Pont d’Arta.,dont les mo-tifs ressemblent aux motifs des tragédies Ifigénie à Aulis et Ifigé-nie en Tauride.
Celui qui a inauguré ce style d’écriture était Kostas Ta-chtsis,dont “La Dernière Couronne” a été le best seller des annés 60 en atteignant les 100000 exemplaires au bout de dix ans .”La Dernière Couronne” traduit la tragédie de la Guerre Civile 1946-1949 en une version adoucie et arrondie passée dans le langage quotidien des ré-seaux familiaux de la petite-bourgeoisie grecque.
Les oeuvres de Koumantareas Menis appartiennent ici.Ce qui fait la différence chez lui est son goût pour l’aspect narratif de l’intrigue et ça se voit dans la “Fabrique d’orfevrerie” 1973,”Le Beau Lieutenant”,1985
Ce n’est pas par hasard que de tels ouvrages sont édités par des maisons comme ERMIS et EXANDAS ,qui sont spécialisées aux édi-tions destinées à l’appropriation symbolique de la classe bourgeoise et petite-bourgeoise progressiste.On va présenter l’état des entre-prises des biens symboliques plus bas.Cette littérature,donc, semble être une forme des pratiques signifiantes et un système des signes conventionnels, symbolisant les intérêts de la bourgeoisie.On a une collection des mythes,qui sont utiles à cette classe sociale. L’art dans ce cas est le produit d’un milieu social particulier mais pas reflet de la réalité sociale. L’art alors devient un comportement,un acte de différenciation et d’écart. Dans ce cas au lieu de chercher ce que la littérature reflète on peut se demander sur ce qui la dé-termine relativement et sur ce que la littérature influence:est-ce que la littérature examinée a le pouvoir de changer le discours quo-tidien? Non,puisque c’est exactement le discours quotidien avec tout ce qu’il présuppose au niveau moral qui se met en oeuvre ici.
A l’opposé de ce type d’écriture se placent les jeunes écri-vains grecs contestataires qui essaient de provoquer des transforma-tions dans la relation conventionnelle entre le signifiant et le si-gnifié du langage quotidien.Ils n’acceptent pas la forme de la re-présentation de la réalité imposée par le langage quotidien. Surtout ils refusent que la littérature reflète correctement la situation so-ciale actuelle.Plus précisement aucun des textes examinés n’ exprime les souffrances du prolétariat.Cette littérature représente seulement certains aspects de la vie.Pourtant il y a une différence par rapport à la littérature “naturaliste” de Tachtsis et de Ioanou en ce qui concerne le type d’intégration dans la société.A l’anticonformisme libéral des premiers les jeunes écrivains opposent un anticonfor-misme anarchiste.
1.Faible la dépendence de la classe établie :Chatzidaki, Saran-topoulos, Deliolanis Les liens avec leur classe sont affaiblis.
On peurt voir comment pensent certains écrivains sur le fonc-tionnement de la littérature dans la société actuelle:Sarantopoulos: (300 manières ..preface)Il voudrait faire un livre comme s’il était un journal:c’est-à-dire vaste étrange,multiforme et advertis-sant.Comme les journaux,pleins de la horreur de la quotidienneté et des perspectives nouvelles.
Ses sentiments pour la Grèce:C’est la misère de la Grèce qui le tue.Ses textes sont des regards tout autour.La société hellénique :Le mal vient d’en bas.Il s’agit d’une faute de structure.Les moutons ne surmontent pas facilement la barricade. ll y a partout la paix ,l’orde et la securité.
Opinions exprimées par certains jeunes écrivains sur les problè-mes actuels:
a) Comment ils voient la littérature de la génération précé-dente:Un grand nombre d’eux critiquent la production littéraire pour un anthropocentrisme embellissant.Ils expriment une contestation con-tre la littérature avant les années septante (Avgi,10.11.84).A la question s’ils connaissent l’école structuraliste de Paris certains citent R Barthes,D’autres font allusion des courants occiden-taux.(avgi 10.11.84). Les jeunes écrivains sont critiqués pour poli-tisation.(Avgi 10.11.84) Les jeunes écrivains sont critiqués pour avoir introduit le langage poétique dans le texte de prose.(Avgi 10.11.84).A propos de la littérature beat des Etats-Unis certains di-sent qu’ils ont emprunté aux écrivains beats des traits profanes et des motifs picaresques.(Sarantopoulos,Deliolanis,Gimosoulis)(Avgi 10.11.84) La Gauche:Ils font une critique amère contre la gau-che,parce qu’ elle les a disillusionnés.Ils constatent qu’une ten-dance de distanciation de la gauche a apparu parmi les intellectuels. (Avgi10.11.84).A propos des mouvements sociaux les jeunes se retour-nent vers les mouvements sociaux(Avgi 10.11.84)Dans leur thématique des thèmes sociaux: Tatsopoulos et Raptopoulos disent qu’ils ont abordé dans leur livres les problèmes de l’angoisse, de la solitude ,du stress et du désespoir. Par contre d’autres veulent décrire ses mémoires de la province embellies (Avgi 10.11.84). Le narrateur à la prémière personne: Ils disent que l’évolution de la société pousse à l’adoption de la première personne,ce qui signifie la participa-tion immédiate aux actes,car l’écrivain n’est pas un simple observa-teur(avgi, 10.11.84)
Sur la question de langue dimotiki:ils disent que la loi qui a imposé la langue commune n’a pas offert la solution idéale au pro-blème.Chez les jeunes écrivains on constate une grande variété langa-gière:des dialectes,des phrases écrites à la manière de la langue sa-vante et du langage des marginaux. Certains utilisent un langage ou-vert.D’autres emploient un discours fermé et hermétique.(Avgi 10.11.84).Sur la question de l’intérnationnalisation de la littéra-ture:Sur ce point la plupart des écrivains étaient d’accord (Avgi 10.11.84) Ils se sont réclamés aussi contre la démystification et pour la démythisation .
Dans des cas extrêmes certains sont proclamés pour la destruc-tion des toute valeur de la culture et de la société: Léonidas Christakis,éditeur des revues littéraires d’un anarchisme extrême dit que notre époque renonce tout contrôle de la part des humanis-tes,rejette tout système et toute forme de la vie sociale.Il veut faire de l’absurde la loi unique de la vie et il accepte pour légal tout acte,même les actes immoraux. (Idéodromio,septembre 1982)
L’idée des littérateurs sur la réalité actuelle:La réalité néohellénique les écoeure.M. Koumantaréas,To DENDRO,Mars 1990) In-fluences:ils disent que les communications ont fait que la littéra-ture de l’Amérique du Sud,des Etats-Unis etc sont considérées comme partie intégrante de notre tradition.L’écriture devient cosmopo-lite.(Abatzoglou, Dendro, decembre,1986,10)
2.L’oeuvre comme symbole qui participe en même temps à la littéra-ture et aux faits sociaux
Au lieu de la société il existe des groupes :des groupes fami-liaux,des jeunes,des femmes.Mais il ne s’agit pas de groupes so-ciaux.Il sont des groupes biologiques plutôt.En ce qui con-cerne leur identité sociale,ils ne sont réels et fictifs à la fois. Les réac-tions des oeuvres en fonction de leur “nature”:
1. Une partie va vers le sensible ,la praxis.
2.Une partie va au silence
3.Une autre partie reste au moment du présent
4.Le langage lié à des contextes concrets a un caractère subs-tanciel.
On a expliqué cette littérature par la notion du symbole, qui est une médiation de la catégorie socio-structurelle de la contesta-tion.Dans l’exemple que nous avons employé plus haut l’agriculteur cultive la terre ,ce qui représente la dimension économique et il fait l’amour avec la terre-mère ,ce qui fait sa dimension symboli-que.Bien sûr nous sommes d’accord qu’on a ici pour une fois de plus une idéologisation,un fétichisme ,mais ce-la est l’effet des textes que nous examinons et nous ,on cons-tate seulement les choses. Nous n’acceptons pas l’explication de la littérature effectuée par le freudisme de W.Reich qui voit dans l’effet de la dimension symbolique un facteur- cause de l’activité humaine, qui devient ansi beaucoup plus produc-tive.Mais nous rejetons aussi Sapir et son point de vue commu-niste dogmatique qu’ il ne s’agit pas d’une cause mais d’un symptome et un présage,un signe avant-coureur,car nous conduit sim-plement à la volonté d’une action érotique.( Sapir ,W.Reich et maté-rialisme dialectique ) .On ne dépasse pas l’opposition économi-que/non économique, mais nous apercevons dans le symbole une exten-sion de la vie ,la pensée par exemple d’ une entité imaginaire,sous la condition que cela ne soit pas le substitut de la connaissance.
.Le symbole reflète la réalité .Pourtant il n’est pas une co-pie mais une analogie indirecte.
L’oeuvre est un symbole de la société et ça veut dire qu’il fonctionne dans la société comme telle. Symboles sont tous les signes qui pourraient être analogi-ques:de représentations,d’images synthétiques.Telle chose est comme telle autre.
C’est la connotation de certains signes dans les textes présentés qui nous conduit à les considérer comme de symboles. L’oeuvre étudiée comme ensem-ble est un symbole et pas une convention ou un index.En plus il y a une grande par-tie des signes qui deviennent de symboles dans les textes:la moto (Sarantopoulos ),la chasse des motards par la police,les monuments des grandes villes européen-nes vidés de sens ,les apostrophes prises dans les vies des saintes ou dans l’évangile dans une tournure équivoque (Chatzidaki ) ,le rêve du héros de Papa-christos où fait son apparition l’image de Marie ,mère de Jésus.
Symbole devient chaque signe apporté dans l’oeuvre qui représente un côté de la vie des groupes sociaux ,aimés ou détestés par l’écrivain.De vêtements,de coutumes,de comportements,de motocyclettes,de fréquentations d’immigrants dans des bistrots.
Ces formes deviennent de formes stigmatisées par les cultures dominantes de cette société.Donc elles sont de preuves d’un exile,d’une marginalisation.
3.Le symbolisé
C’est l’interaction entre l’écrivain et ce que sa société dési-gne comme son rôle,ce qui donne son sens à ces objets et à ces sty-les.
Au centre est le problème de l’aliénation du discours quoti-dien.Dans la société les formes deviennent indépendantes des contenus et deviennent de fetiches autonomes.D’une part les formes dans la bouche des intellectuels devenant pures en appa-rence tendent d’obte-nir de suffisance et d’éloigner le conte-nu.La forme devient rationa-lisme contre le logos,nationalisme contre les nations,individualisme de l’isolé qui s’enferme dans sa conscience particulière et dans son estime de valeur contre l’individu actif et réel qui résoud les pro-blèmes.Et objecti-visme de la pensée neutre qui pèse perpétuellement les pour et les contre et qui passe d’une opinion à l’autre en dépit de l’objectivité plus profonde de la pensée.Ce sont les caractéris-tiques des tendances générales dans la société et la culture bour-geoise.
Elles sont opposées à toute autre recherche et à tout autre effort de création d’un autre contenu.
Les produits littéraires sont les “résultats ” de la rela-tion entre les jeunes écrivains et les secteurs les plus tradi-tionnels du champ littéraire.Pendant la période 1974 -1982,dans le domaine social on voit que les relations des littérateurs prennent souvent la forme d’un conflit,qui représente l’interac-tion entre les anciens (ceux qui avaient été complaisants vis à vis au régime des colonnels ) et les nouveaux entrés dans l’es-pace de l’institution littéraire,alors qu’ils sont influencés par le climat général de contestation et de revendications.
Sous ces conditions concrètes c’est le public des jeunes intel-lectuels,qui joue un rôle décisif en ce qui concerne la consécration des écrivains et l’introduction des styles nou-veaux. Les symboles des textes avant-gardistes et modernistes ont une signification so-ciale,qui connote la distance entre le public nouveau et les tendan-ces dominantes aux seins de l’insti-tution littéraire ,qui systémati-quement lance la mode retro ex-primant l’idéologie dominante.Nous al-lons présenter à un chapi-tre suivant les mécanismes et les influences qui ont manipulé le goût du public majoritaire vers une direction an-thropologique. Des vrais sentiments d’anomie qui dirigent les actes des jeunes intellectuels sont nés spontanément et c’est sur cette base que la production littéraire spontanée ou commanditée s’est fon-dée.Dans ce processus des idéologies s’entrecroisent et se cris-talli-sent dans des idées,des symboles et des styles et inévita-blement pas-sent dans les textes créés pendant cette période.
4.Conclusions
a. Les textes qu’on a présentés ici sont en effet de réactions symboliques contre le langage quotidien qui comporte un mélange de nationalisme ,justifié par ailleurs ,puisque les problèmes du Chypre et de la Macédoine existent toujours,de christianisme ,de démago-gie,de tricherie et de phraséologie. Dans le passé récent ,ces formes de la vie culturelle actuelle de la société grecque avaient un con-tenu cohérent ,qui consistait à la tradition orale du peuple.
Mais le tissu de la tradition orale est rompu ,parce que la tra-dition est dépassée historiquement sans être remplacée par la tradi-tion écrite ,qui serait capable de confronter le nouvel mode de vie. G.Kiourtsakis(“Le joueur de Karagiozis et son public”,revue Grammata ke Technes,no 3,1982 et “La rupture de la tradition et le symptôme du laïcisme” revue ANTI 28-10-83) et St.Damianakos(voir Damianakos ,1987,p.21-40) ,qui ont analysés à fond les phénomènes folkloriques et ethnologiques de la société grecque , nous aprennent que l’ es-tompement de deux traditions ,orale et écrite ,font dégénerer la cul-ture laïque .Comme nous l’avons dit au troisième chapitre ,le glisse-ment entre le vrai et le faux du langage quotidien met en question l’existence même de la culture grecque.Sous ces conditions la contes-tation des intellectuels est issue également de l’idéologie de la droite comme de l’idéologie de la gauche.Si l’on fait un inventaire des traits pertinents de la droite et de la gauche ( voir Diction-naire d l’Unesco,p.68),on pourrait voir ceux qui sont admis et ceux qui sont réjetés par les textes de notre échantillon:
a)Les acceptions de la gauche:
1. L’homme est susceptible d’être éduqué : la plupart des écri-vains sans nier le droit à l’éducation,doutent si les hommes sont ou peuvent vraiement être éduqués.
2. Confiance à la possibilité des institutions (seulement cel-les, qui sont issues du processus de l’évolution )d’influencer le comportement vers le bien. La réponse des écrivains est plutôt néga-tive.
3. Support plutôt aux droits individuels sauf ceux qui sont sou-tenus par les forces traditionnelles, comme l’église. La réponse est plutôt positive excepté le texte de Papachristos .
4. Passion pour le changement rapide de la société.La réponse sous-entendu des textes de la première phase est plutôt positive ,mais il n’y a pas des signes d’optimisme en ce qui concerne la qus-tion ,qui et comment va effectuer ce changement .
5. La violence est inévitable seulement pour les changements révolutionnaires.
6. Réaction contre l’influence ecclésiastique sur l’éduca-tion. Peut être Chatzidaki et Vagenas .
7. Nécessité d’intervention gouvernementale pour contrôler la production et la distribution de biens. Ce sujet n’est pas envisa-gé par les textes.
8. Protection de la liberté individuelle .Dans tous les textes il y a latente une telle demande.
9. Egalité. Tous les textes présupposent que l’égalité n’est pas respectée dans la société actuelle.
10 Le droit de la défense de la patrie est accepté. Dans tous les autres cas les sentiments nationalistes sont rejetés. Aucun des textes ne montre de sentiments nationalistes,puisque le nationa-lisme a été identifié avec la phraséologie du langage quotidien.
11. Persistance au consensus entre le peuple et le gouver-nement .Ce sujet n’est pas abordé dans les textes ,mais une telle idée y est latente .
b) Les acceptions du conservatisme (Unesco,68)
1. En général le conservatisme préfère l’évolution spontanée des institutions et considère toute programmation à cet égard comme outopie: le spontanéisme caractérise presque tous les textes,mais il n’y pas de référence directe aux institutions que dans l’oeuvre de Chatzidaki .
2. Il opte pour plusieurs associations intermédiaires,pour que le pouvoir soit distribué et divisé : Indirectement chez Deliolanis , Chatzidaki.
3. Le conservatisme est soutenu par de propriétaires. La narra-trice chez Chatzidaki se réfère avec mépris aux propriétaires.
5. L’homme pour eux n’est pas susceptible d’être éduqué d’une manière complète : on peut dire qu’un pessimisme caractérise l’oeuvre de Geronymaki ,de Deliolanis ,de Sarantopoulos et de Chatzidaki sur ce sujet.
6. Opinion que les pouvoirs sont installés pour contrôler les êtres insensés et indociles : la plupart des textes sont hostiles aux pouvoirs.
7. Opinion que de changements politiques et sociaux ne sont pas souhaitables et qu’on doit retourner aux anciennes formes de gouver-nement: Dans les textes de Sotiropoulou et de Papachristos est expri-mée implicitement une idée vague d’un retour au passé ,au royaume du mythe ou de dieu ,mais tous suggèrent implicitement la décadence de la politique .Par ailleurs ,si l’on s’appuie à leurs interviews ,on voit que cette suggestion est confirmée .
Est-ce qu’ils justifient le capitalisme?
Cette production littéraire était le produit d’un milieu social particulier mais pas un reflet de la réalité sociale globale .L’analyse nous a montré que, si cette littérature ne reflète pas la société, c’est parce que la plupart des écrivains contestataire ont répudié ses rivaux et les mécanismes qui favorisent un certain type d’écriture. La littérature est devenue pour eux un acte de différen-ciation et d’écart et ça a été le contrechamp des prises de direction opposées .
D’autre part il y a l’art réaliste,qui prend garde de ne pas faire des amalgames des faits isolés dans la réalité,mais s’occupe à donner le contexte historique concret dans lequel s’insèrent les cas particuliers pendant la période qui suit la dictature n’a pas donné des oeuvres vraiement nouvelles.On peut citer ici deux romans de A.Dimasos et de K.Chiotakis , édités en 1980 et 1981 par l’entreprise éditoriale “Sichroni Epochi” du PC.Le premier texte ,qui est doté d’une certaine valeur littéraire se réfère au passé pour enregistrer la dichotomie entre la famille riche et les pauvres du village. L’au-tre met en place toute l’armature du discours plat du dogma : la lutte ,l’optimisme,les héros positifs ,qui chantent la victoire du peuple, chaque fois qu’ils rendent visite chez des amis, qui menacent la classe dominante,qui sont expulsés ,jugés , condam-nés.Malheureusement rien n’a le juste ton ,la juste dimension . Le discours est arrondi et faux dans ce mixage arbitraire.La bonne cause du socialisme perd ici son sens.
Le recueillement de faits isolés des romans conventionnels peut être appliqué également par des écrivains de l’autre côté ,qui nous donnent plusieurs exemples d’une sale affaire de propagande.
D’autre part ce serait un aspect simpliste de condamner une grande partie des écrivains contestataires en disant que leurs textes sont conservateurs.Plusieurs d’entre eux ,d’ailleurs,ont participé à la révolution de Polytechnio au 17 novembre 1973.
Comme nous l’avons montré ,presque tous les écrivains cités sur-estiment le rôle de la pensé et de la théorie,même s’ils aboutissent certains d’eux à rétrograder à l’irrationnalisme.C’est exactement ici ,qu’on a insisté et ont a constaté que l’épistémologie de Bourdieu qui est plus près à la réalité du fait littéraire ne suffit pas pour expliquer la dimension spirituelle de la production littéraire con-crète ,ici examinée. Car Bourdieu ,une fois qu’il a élaboré sa cons-truction théorique du monde littéraire comme monde d’une économie à part a commencé à l’appliquer d’une façon extérieure.D”ailleurs le fait qu’il analyse l’Education Sentimentale par la manière ,dont l’avait fait Engels et Marx analysant les romans de Balzac et de Grün,Lucacs dans son analyse des Paysans de Balzac,Goldmann dans son étude des romans de Marlaux . Il est vrai que les principes doctri-naux parfois empêchent de voir de près les phénomènes. Mais ,si l’ on caractérise une littérature exclusivement par le fait qu’elle est le produit du marché ,on oublie que l’auteur ,lorsqu’il crée son oeuvre ,s’il n’est pas pourri,il voit les choses de l’intérieur et il ne pense pas les privilèges -non économiques – et les 10000 fr.,qu’il va gagner dix mois après la publication de son livre. Nous ,on a choisi de textes contestataire pour minimiser l’aspect économique ou le point de vue de ceux qui profitent a posteriori de tel ou tel courant littéraire . S’il n’existait pas l’explosion du peuple grec contre les institutions conservatives , tout cet effort de différents agents pour manipuler cette réaction n’existerait pas : Les préparations des cénacles et des cliques qui n’étaient pas de collaborateurs des co-lonneles n’auraient pas eu lieu à partir de 1969 . Kimon Fraier n’agirait pas comme commanditaire de la Ford Foundation .
Au fond ,Bourdieu connaît que les écrivains qui sont contre le système basé sur la circulation de l’argent et donc contre la produc-tivité luttent le mode de vie imposé par le capitalisme et l’idéolo-gie capitaliste et sont obligés de construire leur monde à eux. C’est très simple ce qui s’est passé en Grèce dès 1974. Le cénacle des ” Douze ” ,qui dominait depuis la guerre les choses littéraires à un esprit esthétique ont perdu le pouvoir symbolique,qui passe aux démo-crates ,Argyriou ,Kouloufakos,Maronitis, Kotzias, A ,Zannas .
Pour les jeunes écrivains la critique marxiste ,qui exerce main-tenant une grande influence pourrait voir qu’ à défaut d’un art au-thentiquement radical et révolutionnaire il ne restait pas d’autre modèle qu’ un conservatisme radical , hostile comme le marxisme aux valeurs de la société bourgeoise libérale.Mais l’esprit des criti-ques marxistes comme Lucacs était déjà inculqué dans leur manière de voir les choses et ne passaot pas de l’oeuvre à l’idéologie ,mais de l’idéologie à l’oeuvre.
La littérature pour la plupart des écrivains grecs contemporains est partie de la suprastructure.Elle n’est pas le reflet passif de la base économique. Chaque élément de la suprastructure a son propre rythme et son évolution interne et ne peut pas se réduire à une ex-pression simple de la lutte des classes.
Les faits nous ont conduits à l’élaboration de la catégorie so-cio-structurelle de l’optique interactionniste ,qui sort du contenu et de la forme des textes narratifs contestataires grecs après la junte.La base même de ces textes est le conflit.
L’optique contestataire ou interactionniste nous a confirmé no-tre hypothèse que cette littérature ne reflète pas directement la to-talité de la société ni la totalité de l’idéologie dominante .
Au contraire ,par la construction du langage quotidien nous avons pu comparé les deux discours ,le discours contestataire et le discours quotidien (ce qui émane de la coexistence aux niveaux idéo-logique ,culturel ,politique
Annexe : l’image économique
C’est à partir 1985 que le gonflement catastrophique de la dette publique s’est opéré.La croissance de l’endettement va augmen-ter.Fin des années 70 le patronat abandonne les secteurs les moins rentabes.Devant le besoin de depenser plus pour payer les intérêts d’emprunt le gouvernement hellénique emprunte da-vantage. La crois-sance économique se ralentit.D’autre part,comme la plus grande partie des capitaux prêtés par l’état vient des banques helléniques et des caisses de pension, l’endettement de l’état a influencé favorablement les profits du secteur finan-cier. Au cours des dix dernières années les profits du capital sont augmenté 3 fois alors que la richesse na-tionale était mul-tipliée par 2.
Dans l’ensemble des revenus, la part des salaires dimi-nue par rapport au RNB.Par contre les revenus du capital et les benefi-ces restant dans les sociétés augmentent de 1975 à 1990(Delivani ).L’état a dimunué ses depenses.
La Grèce comme tous les pays a connu un accroissement de la parafis-calité.Les impôts ont augmenté.Par contre les taxes sur les entre-pri-ses sont diminués.En 1976-1979 le 43%des depenses publiques concer-naient les salaires et es pensions(Lamsas ). La plus-valeur se tra-duit en sur-consommation des classes do-minantes,en dépenses pour les chômeurs et les marginaux et au gaspillage dû à l’absence de ration-nalité du système. Au lieu de la loi de chute de taux de gain on a la loi du sur-plus qui correspond au passage du capitalisme antago-niste au ca-pitalisme monopoliste.(P.Baran-P.Sweezy).La conclusion est que ce regime est caractérisé par de contra-dictions.Il a la tendance d’augmenter le surplus à cause du dé-veloppement excédant de la tech-nique et de la science,mais il ne donne pas les possibilités d’ab-sorption de ce surplus.Le résul-tat est la stagnation. Le nombre des ouvriers représente une mi-norité dans le volume total des tra-vaillants.Ils sont intégrés dans le système,car ils jouissent de ses avantages. Les victimes de l’irrationnalisme du système d’une manière générale sont tous.Mais les victimes particuliers sont les chô-meurs,les incom-pétents,les habitants des ghettos.
TABLE DES MATIERES
I CHAPITRE PREMIER
a.Les objectifs de cette étude 2
b. Le rôle du public à la création 3
c. Pourquoi étudier dix textes et
les classer en deux phases: 4
A phase 1971-1982 et B phase 1983-1990 4
d. La nature des oeuvres choisies 6
e. Les causes du changement 15
f. La catégorie socio-structurelle 16
g. Qu’est-ce que le glissement
des textes narratifs vers l’éclatement
des règles nous apprend de
l’institution littéraire et
de la société grecque 16
h. Classement des textes
narratifs de notre échantillon 17
CHAPITRE DEUXIEME 18
1. PREMIERE PHASE 19
A.Natasa Chatzidaki 19
1979, éd.Mikri Egnatia ,
“Rencontre-elle le soir”,1979 19
B. Antonis Sourounis:”Les joueurs” 22
1979 ,édi.Mikri Egnatia 22
C. Nasos Vagenas ,
“Patroclos Giatras soit
Les traductions helléniques de
“Pays Dévasté”, 1980, éd.Kedros ,Athènes 23
D. Nana Issaïa ,”La
stratégique de la passion”, 25
1981,éd.Aigokeros 25
E. P.Géronymaki ,”ça ne va pas”,
1980,éd.Exandas 26
2. DEUXIEME PHASE 1982-1992 28
F. Giorgos Sarantopoulos,”La nuit” ,
1983, éd.Yakinthos 28
G. Ersi Sotiropoulou 30
Congé de trois jours à Jannina”, 1982 ,
éd.Nefeli,1982 30
H. D. Deliolanis,”Pusher,
le pas du renard” 31
1983,éd.Stochastis ,Athènes 31
I.Dimitris Papachristos,”Tout
va bien,si le monastère va bien” ,
1983 , éd.Théoria 34
K. Kostis Gimosoulis , “L ‘
Angelos de la moto ” , 1990 ,éd. Kedros 34
CHAPITRE TROISIEME 35
L’ OPTIQUE INTERACTIONNISTE 35
1.L’argumentation 35
2.Les formes de cette réaction. 37
3.L’essentiel est d’éviter que le “soi”
ne soit pas trahi 38
4.Refus de rôle et déviance 39
5. L’optique interactionniste
comme réponse à l’appauvrissement
de la vie 41
6.L’optique interactionniste conduit
le personnage à la déviance 42
7.L’optique interactionniste en face
le langage et l’idéologie quotidienne 43
8.On s’appuie sur Spillner
pour établir théorétiquement
la différence entre langage
quotidien et langage contestataire
des oeuvres choisies pour notre étude 46
9.Le langage quotidien parlé
dans une société consommatrice 48
10 Codes langagiers de la quotidienneté 48
13. Les réformes aux
domaines de l’éducation 50
et de la langue(1977,1982). 50
CHAPITRE QUATREME
LA PRESENTATION DES TRAITS GENERAUX
DANS LES TEXTES 58
A. PREMIERE PHASE 61
1.Le formalisme de Natasa Chatzidaki 62
a.La distaxie 64
b.L’isotopie est catalysée 64
c.Le temps 64
1)Le temps grammatical 65
2. Ce qui disparaît est l’
historicité ,La métaphore défilée. 66
e. Phrases du texte arbitraires
et Isotopie. 71
f. Comportement “sociolinguistique”
des personnages dans certains textes 71
g. Les domaines où les héros emploient 73
1. le langage administratif 73
2.) Le langage familier. 74
h.La figure de la substitution 74
i. L’ ironie 75
B.Les formes de l’optique
interactionniste dans les textes de la
deuxième phase 77
I. La contestation anthropologique 77
1.. Le cas de Sotiropoulou 78
a: Le fantastique de la scène où
l’héroïne mange son amant 78
b. Le mythe, 78
c. Le symbole comme réalisation
de l’apparence 79
c. Le fantastique 81
d.. Une “causalité phantastique” 82
2. Issaïa et la littérature abstraite 83
c. Roman de l'”essence” 83
d. C’est une phénoménologie 83
e. Mysticisme Le feu ,Ploutarque 84
f. La narration chez Issaïa est
incompatible avec sa vocation de poète 85
3. Sotiropoulou et Issaïa s’assimilent
et diffèrent à la fois:
les genres du silence 86
4)C’est une stratégique le silence .
Donc c’ est une forme de l’optique
interactionniste 87
5)La “courbe de Zipf” 88
5.Formes parallèles de la production
littéraire 1971-1990 89
a)La thématique des pièces théâtrales 89
CHAPITRE CINQUIEME 90
A.Le champ littéraire et
l’écrivain 90
B.L’institution
littéraire change radicalement
après 1974 93
1. Le livre et le marché
de biens symboliques 94
2.Le public 94
a) Ecrivains et lecteurs partagent
les mêmes codes 94
b) Les catégories des lecteurs
qui lisent des romans. 95
c) Lire et écrire des textes
contestataires 95
d) Les préférences du public
changent : une étape avant 1982
et une étape après 1982 96
3. Les éditeurs 97
4. Les codes moraux dans le champ 101
5.Les formes de la censure 101
7. Les critiques 102
8. Les idées à la mode pendant les
dernières décennies
Refus que la réalité
rationnelle est la seule
qui existe 103
Individualisme 103
Idées orientales:
zen,yoga,tao 103
La physique contemporaine
ressemble aux doctrines
orientales 103
Psychedelie 103
b) Méta-moderne :Pratiques et
idéologies en Grèce 107
Le public de cette phase 112
CHAPITRE SIXIEME 113
LE FONCTIONNEMENT DES
ECRIVAINS DANS LA SOCIETE
GRECQUE 113
1.Intellectuels :leur place sociale 113
est déteriorisée 113
2.Les règles de la circulation
des élites en Grèce 115
3. Les inégalités de niveau de vie 117
entre les intellectuels grecs 117
4. Expulsions de milliers
des intellectuels par les
organisations politiques 118
B. Les relations des intellectuels 119
avec les autres catégories sociales 119
1)La majorité silencieuse 119
2) Les couches marginales 121
C. Les intellectuels contestataires
en face les Idéologies dominantes
en Grèce 123
2. Les idéologies étudiantines 128
D. Le fonctionnement de l’écrivain
vis-à-vis la société grecque 129
CHAPITRE SEPTIEME 133
Fonctionnement de la littérature
contestataire dans la société grecque 133
2.L’oeuvre comme symbole qui participe
en même temps à la littérature et
aux faits sociaux 139
3.Le symbolisé 141
4.Conclusions 143
Annexe : l’image économique 150